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Voeux de M. le Président de la République aux Français pour l'année 2008

Les premiers vœux de Sarkozy aux Français

  • Pour la première fois, les vœux du président seront présentés en direct, ce lundi à 20 heures. Une intervention à suivre sur LCI et LCI.fr.
  • Selon son entourage, Nicolas Sarkozy devrait prononcer un "message personnel et chaleureux" aux Français.
Nicolas Sarkozy présente lundi soir ses premiers voeux de président de la République aux Français avec une innovation : le direct. La formule est inédite en France pour ce bref rendez-vous traditionnel dont la séquence était jusqu'à présent enregistrée par les chefs de l'Etat. La courte intervention, de 5 à 7 minutes, sera diffusée à 20 heures, au dernier jour de 2007. Une intervention à suivre en direct sur LCI et LCI.fr.

Le président, explique-t-on dans son entourage, a jugé cette formule du direct "plus proche, plus vivante". Il s'agira, d'un "message personnel et chaleureux", et non de déclarations d'ordre politique ou diplomatique qu'il réserve pour les voeux aux parlementaires, diplomates, corps constitués, voire pour la conférence de presse qu'il donnera le 8 janvier en lieu et place des voeux annuels aux journalistes. Autre nouveauté, selon la présidence, pour ces premiers voeux: les propos seront à la fois sous-titrés et traduits en langage des signes. Classiquement, les voeux du président seront précédés et suivis de la Marseillaise dans l'interprétation de la garde républicaine.

"Pot amical" avec ses ministres

Le chef de l'Etat revient lundi matin d'Egypte où il a enchaîné séjour privé et visite officielle. Il pourrait par ailleurs rendre dans l'après-midi une visite rapide à des travailleurs de la Saint-Sylvestre. A 19 heures, il reçoit "pour un pot amical", sans obligation de présence, les ministres se trouvant à Paris. Mardi, premier jour de 2008, le président recevra à 17 heures au palais de l'Élysée "plusieurs centaines de personnes ayant travaillé la nuit de la Saint-Sylvestre pour assurer la continuité des services essentiels à la population", a indiqué le porte-parole David Martinon. Parmi les personnes conviées : agents RATP, SNCF, EDF, GDF, policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers, personnels soignants, intervenants du SAMU social, bénévoles des associations d'entraide.

Le chef de l'Etat veut ainsi "rendre hommage, au nom de la nation, à tous ceux qui sont restés mobilisés en ces derniers jours de l'année 2007 pour permettre aux Français de passer de bonnes fêtes de fin d'année et pour venir en aide à ceux qui rencontrent des difficultés", a précisé David Martinon.

Colombie : la libération de nouveau reportée

  • La mission humanitaire chargée de rapatrier trois otages des Farc attend depuis venderdi le feu vert des Farc pour aller les récupérer.
Le rendez-vous n'est en fait pas fixé. Alors que la radio privée Caracol avait annoncé à la mi-journée que les Farc avait enfin transmis un lieu où récupérer les 3 otages qu'ils doivent libérer en Colombie, le coordinnateur de la mission a nié cette information dimanche soir, affirmant que l'opération était de nouveau reportée. Ramon Rodriguez Chacin, désigné par le président vénézuélien comme coordinateur, est censé partir de Caracas vers Villavicencio. Cet ancien ministre vénézuélien de l'Intérieur et de la justice est considéré comme un canal de communication entre Caracas et la guérilla. C'est lui et lui seul qui pourra donner les coordonnées aux pilotes. "La libération va se produire dans les prochains jours, mais je ne peux pas vous dire quel jour", a-t-il affirmé, ajoutant : "il n'y a pas de délai déterminé".

Nous sommes "tout près, tout près" de la libération, avait déclaré peu avantle ministre vénézuélien des Affaires étrangères, en appelant à une "plus grande patience". Tout est prêt depuis vendredi pour cette récupération. Deux hélicoptères siglés de la Croix-Rouge sont postés depuis vendredi à Villavicencio (à 100 km au sud-est de Bogota) dans l'attente de décoller vers ce lieu de libération. Deux avions sont arrivés samedi, avec les émmissaires internationaux et deux autres hélicoptères, plus adaptés pour la jungle, sont arrivés dimanche.

Trop de méfiance et enjeu capital

Un avion militaire colombien, transportant une cinquantaine de soldats, a échappé à un tir de missile au sol, a annoncé dimanche l'armée de l'air, sur la radio Caracol. L'attaque, dont les auteurs n'ont pas été identifiés, s'est produite sur l'aéroport de Neiva, à 325 km au sud-ouest de Bogota. Plusieurs actions terroristes attribuées aux Farc ont eu lieu depuis le début de l'année dans cette région.

Kouchner au Pakistan "dans les 48 heures"

Le président de la République française, Nicolas Sarkozy, a appelé le président Musharraf et lui a "proposé que Bernard Kouchner se rende dans les 48 heures au Pakistan, ce que le président Musharraf a accepté avec reconnaissance", a déclaré M. Martinon à la presse au Caire où il accompagne le président français. Nicolas Sarkozy "a estimé que la meilleure réponse était de maintenir le principe d'élections générales à une date à déterminer par les autorités pakistanaises compétentes", a-t-il ajouté.

Colombie : le lieu de libération des otages est fixé

  • La mission humanitaire chargée de rapatrier trois otages des Farc attend depuis deux jours le feu vert des Farc pour aller les récupérer.
  • Reste à fixer l'heure du rendez-vous.
Après plus de 48 heures d'attente -Hugo Chavez avait même évoqué la possibilité que la mission échoue- les choses pourraient enfin bouger. Le coordinateur de la mission chargée du rapatriement de trois otages des Farc aurait reçu les cordonnées du lieu de libération de la part de la guérilla, a annoncé la radio colombienne Caracol, citant des sources gouvernementales. Bogota affirme pour sa part ne pas avoir reçu ces coordonnées.

Reste encore à connaître l'heure du rendez-vous ; et les deux hélicoptères, arrivés vendredi à Villavicencio (à 100 km au sud-est de Bogota) sous le sigle de la Croix-Rouge, pourront décoller pour aller récupérer les otages. Une question d'heures ? Ramon Rodriguez Chacin, désigné par le président vénézuélien comme coordinateur, fait en tous cas actuellement route depuis Caracas vers Villavicencio. Cet ancien ministre vénézuélien de l'Intérieur et de la justice est considéré comme un canal de communication entre Caracas et la guérilla.

L'"Opération Emmanuel" au point mort depuis jeudi

Hugo Chavez, instigateur de l'opération baptisée "Opération Emmanuel" (du prénom du fils de Clara Rojas) sous l'égide du CICR, avait laissé planer samedi soir la menace d'un éventuel échec. "Si cela devait durer trois, ou quatre, ou cinq jours, pour des raisons de sécurité, cela pourrait s'effondrer et nous devrions penser à autre chose", avait ainsi déclaré le président vénézuélien.

Les rebelles marxistes colombiens avaient annoncé le 18 décembre qu'ils étaient prêts remettre à Hugo Chavez Clara Rojas, l'ex-assistante de la sénatrice franco-colombienne Ingrid Betancourt, son fils Emmanuel né en captivité, et la parlementaire Consuelo Gonzalez. La mission de récupération, doit se dérouler dans une zone de conflit entre la guérilla, l'armée régulière et les groupes paramilitaires d'extrême droite, liés au pouvoir. La libération des trois otages constituerait un succès diplomatique pour Chavez, coutumier de violentes diatribes contre Washington et auquel le président colombien Alvaro Uribe avait retiré fin novembre le mandat de négocier avec les Farc. Elle pourrait ouvrir la voie à l'échange d'otages dits "politiques", dont Ingrid Betancourt, contre des guérilleros prisonniers.

L'incertitude plane sur la libération des trois otages

  • La mission humanitaire chargée de les rapatrier attendait toujours dimanche le feu vert de la guérilla pour partir à leur recherche.
  • Le président vénézuélien Chavez a évoqué la menace d'un éventuel échec.
Le point mort. La mission humanitaire chargée de rapatrier trois otages des Farc attendait toujours dimanche le feu vert de la guérilla pour partir à leur recherche. Et Hugo Chavez, instigateur de l'opération sous l'égide du CICR, de laisser planer la menace d'un éventuel échec. "Si cela devait durer trois, ou quatre, ou cinq jours, pour des raisons de sécurité, cela pourrait s'effondrer et nous devrions penser à autre chose", a déclaré le président vénézuélien samedi soir. "La question est de savoir pourquoi il faut autant de temps aux Farc pour donner ces coordonnées. Ce sont eux qui ont proposé de libérer les otages", a déclaré un haut responsable du gouvernement colombien ayant requis l'anonymat.

Les rebelles marxistes colombiens avaient annoncé le 18 décembre qu'ils étaient prêts remettre à Hugo Chavez Clara Rojas, l'ex-assistante de la sénatrice franco-colombienne Ingrid Betancourt, son fils Emmanuel né en captivité et la parlementaire Consuelo Gonzalez. Le président vénézuélien avait d'abord espéré que les trois otages seraient libérés jeudi. "Nous vous demandons de comprendre que c'est une opération très délicate", a déclaré le vice-ministre vénézuélien des Affaires étrangères Sanz sur le tarmac de l'aéroport, placé sous haute surveillance.

"Le président Chavez est très désintéressé"

Baptisée "Opération Emmanuel", la mission de récupération, doit se dérouler dans une zone de conflit entre la guérilla, l'armée régulière et les groupes paramilitaires d'extrême droite, liés au pouvoir. Le président Chavez a par ailleurs mis en garde la guérilla marxiste contre des "opérations de harcèlement", faisant allusion à l'"appareil technologique" des Etats-Unis au-dessus de la forêt colombienne. "Avec leurs espions, leurs avions, ils cherchent la déstabilisation et la guerre. Ils ne veulent pas la paix et se moque d'une vie humaine", a clamé le dirigeant, selon qui "des gens misent sur un échec" de la mission. Lui espère que la récupération des trois otages "se déroulera dimanche ou lundi". Il peut compter sur le soutien du cinéaste américain Oliver Stone invité par la mission. "Le président Chavez est très désintéressé et essaie vraiment que cela réussisse", a dit le cinéaste.

La libération des deux femmes et du petit garçon constituerait un succès diplomatique pour Chavez, coutumier de violentes diatribes contre Washington et auquel le président colombien Alvaro Uribe avait retiré fin novembre le mandat qu'il lui avait confié durant l'été pour négocier avec les Farc. Outre les trois otages libérables, les Farc détiennent encore plus de 40 prisonniers dits "politiques", dont Ingrid Betancourt.

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Rétro Politique 2007

Bonne nouvelle pour la croissance

  • L'Insee révise en légère hausse la croissance de l'économie française au 3e trimestre, l'estimant désormais à 0,8% contre 0,7% auparavant.
C'est un net rebond qui pourrait permettre d'approcher l'objectif gouvernemental d'une croissance à 2% sur l'ensemble de l'année. L'Insee a révisé en légère hausse vendredi la croissance de l'économie française, l'estimant désormais à 0,8% contre 0,7% auparavant, Au premier trimestre, la croissance du produit intérieur brut (PIB) était de 0,6%, de 0,3% au deuxième. "C'est une bonne nouvelle, mais la révision est minime, d'ailleurs l'acquis de croissance n'a pas bougé", a dit à l'AFP Fabrice Lenglart, chef du département des comptes nationaux de l'Institut de la statistique.

L'acquis de croissance 2007, c'est-à-dire le niveau de croissance que la France est assurée de réaliser cette année sauf récession au quatrième trimestre, demeure en effet estimé par l'Insee à 1,8%. Après ce chiffre, de nombreux économistes jugent désormais atteignable l'objectif du gouvernement d'une croissance d'au moins 2% en 2007, même si cette prévision reste encore suspendue à la croissance du quatrième trimestre. Comme dans sa récente note de conjoncture, l'Insee estime toujours que le PIB devrait progresser de 0,5% au dernier trimestre. Dans cette note, elle prévoyait une croissance à 1,9% en 2007 mais "il y a toujours une marge d'incertitude et le chiffre de 2% est possible", a jugé Fabrice Lenglart.

Le moral des ménages en baisse

Pour Nicolas Bouzou, économiste du cabinet Asterès, la "bonne publication" de vendredi "permet d'anticiper une fin d'année plutôt meilleure que ce que donnaient à penser les indices récents, notamment ceux, très décevants, portant sur la consommation de produits manufacturés". Surtout, les "composantes" de la croissance "ont été remarquablement équilibrées", a noté l'économiste.

Traditionnel moteur de la croissance française, la consommation des ménages, en hausse de 0,8% après 0,6% au deuxième trimestre, a contribué à la croissance à hauteur de 0,4 point. "Mais c'est essentiellement du côté des entreprises que sont venues les bonnes nouvelles", selon M. Bouzou. L'investissement des sociétés non financières a ainsi augmenté de 1,1%.

Contrairement au trimestre précédent, le commerce extérieur a par ailleurs contribué positivement, à hauteur de 0,1 point, à la hausse de l'activité. Pour Jean-Christophe Caffet, économiste chez Natixis, le chiffre du troisième trimestre a "sauvé la croissance de l'année". Tablant sur un "petit 1,9% de croissance en 2007", il se dit moins optimiste pour 2008. "Tout va dépendre de ce que vont faire les ménages de ce qui leur sera redistribué en pouvoir d'achat", a-t-il jugé. Or "la conjoncture mondiale un peu sombre pourrait développer des comportements d'épargne de précaution", a-t-il ajouté, ce qui ne jouerait pas en faveur de la croissance. Principal facteur d'inquiétude, la consommation des ménages a déjà montré en fin d'année des signes de ralentissement. "Le moral des ménages a aussi baissé, en raison des craintes entourant la hausse des prix", a noté Nicolas Bouzou.

Côté entreprises, Jean-Christophe Caffet table sur des conditions d'octroi du crédit de plus en plus difficiles après la crise des "supbrime" de l'été. Début décembre, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avait dressé un tableau peu encourageant de l'économie française, jugeant que la croissance devrait rester inférieure à 2% en 2008, alors que le gouvernement table toujours sur une progression de 2,25%.

Pakistan : scènes de guerre civile après la mort de Bhutto

  • Les manifestations se multiplient dans tout le pays après l'attentat qui a coûté la vie à l'ancienne Premier ministre. Elles ont fait au moins quatre morts.
  • "L'alerte rouge" a été déclenchée.
A Rawalpindi, des partisans de Benazir Bhutto se sont réunis devant l'hôpital où est décédée l'ancienne Premier ministre. Ils ont allumé des feux et dressé des barricades.

A Jacobabad, la ville du Premier ministre de transition, Mohammedmian Soomro, le principal tribunal et un autre bâtiment officiel ont été incendiés. Une foule en colère a aussi mis le feu à plusieurs commerces, dont certains appartenant à Mohammedmian. Des portraits du Premier ministre ont également été brûlés et les manifestants ont bloqué des rues.

Coups de feu à Peshawar

A Peshawar, la grande ville du Nord-Ouest du pays, la police a dispersé à coups de bâtons et de gaz lacrymogènes une autre manifestation. Plus d'une centaine de partisans de Benazir Bhutto bloquaient alors l'artère principale de la ville où ils ont incendié des panneaux d'affichage en scandant des slogans hostiles à Pervez Musharraf. Des bruits de tirs d'armes à feu ont également été entendus, apparemment tirés en l'air par des habitants en colère. Un commissariat de police a été visé à coups de pierres ainsi que des voitures appartenant à des particuliers.

Des manifestations ont également eu lieu dans la ville de Multan, dans le centre du pays, où une centaine de partisans du Parti du Peuple Pakistanais (PPP), la formation de Benazir Bhutto, ont brûlé des pneus et bloqué la circulation. Les commerçants locaux ont décrété trois jours de deuil. Les commerces étaient également fermés à Karachi, le fief politique de Benazir Bhutto où des protestataires ont enflammé des pneus et bloqué les routes.

Au total, ces affrontements ont fait au moins quatre morts dans l'ensemble du pays. Conséquence : la police et les forces paramilitaires du Pakistan ont été placées jeudi en état "d'alerte rouge" sur l'ensemble du territoire, afin de garantir, selon le ministère de l'Intérieur, la "sécurité et la paix".

Bhutto : la communauté internationale condamne l'attentat

  • La France a condamné fermement "l'acte odieux" qui a coûté la vie à l'ex-Premier ministre pakistanais. Londres s'est dit "profondemment choqué".
  • La Russie a condamné "fermement" l'assassinat de Benazir Bhutto. George W. Bush se tient "informé de la situation" au Pakistan.
Odieux, fanatique, inacceptable, tragique. Les qualificatifs n'en finissent pas de tomber au sein de la communauté internationale après l'annonce de la mort de l'ex-Premier ministre pakistanaise Benazir Bhutto. Dans une lettre à son homologue pakistanais Pervez Musharraf rendue publique par l'Elysée, Nicolas Sarkozy a qualifié cet acte d'"odieux". "Le terrorisme et la violence n'ont pas leur place dans le débat démocratique et dans le combat des idées et des programmes", a-t-il écrit. "La France, comme l'Union européenne, est particulièrement attachée à la stabilité et à la démocratie au Pakistan." Dans un communiqué, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a lui fait part de sa "très grande émotion" et a salué "la mémoire de Mme Bhutto, figure éminente de la vie politique pakistanaise".

Le Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a qualifié "d'attaque contre la démocratie et contre le Pakistan" l'attentat de jeudi. La Maison Blanche a condamné les "actes de violence" qui ont coûté la vie à Benazir Bhutto et a annoncé une prochaine déclaration du président américain George W. Bush. "Nous condamnons bien sûr cet attentat qui montre qu'il y a des gens là-bas qui essaient d'interrompre la construction d'une démocratie au Pakistan", avait déclaré auparavant un porte-parole du département d'Etat, Tom Casey. Le chef du gouvernement italien Romano Prodi a lui condamné "avec indignation (...) le fanatisme" qui a coûté la vie à l'ex-Premier ministre pakistanaise, appelant à "ne pas interrompre le difficile chemin vers la paix". Le ministre britannique des Affaires étrangères David Miliband s'est pour sa part déclaré "profondemment choqué", appelant la Pakistan "à la retenue mais aussi à l'unité". Tokyo a lui condamné un acte "inacceptable".

Une condamnation ferme

De son côté, le Vatican a qualifié de "tragique et terrible" l'attentat qui a coûté la vie à l'ex-Premier ministre pakistanaise. La Russie "condamne fermement" l'attentat. "Nous (...) présentons nos condoléances aux proches de Benazir Bhutto et espérons que la direction du Pakistan va réussir à prendre les mesures nécessaires pour assurer la stabilité dans le pays", a indiqué le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Mikhaïl Kamynine cité par l'agence Interfax. Grand voisin rival du Pakistan, l'Inde a qualifié "d'acte abominable" cet assassinat. Le président afghan Hamid Karzaï a lui condamné "un acte d'une immense brutalité" perpétré par les "ennemis" du Pakistan. Le ministère iranien des Affaires étrangères a de son côté exhorté les autorités de son pays voisin à pourchasser les "terroristes" à l'origine de l'attentat.

L'ex-Premier ministre pakistanais et leader de l'opposition Benazir Bhutto est morte jeudi des suites de ses blessures, victime d'un attentat suicide qui a tué au moins 16 autres personnes à l'issue d'un meeting électoral dans la banlieue d'Islamabad, a annoncé le ministère pakistanais de l'Intérieur.

Lettre de Nicolas SARKOZY à Pervez MUSHARRAF

Monsieur le Président,

C’est avec émotion et indignation que j’apprends la nouvelle de la disparition brutale, dans un attentat, de Madame Benazir Bhutto. Je condamne cet acte odieux avec la plus grande fermeté. Le terrorisme et la violence n’ont pas leur place dans le débat démocratique et dans le combat des idées et des programmes.

Ancien Premier Ministre, présidente du Parti du Peuple du Pakistan, Benazir Bhutto était rentrée dans son pays pour participer à la campagne en vue des élections législatives du 8 janvier prochain. Aujourd’hui, elle paie de sa vie son engagement au service de ses concitoyens et de la vie politique du Pakistan.

Je vous présente, ainsi qu’à la famille de Benazir Bhutto, aux proches des autres victimes de l’attentat et au peuple pakistanais tout entier mes condoléances les plus vives.

La France, comme l’Union européenne, est particulièrement attachée à la stabilité et à la démocratie au Pakistan. Il est plus que jamais indispensable que les élections législatives du 8 janvier se préparent et aient lieu dans des conditions de pluralisme, de transparence et de sécurité qui permettront au peuple pakistanais de s’exprimer et de choisir librement ses représentants élus.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération et de ma sympathie renouvelée.

Nicolas Sarkozy

Pakistan : Benazir Bhutto tuée dans un attentat suicide

  • L'ex-Premier ministre pakistanais est morte de ses blessures après l'attentat suicide commis dans l'un de ses meetings.
  • Elle était en pleine campagne pour les législatives, prévue le 8 janvier.
A deux semaines des législatives, Benazir Bhutto, l'ancien Premier ministre pakistanais, est morte jeudi après-midi dans un attentat suicide commis lors de l'un de ses meetings à Rawalpindi, dans la banlieue d'Islamabad.

Elle a été touchée d'une balle à la tête tirée par un kamikaze qui s'est ensuite fait exploser. Grièvement blessée, elle est ensuite décédée peu après à l'hôpital. Au total, une quinzaine de spectateurs ont également été tués dans l'attentat.

"Elle est morte en martyre", a déclaré Rehman Malik, un responsable de sa formation, le Parti du peuple pakistanais (PPP).

Le 18 octobre dernier, deux kamikazes avaient tué plus de 130 personnes dans un gigantesque défilé de sympathisants qui célébraient, à Karachi, la grande ville du sud, le retour de Benazir Bhutto après huit années d'exil. Celle-ci avait échappé aux kamikazes parce qu'elle se trouvait à l'intérieur d'un camion blindé en tête du défilé.

Otages : Uribe accepte les conditions de Chavez

  • Le gouvernement colombien accepte les modalités proposées par le président vénézuélien pour la libération de trois otages détenus par les FARC.
  • Hugo Chavez avait estimé que seul le feu vert du gouvernement colombien manquait pour la libération de trois détenus, dont Clara Rojas.
On annonçait une libération "imminente". Un pas de plus vient d'être fait avec l'annonce du gouvernement colombien qui a accepté mercredi les modalités proposées par le président vénézuélien Hugo Chavez pour la libération de trois otages détenus par la guerilla colombienne des FARC. Le ministre colombien des Affaires étrangères, Fernando Araujo, a précisé que le gouvernement d'Alvaro Uribe avait "autorisé la mission humanitaire" de libération des trois otages "dans les termes proposés" par Hugo Chavez dans une lettre. Luis Carlos Restrepo, Haut commissaire colombien pour la paix, a même été mandaté comme son représentant dans cette opération de libération.

Hugo Chavez, qui doit récupérer les otages, avait fait savoir un peu plus tôt mercredi qu'il ne manquait, selon lui, que le feu vert du gouvernement colombien pour que la libération soit effective. Les modalités de la libération "ont été mises au point jusque dans les moindres détails avec les commandants des Farc", a affirmé le président vénézuélien lors d'une conférence de presse. La guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie avait en effet promis le 18 décembre dernier de libérer trois de ses otages, à savoir Clara Rojas, la principale collaboratrice d'Ingrid Betancourt, son fils de trois ans, Emmanuel, et la parlementaire colombienne Consuelo Gonzalez. Hugo Chavez a expliqué mercredi qu'il avait opté pour une "opération dans la transparence", qui a reçu l'accord des Farc, car une "opération clandestine" aurait été trop risquée.

Un cortège d'avions

Pour récupérer les otages en territoire colombien, le président vénézuélien et les FARC ont mis au point un plan impliquant un cortège d'avions à bord desquels se trouveraient des représentants des gouvernements de plusieurs pays, dont l'Argentine, le Brésil, Cuba, l'Equateur et la France, ainsi que du Comité international de la Croix-Rouge. Des avions et deux hélicoptères partiraient d'un aéroport du sud-ouest du Venezuela vers la ville colombienne de Villavicencio, à quelque 100 km au sud-est de Bogota. De là, les deux hélicoptères équipés de réservoirs supplémentaires rejoindraient le point de remise en liberté des otages, qui sera décidé par les FARC et tenu secret, puis repartiront vers le Venezuela. Hugo Chavez a expliqué que l'hypothèse selon laquelle les otages seraient acheminés directement à Bogota, sans passer par le Venezuela, n'était pas envisageable, et a renvoyé au communiqué des Farc qui exigent que les otages soient remis au gouvernement vénézuélien.

Hugo Chavez a également souligné lors de son intervention qu'il espérait pouvoir obtenir la libération d'Ingrid Betancourt. "Nous voulons libérer tous ces otages. Plaise à Dieu qu'un autre groupe soit libéré et j'ai l'espoir que dans ce groupe se trouvera notre amie Ingrid Betancourt, je l'ai dit au président français, Nicolas Sarkozy", a-t-il déclaré.

Huit ans de travaux forcés et demande de retour en France

  • La France va demander un transfèrement des condamnés français en application de l'accord d'entraide judiciaire avec le Tchad, a annoncé le Quai d'Orsay.
  • Pour le reste, Paris a "pris acte du verdict" mercredi soir, évoquant "une décision souveraine de la justice tchadienne, qui n'appelle pas de commentaire".
Le verdict est tombé mercredi soir : 8 ans de travaux forcés pour les six Français membres de l'Arche de Zoé, reconnus coupables de tentative d'enlèvement d'enfants. Reste à savoir dans quelles conditions ils effectueront leur peine. Quelques minutes à peine après l'annonce des condamnations, le ministère des Affaires étrangères a fait savoir que Paris allait demander le retour en France des condamnés français. Un transfert qui pourrait intervenir dans les "24 à 48 heures", selon Patricia Allémonière, envoyée spéciale de TF1 à N'Djamena. Dimanche, affirme de son côté le site Internet du Nouvel Observateur.

"La France, après avoir recueilli l'accord des membres de l'Arche de Zoé et examiné les modalités de mise en oeuvre de l'accord d'entraide judiciaire entre la France et le Tchad, notamment son article 29, demandera aux autorités tchadiennes le transfèrement en France des condamnés", a déclaré la porte-parole du ministère, Pascale Andréani. Pour le reste, pas de réaction à la condamnation proprement dite : "Nous prenons acte de ce verdict", a dit la porte-parole, en soulignant que "c'est une décision souveraine de la justice tchadienne, qui n'appelle pas de commentaire de notre part".

Ce que dit l'accord bilatéral

L'article 29 de l'accord bilatéral du 6 mars 1976 précise que "si l'une ou l'autre partie contractante en fait la demande, tout ressortissant de l'un des deux Etats condamné à une peine d'emprisonnement ou à une peine plus grave, sera, sous réserve de son consentement, remis aux autorités de l'Etat dont il est ressortissant". Une source judiciaire, interrogée mercredi soir, a souligné que la demande, après consentement des personnes condamnées, devrait être transmise par les autorités françaises à leurs homologues tchadiennes, qui ont la possibilité d'y répondre "favorablement ou pas". Dans le cas où un transfèrement serait accordé, "les frais sont laissés à la charge de la partie requérante", mentionne l'article 29 de l'accord bilatéral. Il reviendrait alors à la France, en l'occurrence les ministères de la Justice et des Affaires étrangères, de prendre en charge les six Français de l'Arche de Zoé.

Une fois en France, les condamnés pourront voir leur peine adaptée, car le code pénal français ne prévoit pas les travaux forcés, après avis toutefois des autorités tchadiennes. L'article 30 prévoit en effet que "les réductions, ajournements, libérations et autres modalités d'exécution des peines" sont "décidées, selon la législation de l'Etat où la peine est exécutée, sur avis de l'Etat dont relève la juridiction de condamnation". Le procureur de la République du ressort du lieu d'arrivée en France des six condamnés, vraisemblablement la région parisienne, leur notifiera "la conversion" de leur peine en 8 ans d'emprisonnement, a expliqué la source judiciaire. Les personnes concernées seront ensuite transférées vers un lieu de détention. Enfin, il reste une possibilité de grâce ou d'amnistie prévue par l'accord de 1976 mais relevant de la seule compétence de l'Etat tchadien, selon les termes de l'article 32.

Visite éclair de Sarkozy à Kaboul

  • Le chef de l'Etat ne reste que cinq heures sur place. Après avoir rencontré le président afghan Hamid Karzaï, il doit déjeuner avec des soldats français.
  • Nicolas Sarkozy est accompagné du ministre de la Défense Hervé Morin et de la Secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme Rama Yade.
La visite ne dure que cinq heures. Le président français Nicolas Sarkozy est arrivé samedi matin à Kaboul en Afghanistan. Une visite éclair au cours de laquelle il a rencontré le président Hamid Karzaï. Il doit aussi rencontrer les soldats français déployés en Afghanistan. Le chef de l'Etat français est accompagné du ministre de la Défense Hervé Morin et de la Secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme Rama Yade. L'ancien ministre Jean-François Poncet et le philosophe André Glucksman sont également du voyage. Bernard Kouchner, arrivé d'Inde, attendait le président à l'aéroport de Kaboul.

Nicolas Sarkozy a déclaré samedi qu'il se jouait en Afghanistan une guerre contre le terrorisme que les alliés ne pouvaient pas se permettre de perdre, à l'issue d'un entretien avec Hamid Karzaï. Le chef d'Etat français a indiqué qu'"il se jouait ici deux choses extrêmement importantes": "la solidité des accords entre les alliés" et la guerre contre le terrorisme, a-t-il dit en insistant sur la nécessité d'un "front uni". Il a souligné qu'il fallait agir pour que "l'Afghanistan ne devienne pas un Etat terroriste", comme cela avait été le cas lorsque les talibans étaient au pouvoir dans le pays de 1996 à fin 2001, avant d'être renversés par une coalition internationale pour leur soutien à Al-Qaida, qui y avait ses bases arrières.

Le chef d'Etat français, qui dit également être venu "s'enquérir du moral des troupes" avec lesquelles il devait déjeuner. Nicolas Sarkozy doit rester jusqu'à 15 heures locales dans la capitale afghane avant de repartir pour la France en faisant une halte à Douchanbe, la capitale du Tadjikistan voisin.

Climat : deux ans pour mettre en place l'après-Kyoto

  • Fortement hués, les Etats-Unis ont finalement accepté de se rallier aux négociations sur le futur régime de lutte contre le réchauffement climatique.
  • Alors que Ban Ki-moon était venu assister à la dernière séance plénière pour y peser de toute son influence.
La communauté internationale a lancé samedi à Bali sous les applaudissements, mais dans la douleur, les négociations sur le futur régime de lutte contre le réchauffement climatique qui devront aboutir en 2009, pour remplacer le protocole de Kyoto qui expire en 2012. Après un épuisant marathon nocturne et un dénouement mélodramatique, qui en a retardé encore la conclusion de plusieurs heures, la conférence climat de l'ONU a formellement adopté la "feuille de route de Bali". L'accord stipule que le processus de négociations qui doit arrêter les suites à donner au protocole de Kyoto devra être lancé "dès que possible et pas plus tard qu'avril 2008".

"Franchement, je suis déçu par le manque de progrès" dans les discussions, avait solennellement lancé le secrétaire général Ban Ki-moon, venu assister à la dernière séance plénière pour y peser de toute son influence. "Mais il se fait tard, il est temps de décider, de prendre une décision, vous avez dans vos mains la capacité d'apporter au monde une issue positive à cette conférence", avait-il ajouté. Yvo de Boer, le responsable de la lutte contre le changement climatique à l'ONU a craqué à la tribune, s'exprimant avec des sanglots dans la voix, à l'issue de plusieurs interruptions de séances et de menaces de veto américain.

Les Etats-Unis hués

Le texte élude notamment les références chiffrées aux émissions polluantes et à la nécessité de les réduire, auxquelles s'opposaient les Etats-Unis. Mais soumis à une énorme pression internationale, les Etats-Unis ont finalement accepté de "se rallier au consensus" sur l'accord final, après avoir exigé sans les obtenir davantage d'engagements des pays en voie de développement.

Toute la journée, les Etats-Unis avaient menacé à la mi-journée de rejeter le texte. "Nous ne pouvons accepter la formulation retenue parce qu'elle représente un changement significatif dans l'équilibre que beaucoup d'entre nous ont cherché à trouver", avait indiqué Paula Dobriansky, chef de la délégation américaine à Bali, copieusement huée par la salle. Auparavant, les premiers blocages étaient le fait de la Chine, de l'Inde, du Pakistan et du Bangladesh qui ont demandé plusieurs suspensions de séance et des amendements au texte pour contrebalancer les efforts attendus de la part des pays en développement.

Conférence de presse lors du Conseil Européen de Bruxelles - 14/12/07

Attention dictateur, Kadhafi dehors !

J’ai toujours dis oui à Nicolas Sarkozy, oui à ses idées, oui aux valeurs qu’il défend, mais aujourd’hui j’exprime ma réserve et tient à le mettre en garde concernant la visite du colonel Kadhafi à Paris. Cependant avec ce désaccord, principalement sur la forme, je ne désavoue pas du tout le Président de la République que je soutiens entièrement dans ses démarches.

Je dis oui aux contrats afin de relancer notre croissance qui est la base de toute notre économie mais je dis également non au dictateur. Il faut donc savoir faire la part des choses en analysant les avantages et les inconvénients. Dans le cas présent, les avantages économiques sont certains grâce à d’importantes ventes mais il ne faut pas oublier qu’elles concernent un réacteur nucléaire, des avions rafales et … On va donc confier des armes à un dictateur, il ne faudrait pas que l’on ce rende complice de ses actions futures.

Je ne suis donc pas contre la venue du dirigeant libyen pour signer des contrats mais à condition qu’il reparte immédiatement, le tapis rouge pendant cinq jours n’est pas acceptable pour Kadhafi même si il a changé.

Pas de leçon à recevoir de Kadhafi !

Je n’aurai cependant pas exprimé cette opinion sur mon blog si le comportement du colonel Kadhafi avait été exemplaire en France. Ce qui n’a pas été le cas.
Le deuxième jour de son voyage, il a osé contredire le Président français sur la question des droits de l’homme dont ils n’auraient pas parlé selon lui. Il s’avère aujourd’hui que cette question avait bien évoqué. Cela signifie donc que Kadhafi ne sait toujours pas ce que sont les droits de l’homme et c’est là le véritable problème.

Mais Kadhafi n’est reste pas là, le troisième jour, il remet ça. Il donne à la France des leçons sur les droits de l’homme en parlant de la condition des immigrés dans notre pays alors que la Lybie et sa personne sont parmi les pires en la matière.
Je ne formule plus qu’un souhait, celui de ne plus revoir Kadhafi sur le territoire français et que cette aventure ne reste qu’un mauvais souvenir. Je dirais également à Nicolas Sarkozy de faire attention à ce genre de personnage car ils sont capables de grande ruses ce qui serait destructeur pour lui et son image.

53% des Français opposés au travail le dimanche

  • Dans l'échantillon de ce sondage réalisé par l'Ifop pour le JDD, 21% des sondés travaillent déjà tous ou certains dimanches dans l'année.
  • Au début du week-end, le ministre du Travail Xavier Bertrand a annoncé qu'une loi sur le travail le dimanche sera adoptée en 2008.
A chaque dimanche ou presque, son sondage sur le "pour ou contre travailler le dimanche". Ce dimanche, c'est le JDD qui publie un sondage Ifop selon lequel 53% des Français sont opposés à travailler ce jour-là. 26% sont pour. 21% des sondés travaillant déjà tous ou certains dimanches dans l'année. Concernant le choix du travail le dimanche afin de gagner plus d'argent, 59% des personnes sont prêtes à y renoncer contre 41% qui se disent favorables à se priver partiellement d'un week-end.

En octobre, un sondage réalisé par CSA pour Le Parisien posait la question d'une manière différente, en demandant aux Français s'ils étaient favorables à l'ouverture des magasins le dimanche. 51% des sondés s'étaient dits favorables à cette mesure. 46% expriment leur hostilité à une telle mesure.

Au début du week-end, le ministre du Travail Xavier Bertrand a annoncé qu'une loi sur le travail le dimanche sera adoptée en 2008. Mais malgré un salaire doublé ce jour-là, la proposition fait débat, notamment parmi les syndicats.

Mon Avis : Je suis pour les magasins ouverts le dimanche mais le problème c'est pour ceux qui travaillent alors je propose un contrat spécifique pour favoriser le travail des étudiants le dimanche. Personnellement, je serais intéressé comme beaucoup d'étudiants de travailler un jour et d'être payer deux au final !

A Buenos Aires, Fillon plaide pour Betancourt

  • La France souhaite impliquer tous les Etats d'Amérique du Sud dans les négociations pour la libération des otages des Farc, dont la franco-colombienne.
  • Le Premier ministre va rencontrer plusieurs de ces dirigeants, et faire monter la pression pour accélérer la résolution de l'affaire.
"Une question de vie ou de mort". L'appel de François Fillon à Buenos Aires s'adresse à tous les dirigeants d'Amérique du Sud, que la France compte bien impliquer dans les négociations pour la libération des otages des Farc, dont Ingrid Betancourt. Le Premier ministre et sa délégation, arrivés samedi dans la capitale argentine, placent leurs espoirs dans la réunion des dirigeants venus de toute l'Amérique du Sud. En quelques jours, le Premier ministre doit rencontrer le président vénézuélien Hugo Chavez, la Chilienne Michelle Bachelet, le Bolivien Evo Morales, le Brésilien Lula, et bien sûr le Colombien Alvaro Uribe. Enfin lundi soir, François Fillon sera le premier dignitaire étranger reçu en tête-à-tête par Cristina Kirchner, après son accession formelle à la tête de l'Argentine.

Dans l'entourage du chef du gouvernement français, on se réjouit déjà de la réponse "très positive" aux démarches de la France du président péruvien Alan Garcia et du Nicaraguayen Daniel Ortega. A tous ceux qu'il pourra voir, François Fillon répétera le message double adopté ces derniers jours par le président Nicolas Sarkozy : d'une part, demander à chaque chef d'Etat de travailler personnellement à la libération d'Ingrid Betancourt, et d'autre part, mettre la guérilla des Farc en face de sa responsabilité quant à la vie de l'otage franco-colombienne.

Monsieur Kirchner dans la forêt pour négocier ?

Les preuves de vie d'Ingrid Betancourt ont créé un climat très différent, explique-t-on en substance côté français, un nouvel espoir qui justifie de faire monter la pression pour accélérer la résolution de l'affaire. Paris souhaite, en mêlant le plus de nouvelles voix possible à la sienne, rendre cette pression maximale, tant pour les Farc que pour le président Uribe. La dernière initiative de ce dernier -créer une "zone de rencontre" avec les Farc pour négocier la libération des otages- a été mal reçue par la guérilla. Elle n'en est pas moins saluée comme "un pas positif" par la délégation française à Buenos Aires.

Mais pour la France, l'aide la plus précieuse pourrait venir de Nestor Kirchner, le président argentin sortant, à qui Nicolas Sarkozy avait demandé son "soutien" dans une lettre jeudi. Le mari de Cristina Kirchner "m'a dit que dès qu'il quittera ses fonctions lundi, il sera disposé à se rendre dans la forêt pour négocier avec les Farc", a affirmé Juan Carlos Lecompte, l'époux d'Ingrid Betancourt, dans une déclaration samedi à une radio argentine. Cet élément n'a pas été confirmé du côté français, où l'on se prépare à un entretien dimanche soir entre Nestor Kirchner et François Fillon. La dernière médiation, offerte en novembre par Hugo Chavez, avait avorté en raison de la mésentente Chavez-Uribe. Yolanda Pulecio Betancourt, la mère d'Ingrid Betancourt, rencontrera elle aussi François Fillon dès son arrivée à Buenos Aires dimanche.

Rachat des RTT : deux tiers des Français d'accord

  • 67% des personnes interrogées estiment que la proposition de Nicolas Sarkozy de permettre aux salariés de se faire payer les RTT non prises est "une bonne idée".
  • Près de 50% ne pensent toutefois pas que cette mesure aura un impact sur leur pouvoir d'achat.
Les deux tiers des Français, soit 67%, estiment que la proposition de Nicolas Sarkozy de permettre aux salariés de se faire payer les RTT non prises est "une bonne idée", selon un sondage à paraître samedi dans Le Parisien. Parmi les salariés qui bénéficient de la réduction du temps de travail, ils ne sont toutefois plus que 62% à approuver cette mesure, contre 36% qui pensent que c'est une mauvaise idée.

En revanche, seules 49% des personnes interrogées pensent que cette mesure sera efficace pour augmenter le pouvoir d'achat, objectif annoncé du dispositif. 45% considèrent que cela ne sera "pas efficace". Parmi les salariés qui bénéficient de jours de RTT, 53% estiment que la mesure sera inefficace, contre 44% qui pensent le contraire.

Discours devant les entrepreneurs à Lyon - 07/12/07

Message de Lorenzo et Mélanie à leur mère

Messages audio en espagnol dans la colonne de droite.
Principaux extraits en français (sélection et traduction par AFP) :

Lorenzo :

"Ma belle maman de mon coeur, je voudrais te dire avant toute chose, que je t’aime de toute mon âme. Les mots ne suffisent pas pour te dire à quel point tu me manques. Je me rends compte, à mesure que le temps passe, que passent les années loin de ton amour, que tu es une mère et une femme incroyables. Je veux que tu saches, que tu sois certaine, que depuis ton enlèvement pas un jour ne passe sans que je pense à toi.

Ma belle maman, j’étudie actuellement à la Sorbonne (...). Tu peux être sûre que je continue la guitare. J’adore (...). A dire vrai, ma belle maman, je ne sais pas par où commencer. J’ai tant à te raconter, trop de choses en réalité. Durant les vacances d’été, je suis allé en Corse et j’ai fait une longue marche avec une amie très belle. J’ai été ébloui. Les gens étaient très sympathiques bien que furieux lorsque je dormais dans leur jardin sans leur permission (...).

Je me rends compte que j’ai besoin de toi et que tu es une mère très forte. La plus forte de toutes. Celle que j’aime de tout mon coeur (...). Je fais de l’économie et du droit, c’est difficile, beaucoup plus que je ne le pensais. J’ai un travail monstre (...). Je vis dans l’appartement qui te plaisait tant, j’espère que tu t’en souviens (...).

Maman, tu aimerais me voir vivre, je veux que tu vives, je veux que tu manges le mieux possible et que tu aies envie de vivre (...). J’espère de tout mon coeur que ma voix pourra d’aider. Mon âme est avec toi. Tu me manques de trop. Je t’aime. Ton Loli."

Mélanie :

"Je suis à tes côtés continuellement maman, tu m’accompagnes dans tout ce que je fais. Comme je dois commencer mon court-métrage mercredi prochain, j’ai énormément de travail.

Sache que les tiens sont unis pour avoir plus de courage et d’énergie, pour te donner du courage, pour te sortir de là (...). Maman, courage. Courage s’il te plaît ma belle maman, courage, sois forte. Courage parce que tu vas rentrer à la maison. Courage parce que nous allons te sortir de là.

Il faut que tu prennes soin de toi parce que c’est le plus important pour moi (...). Je voudrais aussi dire à tous les otages qui m’écoutent de rester forts et plein d’espoir pour leurs familles. Qu’ils aient la certitude que nous faisons tout pour les sortir de là.

Je vous envoie plein d’amour et plein d’espoir, à chacun d’entre vous. Maman, tu es la meilleure au monde et moi la fille la plus fière de cette planète. Reste forte maman, s’il te plaît prends soin de toi."

Le président colombien fait un geste envers les Farc

  • Alvaro Uribe propose la création d'une "zone de rencontre" pour discuter avec la guérilla.
  • Les négociateurs ne devront pas être armés.
Sur proposition de l'Eglise catholique, le gouvernement colombien a annoncé ce vendredi son intention de créer pendant trente jours une "zone de rencontre" neutre pour négocier avec la guérilla des Farc l'échange de 45 otages contre 500 guérilleros prisonniers.

Cette zone, installée dans une région rurale peu habitée, aura une superficie de 150 km2. Selon Alvaro Uribe, le président colombien, "des observateurs internationaux" y seront présents et les négociatieurs ne devraient pas être armés. Le président a demandé à l'Eglise catholique et au Haut commissaire colombien pour la paix, Luis Carlos Restrepo, d'organiser les rencontres.
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Alvaro Uribe a en outre annoncé la création d'un fonds spécial de 100 millions de dollars destiné à payer les guérilleros des Farc qui livrent leurs otages aux autorités.

Une médiation Sarkozy ? Les FARC seraient pour

  • Le président français peut jouer un rôle "très important" de médiateur dans la libération des otages, estime un commandant des FARC.
  • Nicolas Sarkozy a en tout cas demandé samedi à son homologue colombien de parvenir rapidement à un accord humanitaire.
Et si Nicolas Sarkozy était amené à jouer un rôle de médiateur dans la libération des otages retenus par les FARC ? Pour la guérilla marxiste, c'est une hypothèse. Selon le commandant Ivan Marquez, membre du secrétariat des FARC, le président français "peut jouer un rôle très important pour que le processus d'échange d'otages reprenne son cours initial qui produisait de bons résultats avec Hugo Chavez", le président du Venezuela, dont le mandat a été retiré par le président colombien le 23 novembre dernier. Dans une interview à l'Agence bolivarienne de presse, proche de la guérilla, Ivan Marquez a également indiqué que "les preuves de vie des otages [découvertes vendredi] avaient comme destinataire le président Hugo Chavez et que gouvernement colombien le savait". "Uribe a de nouveau anéanti l'espoir" de parvenir à un échange humanitaire, a-t-il ajouté faisant allusion à l'arrestation vendredi des trois guérilleros qui ont amené les preuves que les otages étaient encore en vie à Bogota.

Samedi, le président Nicolas Sarkozy s'est pour sa part entretenu avec son homologue colombien, Alvaro Uribe, pour lui demander de parvenir rapidement à un accord humanitaire en faveur des otages détenus en Colombie. Nicolas Sarkozy "lui a dit son soulagement, mais aussi son inquiétude, celle de la famille et du peuple français dans son ensemble devant la précarité évidente de l'état de santé de notre compatriote Ingrid Betancourt et de son désespoir", déclare l'Elysée dans un communiqué. "Il a souligné auprès de son homologue colombien qu'il y avait urgence à agir, qu'il entendait lui-même redoubler d'efforts pour que soit mis fin au calvaire des otages, et qu'il comptait sur l'aide du gouvernement colombien pour parvenir rapidement à un échange humanitaire", poursuit le communiqué.

De nouvelles voies

Le président colombien a lui assuré que la Colombie et la France sont à la recherche de "nouvelles voies" pour parvenir à la libération de 45 otages appelés "politiques". "J'ai fait part ce matin au président Sarkozy de toute notre volonté pour que notre gouvernement explore avec le gouvernement français de nouvelles voies. Nous travaillons déjà dans cette direction", a-t-il déclaré. De son côté, le président vénézuélien Hugo Chavez a affirmé samedi qu'il n'avait pas renoncé à son rôle de médiateur en faveur des otages de la guérilla colombienne des FARC.

Ces déclarations interviennent au lendemain de la diffusion par le gouvernement colombien d'images prouvant pour la première fois depuis 2003 que la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt et 15 autres otages des Force armées révolutionnaires de Colombie sont en vie. Par ailleurs, dans une lettre à sa famille, dont des extraits ont été diffusés samedi par des proches, Ingrid Betancourt explique qu'elle et les autres otages détenus dans la jungle vivent "comme des morts". "Je vais mal physiquement. Je ne me suis pas réalimentée, j'ai l'appétit bloqué, les cheveux me tombent en grandes quantités", explique l'ancienne candidate à l'élection présidentielle colombienne. Selon Ingrid Betancourt, "la vie ici n'est pas la vie, c'est un gaspillage lugubre de temps".

Preuve de vie mais désespoir

C'est une lettre de 12 pages remplies d'une écriture serrée - une lettre de "désespoir et de solitude", selon Lorenzo Delloye, le fils d'Ingrid Betancourt. La première "preuve de vie" que les proches de l'otage franco-colombienne aient reçue depuis des années, en même temps qu'une brève séquence filmée diffusée vendredi, où elle apparaissait immobile, quasi-prostrée au milieu de la jungle. Cette lettre qui a été trouvée, assure le gouvernement colombien, sur un guérillero des Farc récemment capturé, Lorenzo Delloye en a pris connaissance par l'intermédiaire de sa grand-mère Yolanda Pulecio, qui lui en a lui des passages au téléphone depuis Bogota.

"C'est un moment très difficile pour moi", écrit-elle. "On me demande des preuves de vie à brûle-pourpoint et je te livre le fond de mon coeur sur ce papier. Je ne vais pas bien physiquement, je ne mange plus, je perds l'appétit, mes cheveux tombent en grande quantité".

"Je n'ai plus goût à rien. Et je pense que n'avoir envie de rien est la seule bonne chose, puisqu'ici dans la jungle, l'unique réponse à toute demande est : "non". Il vaut mieux alors ne rien vouloir et être libérée du désir de quelque chose. Pendant trois ans j'ai demandé une encyclopédie pour avoir quelque chose à lire, à apprendre, garder vivante ma curiosité intellectuelle".

"J'aime la France avec mon coeur, car j'admire la capacité de mobilisation d'un peuple qui, comme disait Camus, sait que vivre, c'est s'engager", écrit-elle. "Toutes ces années ont été terribles mais je ne crois pas que je pourrais être encore vivante sans l'engagement qu'ils nous ont apporté à nous tous qui ici, vivons comme des morts".

"La vie ici n'est pas une vie, c'est une lugubre perte de temps. Je vis ou je survis dans un hamac (...) Mon seul luxe, c'est mon sac à dos avec mes vêtements, et ma Bible".

"Les seules constantes sont l'incertitude et l'insécurité (...) A tout moment on peut recevoir l'ordre de faire nos sacs (...) Chacun doit dormir dans n'importe quel renfoncement, étendu n'importe où, comme n'importe quel animal".

"Je n'ai plus d'intérêt ou d'énergie pour quoi que ce soit (...) J'essaie de garder le silence, de parler aussi peu que possible pour éviter les problèmes".

"Pendant des années, j'ai pensé que tant que l'on est en vie, aussi longtemps que l'on respire, il y a de l'espoir. Mais je n'ai plus cette force".

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