- François Fillon a annoncé jeudi la suppression de 20 régiments et bataillons, de 11 bases aériennes et d' une base aéronavale dans le cadre de la réforme des armées.
- Des contrats de reconversion seront signés avec tous les sites les plus touchés.
François Fillon a confirmé la suppression de 54 000 postes dans l'armée. A terme, "l'armée de Terre comptera 131 000 hommes, l'armée de l'Air 50 000 et la Marine 44 000". Il a par ailleurs précisé que l'armée de terre allait perdre "20 bases et régiments, l'armée de l'air 11 bases aériennes, et la marine une base aéronavale" sans préciser leurs emplacements. La future carte militaire "va s'articuler autour de ce concept extrêmement novateur de base de défense", qui consiste à regrouper des "moyens opérationnels différents" autour d'un "même dispositif logistique", a indiqué François Fillon, évoquant un nombre de bases situé entre 90 et 95. Selon le dossier distribué à la presse, 83 unités, comprenant des régiments, des centres d'instruction, des services logistiques ou encore des bases aériennes seront fermées graduellement à partir de 2009. Onze seront fermées en 2009, 16 en 2010 et 56 à partir de 2011. En outre, trois unités changeront de localisation en 2009 et neuf en 2010.
"Les unités visées sont celles qui ne sont plus adaptées aux menaces d'aujourd'hui. On n'a plus besoin d'autant de chars Leclerc mais on a besoin de moyens de renseignements, de projections de forces plus légères et plus réactives", a justifié François Fillon. "L'enjeu est d'être capable de projeter 30 000 hommes pendant un an, comme les britanniques. Nous resterons dans les quatre grandes armées du monde. L'armée française est une armée d'élite, on veut qu'elle le reste". Le ministre de la Défense, Hervé Morin, présent au côté de François Fillon, a tenu à insister sur le fait que "l'effort majeur va être effectué sur la structure du ministère, sur l'ensemble des échelons intermédiaires, des structures diverses et variées". "On ne touche pas aux muscles", a assuré le ministre. "On modifie les muscles pour tenir compte de la nouvelle donne stratégique..."
"On va donner aux territoires les plus fragiles les moyens de réagir", a déclaré François Fillon. "320 d'euros millions seront donnés aux territoires les plus touchés", a-t-il précisé, ajoutant que des "contrats de reconversion" seront signés avec la trentaine de site les plus touchés et un arsenal de mesures sera pris pour inciter les entreprises à investir sur ces sites. Hubert Falco, secrétaire d'Etat à l'Aménagement du territoire, présent lors de la conférence de presse de François Fillon a ajouté qu'un "grand préfet" allait être nommé pour "synthétiser un plan d'accompagnement du Nord-Est".
Le Premier ministre a enfin annoncé le transfert d'une partie des administrations parisiennes vers les communes concernées : "au moins 10% des effectifs parisiens des différents ministères seront transférés, soit 5000 postes d'ici 2012".