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Livre Blanc : 83 régiments ou sites seront fermés

  • François Fillon a annoncé jeudi la suppression de 20 régiments et bataillons, de 11 bases aériennes et d' une base aéronavale dans le cadre de la réforme des armées.
  • Des contrats de reconversion seront signés avec tous les sites les plus touchés.
Elus locaux et militaires attendaient avec impatience mais non sans crainte ce rendez-vous. Le Premier ministre a dévoilé jeudi matin, depuis Matignon, le nouveau visage de la carte militaire. "Il existe entre la France et ses armées un pacte sacré, elles sont le gardien de la paix et de notre indépendance", a tenu a rappelé en introduction François Fillon. Mais, a-t-il ajouté, "rien n'est plus périlleux que l'immobilisme, ce qui a trop manqué dans notre pays depuis des années, c'est la capacité à faire des choix". La professionnalisation des armées, commencée en 1996, "n'est pas terminée", "on n'a pas resséré suffisamment l'implantation de nos forces" pour s'adapter aux nouvelles missions et organisations de l'armée française.

"Les unités visées sont celles qui ne sont plus adaptées"

François Fillon a confirmé la suppression de 54 000 postes dans l'armée. A terme, "l'armée de Terre comptera 131 000 hommes, l'armée de l'Air 50 000 et la Marine 44 000". Il a par ailleurs précisé que l'armée de terre allait perdre "20 bases et régiments, l'armée de l'air 11 bases aériennes, et la marine une base aéronavale" sans préciser leurs emplacements. La future carte militaire "va s'articuler autour de ce concept extrêmement novateur de base de défense", qui consiste à regrouper des "moyens opérationnels différents" autour d'un "même dispositif logistique", a indiqué François Fillon, évoquant un nombre de bases situé entre 90 et 95. Selon le dossier distribué à la presse, 83 unités, comprenant des régiments, des centres d'instruction, des services logistiques ou encore des bases aériennes seront fermées graduellement à partir de 2009. Onze seront fermées en 2009, 16 en 2010 et 56 à partir de 2011. En outre, trois unités changeront de localisation en 2009 et neuf en 2010.

"Les unités visées sont celles qui ne sont plus adaptées aux menaces d'aujourd'hui. On n'a plus besoin d'autant de chars Leclerc mais on a besoin de moyens de renseignements, de projections de forces plus légères et plus réactives", a justifié François Fillon. "L'enjeu est d'être capable de projeter 30 000 hommes pendant un an, comme les britanniques. Nous resterons dans les quatre grandes armées du monde. L'armée française est une armée d'élite, on veut qu'elle le reste". Le ministre de la Défense, Hervé Morin, présent au côté de François Fillon, a tenu à insister sur le fait que "l'effort majeur va être effectué sur la structure du ministère, sur l'ensemble des échelons intermédiaires, des structures diverses et variées". "On ne touche pas aux muscles", a assuré le ministre. "On modifie les muscles pour tenir compte de la nouvelle donne stratégique..."

10% des effectifs des ministères décentralisés

"On va donner aux territoires les plus fragiles les moyens de réagir", a déclaré François Fillon. "320 d'euros millions seront donnés aux territoires les plus touchés", a-t-il précisé, ajoutant que des "contrats de reconversion" seront signés avec la trentaine de site les plus touchés et un arsenal de mesures sera pris pour inciter les entreprises à investir sur ces sites. Hubert Falco, secrétaire d'Etat à l'Aménagement du territoire, présent lors de la conférence de presse de François Fillon a ajouté qu'un "grand préfet" allait être nommé pour "synthétiser un plan d'accompagnement du Nord-Est".

Le Premier ministre a enfin annoncé le transfert d'une partie des administrations parisiennes vers les communes concernées : "au moins 10% des effectifs parisiens des différents ministères seront transférés, soit 5000 postes d'ici 2012".

Le PS, parti "le plus sectaire d'Europe"

  • Le chef de l'Etat a affirmé que la démocratie française "souffrait" d'une opposition animée par "un esprit de clan", lors d'un buffet offert aux parlementaires UMP.
"Nous avons fait du bon boulot, c'es bien que le président nous félicite". Cette phrase revenait souvent dans la bouche des 200 à 300 parlementaires UMP invités mercredi à partager un buffet avec Nicolas Sarkozy dans les jardins de l'Elysée. "Il était en forme, détendu et pas fatigué comme l'ont laissé croire certaines gazettes", affirme-t-on au groupe UMP. Nicolas Sarkozy ne s'est pas adressé très longuement aux députés et sénateurs mais il a voulu les remercier pour leur vote lors de l'adoption de la réforme institutionnelle.

Le chef de l'Etat s'est félicité que l'UMP, qui a écarté toute mesure de rétorsion à l'encontre de ses sept parlementaires qui ont voté "non", n'ait pas "la même attitude que les socialistes". Car une nouvelle fois, le locataire de l'Elysée a lancé une charge violente contre le PS français, "parti le plus sectaire d'Europe", dont il a dénoncé la fermeture d'esprit. "Ils se détruisent par leur sectarisme", a-t-il affirmé à propos de l'opposition, affirmant toutefois son "respect" pour Jack Lang, seul parlementaire socialiste à avoir voté en faveur du texte. Il a également cité le sénateur Michel Charasse, exclu du PS en mai, qui s'est abstenu.

Sarkozy "blessé"

A propos du lobbying auprès de parlementaires récalcitrants ou encore indécis à la veille du Congrès de Versailles, le chef de l'Etat a admis avoir passé des "coups de téléphone". "C'est incontestable" mais "parler à quelqu'un de ma famille politique ce n'est pas menaçant", a-t-il affirmé. "J'ai été par contre blessé par certains qui disent que j'aurais fait des menaces, ce ne sont pas mes méthodes", a fait valoir le président de la République. "On a donné l'image d'une majorité qui continue les réformes quoi qu'il arrive", a-t-il également affirmé.

Les parlementaires de l'opposition ayant voté "oui" à la réforme des institutions avaient été conviés mercredi, mais ils ne sont pas allés jusqu'à participer à ces agapes. Jack Lang est reparti en vacances à Mykonos, en Grèce. Et les députés radicaux ne se sont pas déplacés. "Qu'ils se congratulent entre eux. Je n'ai pas de raison d'être à l'Elysée, je suis dans l'opposition", a expliqué Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche (PRG) dont une grande partie des élus a voté "oui".

Jack Lang : "socialiste je suis, socialiste je resterai"

  • Invité du 20 h de TF1 mardi, le député PS qui essuie une volée de bois vert après son "oui" à la réforme constitutionnelle a dénié le droit au PS de lui retirer toute "étiquette".
"Je respecte mes camarades qui ont voté contre mais je n'ai pas de leçon de socialisme à recevoir des uns et des autres". Mis de facto au ban du Parti socialiste mardi après son "oui" à la réforme des institutions, Jack Lang a affirmé mardi lors du 20 heures de TF1 : "Socialiste je suis, socialiste je resterai".

"Il n'appartient à aucune instance, surtout d'un parti aujourd'hui en crise, de me retirer quelque étiquette que ce soit", a lancé le députe PS du Pas-de-Calais. Le patron du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault, a affirmé mardi "que le groupe a pris acte que Jack Lang s'est mis lui-même en dehors du groupe socialiste".

"Que certains balaient devant leur porte"

"Aucun Français, aucun Français de gauche en particulier, ne doute que je sois un socialiste plein et entier", a insisté l'ancien ministre. "Que certains balaient devant leur porte, la liste est longue de ceux qui dans des circonstances infiniment plus importantes n'ont pas respecté la ligne du Parti socialiste", a-t-il dit dans une allusion aux partisans du "non" au référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005. L'ancien vice-président du comité Balladur sur la réforme des institutions a de nouveau expliqué avoir voté la révision par "honnêteté intellectuelle".

Dès lundi soir, plusieurs voix se sont élevées au PS pour dénoncer l'attitude de Jack Lang, Ségolène Royal évoquant une "trahison". "Ce n'est pas lui qui a fait passer la réforme, mais il s'est quand même placé depuis plusieurs mois dans une position qui n'était pas celle de son parti (...) Il doit maintenant prendre conscience de ce qu'il a fait et en tirer toutes les conclusions sur le plan moral", a jugé mardi le premier secrétaire du PS, François Hollande. Julien Dray, porte-parole du PS, est allé plus loin en affirmant que M. Lang n'avait "plus sa place dans notre famille politique". L'UMP a elle dénoncé une "chasse à l'homme" contre l'ancien ministre de François Mitterrand.

Au PS, c'est la gueule de bois

  • Entre la polémique autour de Jack Lang et les critiques des rénovateurs du parti, François Hollande affronte une nouvelle crise au sein de son parti.
  • "Le PS doit s'interroger sur sa stratégie de parti d'opposition", affirment notamment Manuel Valls et Jean-Marie Le Guen.
Ils n'ont pas pu régler leur linge sale en famille. Depuis l'annonce du résultat au Congrès de Versailles, les socialistes tentaient de faire taire leurs divisions mais le lendemain de défaite s'avère difficile. Rassemblés mardi matin en réunion de groupe, les députés PS ont abordé notamment "le cas" Lang. L'ancien ministre de la Culture est au centre de toutes les conversations depuis lundi soir puisqu'il est le seul parlementaire socialiste à avoir voté la réforme des institutions. Jack Lang a été durement critiqué par Jean-Marc Ayrault, Ségolène Royal ou encore François Hollande. Invité mardi matin de LCI, le porte-parole du PS Julien Dray a été très clair : "Il n'a plus sa place dans notre famille". "La moindre des choses, le respect que Jack Lang doit à ce parti auquel il a contribué, c'est de dire +je vis ma vie, vivez la vôtre de votre côté+", a estimé le porte-parole.

Interrogé par l'AFP sur ces déclarations, Jack Lang a répondu tout aussi clairement : "il n'est au pouvoir de personne de me rayer de la carte du paysage politique français". "Il y a trois boussoles qui me guident : mon idéal de gauche, ma conscience et la confiance populaire dont je bénéficie", a-t-il affirmé. Par ailleurs, l'ancien ministre de la Culture a déclaré "approuver totalement, intégralement" le texte des quatre députés PS qui, bien qu'ayant voté contre la révision, dénoncent, dans Le Monde daté de mercredi, "l'antisarkozysme pavlovien" du parti.

En effet, au-delà du vote de Jack Lang, la direction du PS et son premier secrétaire François Hollande se trouvent à nouveau fragilisés après le vote de la réforme institutionnelle voulue par Nicolas Sarkozy. S'ils ont fait taire leurs critiques le soir du résultat, des députés socialistes les ont exprimé sans détour dans une tribune publiée par Le Monde daté de jeudi. Christophe Caresche, Jean-Marie Le Guen, Gaëtan Gorce, et Manuel Valls estiment que "l'adoption de la réforme constitutionnelle conduit à s'interroger sur la pertinence de stratégie du Parti socialiste".

"Le PS se rétrécit sur lui-même"

Pour ces quatre députés, qui faisaient partie des 17 ayant appelé en mai à un "compromis" avec le président de la République, "le PS n'aura été ni en capacité de faire échec à cette réforme institutionnelle, ni en situation de l'infléchir". Pour eux, "le PS doit s'interroger sur sa stratégie de parti d'opposition. Sa disqualification résulte de son incapacité à s'abstraire d'une forme d'antisarkozysme pavlovien qui le conduit à s'opposer systématiquement à tout projet émanant du président de la République". "Au moment où la France connaît des défis majeurs, les Français n'attendent pas seulement que le Parti socialiste dénonce une politique inefficace et injuste, mais qu'il aide notre pays à surmonter ses difficultés", poursuivent-ils.

A quatre mois du congrès de Reims, cette défaite du PS au congrès de Versailles va donner l'occasion aux adversaires de François Hollande de dénoncer une nouvelle fois la stratégie du premier secrétaire. Les "rénovateurs" du parti ne supportent plus l'image politicienne qu'offre leur parti et le manque de lisibilité de ces décisions dans l'opinion. Le strauss-kahnien Jean-Marie Le Guen dénonçait ainsi dans les couloirs de l'Assemblée mardi "l'atmosphère" au PS "d'un appareil qui se rétrécit sur lui-même et ses certitudes et ne montre pas un esprit d'ouverture". Interrogé sur Jack Lang, il relativisait l'importance de son vote : "ce n'est pas la voix de Jack Lang qui a fait voter le texte", mais celles des radicaux de gauche". Il est vrai que pour François Hollande, le soutien du PRG à la réforme de Nicolas Sarkozy devrait être une préoccupation beaucoup plus importante que la position de l'ancien ministre de la Culture dont le vote n'est pas une surprise. Mais la stratégie du bouc émissaire est un classique dans les périodes de tempête.

La réforme des institutions plébiscitée... par les Français

  • Selon un sondage du JDD, les Français sont à une majorité écrasante favorables à la réforme des institutions qui sera examinée par le Congrès lundi.
  • Référendum, intervention du chef de l'Etat devant le Congrès... La plupart des réformes du texte recueille de 60% à 89% d'avis favorables.
Si le suspense sur l'adoption du projet de réformes des institutions doit prendre fin lundi avec un vote pour ou contre du Congrès, les Français, eux, votent déjà pour. Selon un sondage Ifop dans le Journal du Dimanche, ils sont de 60 à 90% selon les questions, et même davantage chez les sympathisants du Parti socialiste, à juger favorablement diverses propositions comme l'obligation pour le gouvernement d'obtenir l'accord du Parlement pour prolonger une opération militaire au-delà de six mois ou la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux.

Le recours facilité au référendum est approuvé par 86% des répondants et 90% des sympathisants du PS, la possibilité pour le Parlement de s'opposer à des propositions de nominations par 83% et 87% respectivement, et la limitation de l'utilisation de l'article 49.3 par 82% et 90%. Les majorités sont un peu moins tranchées s'agissant de la possibilité pour le chef de l'Etat de prendre la parole devant le Congrès : 70% des répondants approuvent cette proposition, dont 92% des sympathisants de l'UMP mais seulement 40% de sympathisants du PS. La suppression du droit de grâce présidentiel obtient 63% d'avis favorables tandis que 37% des sondés s'y opposent.

Pour être adoptée, la réforme chère au président Nicolas Sarkozy devra être votée par une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés par les députés et sénateurs lundi. Les groupes UMP de l'Assemblée et du Sénat, à l'exception de certains de leurs membres, prévoient de voter pour alors que les socialistes ont fait savoir qu'ils voteraient contre, à l'exception notable du député du Pas-de-Calais Jack Lang, membre de la commission Balladur qui avait préparé le terrain à la réforme. Les élus communistes et Verts, ceux du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers et ceux du MoDem, dont François Bayrou, rejettent aussi la révision de la Constitution.

Juillet 2007 - Juillet 2008

Un an à partager cette aventure avec vous...

Voici donc venu l'heure de faire un petit bilan de cette année passée à vos côtés, certains depuis le début, d'autres plus récemment mais tous avec la même énergie celle qui nous fera avancer. A cette occasion, voici un journal de 6 pages, qui n'est pas parfait, mais qui raconte une partie de l'histoire avec quelques chiffres et une évocation du futur. Le document est un peu lourd, l'impression PDF a même laissé des traces au niveau des images, c'est pourquoi je vous conseil de le lire quand votre PC est au maximum de sa forme. Toutes mes excuses, je ferai mieux la prochaine fois. Mieux encore télécharger le ci-dessous.
J'espère vous retrouvez prochainement, j'avoue que ma présence a fait défaut ces derniers temps et j'en suis désolé. A très vite et merci à tous.
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Borloo veut vérifier les nappes phréatiques près des centrales nucléaires

  • Après l'incident du Tricastin, classé au niveau 1 de l'échelle des incidents nucléaires, Jean-Louis Borloo "veut une totale transparence sur le dossier".
  • Le ministre a par ailleurs demandé à la PDG d'Areva Anne Lauvergeon de se rendre à l'usine du site du Tricastin et de faire un audit interne.
Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo veut faire vérifier toutes les nappes phréatiques près de l'ensemble des centrales nucléaires après l'incident qui s'est produit la semaine dernière sur le site de Tricastin. Incident qui a par ailleurs été classé au niveau 1, au bas de l'échelle des incidents nucléaires qui va de 0 à 7.

Interrogé, dans le cadre d'un entretien publié jeudi par Le Parisien, sur les motivations de sa saisine du Haut-Comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire à la suite de cet incident, il répond : "Je veux une totale transparence sur ce dossier (...) Il a déjà pu auditionner l'industriel, l'Autorité de Sûreté nucléaire, l'Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire et les préfets en charge du dossier". "Je souhaite qu'il se penche sur la situation radio-écologique de l'ensemble des sites nucléaires et que l'on vérifie notamment l'état des nappes phréatiques situées près de toutes les centrales nucléaires françaises", ajoute-t-il. "Il faut faire un état des lieux et j'attends du Haut-Comité une analyse", dit-il.

"Fautes professionnelles"

Le ministre souligne aussi que c'est lui qui a demandé à la PDG d'Areva Anne Lauvergeon de se rendre à l'usine Socatri située sur le site du Tricastin (Vaucluse) et de faire un audit interne. Interrogé sur l'objet de son entretien avec Mme Lauvergeon, qu'il doit rencontrer ce jeudi, il répond: "Je lui ai déjà demandé (...) de tirer toutes les conséquences qui s'imposent s'il s'avère que des fautes professionnelles sont à l'origine de cet incident". "Même s'il ne s'agit pas ici d'un incident nucléaire, mais d'un dysfonctionnement au niveau de l'entretien de la centrale, lorsqu'on travaille dans le domaine du nucléaire, aucune négligence ne peut exister. Et la transparence doit être exemplaire", insiste-t-il.

L'organisation Greenpeace explique qu'elle ne peut "que soutenir" cette initiative mais que les contrôles doivent être élargis à tous les sites nucléaires : sites de traitement des matières, anciennes mines d'uranium, sites militaires et centres de stockage des déchets.

De son côté, le Réseau "Sortir du nucléaire" se "félicite" de la décision de Jean-Louis Borloo tout en souhaitant que de nombreux autres sites nucléaires gérés par Areva fassent l'objet de mesures similaires. L'organisation anti-nucléaire estime par ailleurs que, pour que les résultats "ne puissent souffrir d'aucun soupçon", ces prélèvements doivent être faits par des organismes indépendants "n'ayant aucun lien avec les industriels du nucléaire ni avec l'Etat français".

Le Sénat donne son feu vert pour les institutions, le Congrès convoqué

  • Jeudi matin, Nicolas Sarkozy a officiellement convoqué le Parlement en Congrès (Assemblée et Sénat) à Versailles lundi 21 juillet pour un ultime vote.
  • Le Sénat avait adopté dans la nuit de mercredi à jeudi en seconde lecture le projet de réforme des institutions dans les mêmes termes que l'Assemblée nationale.
Le Sénat a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi en seconde lecture le projet de réforme des institutions dans les mêmes termes que l'Assemblée nationale. Le texte a été voté au scrutin public par 162 voix pour et 125 voix contre. Jeudi matin, le président de la République Nicolas Sarkozy a par ailleurs officiellement convoqué le Parlement en Congrès (Assemblée et Sénat) à
Versailles lundi 21 juillet pour se prononcer sur le projet lors d'un ultime vote.

Lors de l'examen nocturne au Sénat, l'UMP a voté pour, les centristes se sont abstenus et l'opposition de gauche PS, PCF et Verts contre. L'opposition a tenu à défendre en vain, mais pied à pied, ses quelques 120 amendements réclamant le droit de vote pour les étrangers, la proportionnelle ou une réforme du scrutin sénatorial. Quelques rares amendements de la droite défendus notamment par le sénateur UMP Alain Lambert ont été également repoussés. Le chemin est maintenant ouvert pour la réunion, le 21 juin, du Congrès de Versailles, que le président de la République devrait convoquer officiellement par décret dans les prochaines heures. Le projet de loi de réforme des institutions, pour être ratifié par le Congrès, devra réunir une majorité des 3/5e des suffrages exprimés, mais le suspens demeure car cette majorité n'est pas acquise. Le gouvernement n'aura pas réussi à obtenir le compromis qu'il souhaitait sur ce texte. Toute la gauche - PS, PCF, Verts - a en effet annoncé qu'elle votera en bloc contre et des réticences sont toujours présentes notamment parmi les députés UMP.

Cette révision institutionnelle préparée par la commission Balladur depuis l'automne dernier a été l'objet d'un véritable marathon parlementaire tant à l'Assemblée nationale qu'au Sénat durant deux lectures. Elle prévoit notamment que le chef de l'Etat pourra s'exprimer devant le Congrès et renforce en contrepartie certains droits du parlement. Elle permettra aussi à tout citoyen de saisir le Conseil constitutionnel à travers le filtre du Conseil d'Etat et de la Cour de Cassation, et réformera le Conseil supérieur de la magistrature.

GDF et Suez sont mariés, un géant de l'énergie est né

  • Les actionnaires de Suez et GDF ont approuvé mercredi la fusion des deux groupes, qui va donner naissance à l'un des leaders mondiaux de l'énergie.
  • La fusion effective et la première cotation du nouveau groupe GDF Suez, ainsi que l'entrée en Bourse de Suez Environnement, doivent avoir lieu le 22 juillet, après deux ans et demi de fiançailles.
Ça y est. Après deux ans et demi de longues et difficiles fiançailles, la fusion est actée. En présence des futurs numéros 1 et 2 du groupe, Gérard Mestrallet, PDG de Suez et de Jean-François Cirelli, PDG de GDF, les actionnaires de Suez ont approuvé à 99,6% la fusion de leur groupe avec Gaz de France, qui sera effective le 22 juillet, jour de sa mise en bourse. Quelques heures plus tard, les actionnaires de Gaz de France ont à leur tour approuvén, à 99,9%, une résolution portant sur la réalisation de ce mariage.

Cette fusion est "l'aboutissement d'un rêve" et "l'une des plus grandes fusions menées en France depuis vingt ans", a souligné Gérard Mestrallet, qui s'est félicité d'avoir "franchi toutes les étapes" d'un mariage annoncé en février 2006, qui a connu moult rebondissements. Le patron de Gaz de France, Jean-François Cirelli, futur numéro deux du groupe d'énergie, a souligné, lui, mercredi le "besoin d'entreprises énergétiques fortes" en Europe, où "la sécurité énergétique (...) est un enjeu de premier ordre". Les patrons de La Poste, d'Air France, d'Areva ou du Groupe Bruxelles Lambert seront membres du conseil d'administration (CA) du futur groupe. Nicolas Sarkozy s'est félicité mercredi de cette fusion. "Avec la création de GDF Suez, la France compte un quatrième acteur de rang mondial dans le secteur stratégique de l'énergie, y prenant ainsi une place déterminante au moment où les enjeux y sont les plus forts depuis trente ans", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Ce mariage, qui est en fait une fusion-absorption de Suez par GDF, prévoit l'échange de 22 actions Suez contre 21 actions GDF, et la mise en Bourse de Suez Environnement, dont 65% du capital sera distribué aux actionnaires de Suez. La fusion aura un effet rétroactif au 1er janvier. Le nouvel ensemble sera détenu d'abord par l'Etat français (35,6% du capital), suivi par le Groupe Bruxelles Lambert (5,3%). Les administrateurs de GDF et de Suez avaient déjà approuvé début juin le projet de fusion, validé ensuite mi-juin par l'Autorité des marchés financiers. Jeudi, l'arrêté de privatisation de GDF paraîtra au Journal officiel et les deux patrons tiendront un point presse au siège du nouvel ensemble, un immeuble du VIIIe arrondissement occupé un temps par EDF, principal concurrent du nouveau groupe.

Le nouveau groupe affiche l'un des premiers chiffres d'affaires du secteur, soit, près de 75 milliards d'euros, davantage qu'EON, Gazprom ou EDF, et va employer près de 200.000 personnes.

L'Assemblée vote le service minimum à l'école

  • Par 77 voix contre 17, l'Assemblée nationale a adopté le texte sur le service minimum à l'école. L'adoption définitive est prévue fin juillet.
  • Lorsqu'au moins 25% des enseignants seront en grève, la commune aura l'obligation de mettre en place une structure d'accueil pour les écoliers.
Les grèves des professeurs passeront-elles désormais inaperçues ? Les députés ont adopté mercredi soir par 77 voix contre 17 le projet de loi instituant, en cas de grève, un service minimum d'accueil dans les écoles maternelles et élémentaires, qu'elles soient publiques ou privées sous contrat. L'UMP le Nouveau Centre ont voté pour. La gauche a voté contre. L'adoption définitive de la loi est prévue avant la fin de la session extraordinaire du Parlement, fin juillet.

Ce texte, adopté par le Sénat le 26 juin, prévoit que les enseignants grévistes devront se déclarer au plus tard 48 heures avant l'arrêt de travail. Les communes devront mettre en place un accueil des écoliers les jours de grèves quand le taux d'enseignants grévistes sera supérieur à 25%. Le texte initial prévoyait 10%, le Sénat proposait 20%.

Le projet de loi prévoit également la création d'un dispositif d'alerte sociale, comme celui existant dans les transports publics, qui comporte une période de négociation avant le dépôt d'un préavis de grève.

Plusieurs amendements de la commission des Lois ont été retenus comme celui qui précise que les familles "sont informées par la commune de la mise en place du service d'accueil". A Paris, Lyon et Marseille, cette information sera mise en place par les maires d'arrondissement.

Un autre amendement prévoit que l'Etat sera responsable, et non le maire en cas de "faits non intentionnels ayant causé un dommage à un enfant" dans le cadre de l'accueil prévu par le service minimum.

L'Union pour la Méditerranée est née

  • Dimanche 13 juillet 2008, ce sont 43 chefs d’Etat qui se sont réunis à Paris pour l’ouverture du sommet de lancement de l’Union pour la méditerranée (UPM).
  • Initiée par Nicolas Sarkozy, cette union a été pensée, conçue et organisée sous le signe de la paix.
Regroupant les 27 pays-membres de l’Union européenne ainsi que l’Algérie, l’Egypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, la Syrie, la Tunisie, la Turquie, l’Autorité Palestinienne, l’Albanie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et Monaco, cette union pour la méditerranée vise à bâtir ensemble un avenir de paix, de démocratie, de prospérité et de compréhension humaine, sociale et culturelle.

Au terme d’une séance plénière de quatre heures, les chefs d’Etat ont adopté une déclaration d’une dizaine de pages marquant l’acte de naissance de l’UPM, et concernant dorénavant quelques 750 millions de personnes. "L’Union pour la méditerranée est désormais une réalité". "Les faits parlent d’eux-mêmes : pendant quatre heures, tout le monde a parlé, a discuté et s’est mis d’accord. Inutile de vous dire que c’est pour moi un moment extrêmement émouvant et très important", a déclaré le Président de la République.

L’organisation de l’UPM

Un sommet aura lieu tous les deux ans, alternativement dans l’un des pays de l’union européenne et dans l’un des autres pays partenaires. Ces sommets seront l’occasion de fixer les priorités futures de l’union. La coprésidence de l’UPM sera assurée pour deux ans non renouvelables par un pays du sud et un pays du nord, symbole de l’équilibre de cette union. L’Egypte et la France seront les deux premiers pays à assurer la coprésidence.

Les sources de financement de l’UPM proviendront de la participation des états-membres, du budget européen, de la participation du secteur privé et permettront au secrétariat général de l’Union de mener à bien les projets choisis au cours des sommets. Le Maroc, la Tunisie, l’Espagne et Malte ont d’ores et déjà fait acte de candidature pour accueillir le secrétariat général de l’UPM. Ces structures devraient être opérationnelles avant la fin de l’année 2008.

Six projets régionaux concrets

Dimanche 13 juillet 2008, ce sont 6 "initiatives clés" qui ont été désignées comme des priorités.
  • La dépollution de la Méditerranée.
  • La construction d’autoroutes maritimes et terrestres pour améliorer la fluidité du commerce entre les deux rives de la Méditerranée.
  • Le renforcement de la protection civile dans une zone soumise au risque grandissant de catastrophes naturelles liées au réchauffement climatique.
  • La création d’un plan solaire européen.
  • Le développement d’une université euroméditerranéenne.
  • Une initiative pour aider au développement des PME.
Un sommet placé sous le signe du dialogue

Nicolas Sarkozy, lors du lancement de ce sommet, a réuni les dirigeants des pays arabes et le chef de l’Etat palestinien, réussissant dans le même temps, à relancer le processus de paix israélo-palestinien, en recevant, à l’Elysée, les deux dirigeants, Mahmoud Abbas et Ehud Olmert.

La présence du Président Syrien Bachar El Assad signant son retour sur la scène internationale, fut également l’occasion de donner un nouvel élan aux relations libano-syriennes. Bachar El Assad et Michel Sleimane, le Chef de l’Etat Libanais ont confirmé l’ouverture prochaine d’ambassades dans leur pays respectif et l’établissement de relations diplomatiques.

Nicolas Sarkozy a salué "tous les pays arabes membres de l’UPM qui ont fait un geste de paix" en participant à cette aventure politique. "La participation de 43 chefs d’Etat à ce sommet est incontestablement un succès, il reste énormément de travail mais aujourd’hui, la voie est ouverte", a conclu Nicolas Sarkozy.

Sauvons bécassine !

Que faire pour se faire remarquer, pour parler de sa personne ? Mme Royal cherche, Mme Royal trouve, Mme Royal se plante ! Voici le récit d'une femme à la déroute en perte de vitesse depuis sa cuisante défaite à la présidentielle. Triste fin pour une femme qui rêvait déjà d'incarner la gauche et le parti socialiste jusqu'en 2012. Il faut quand même la féliciter pour avoir réussi à diviser une gauche déjà diviser et détruite par de multiple échec.

Les échéances socialistes approchent, Mme Royal recule dans son propre camp. Une seule solution s'offre à elle, tout faire pour parler d'elle à n'importe quel prix. Soit elle ne mesure pas la portée de ce qu'elle affirme et c'est grave, soit elle joue avec le feu et dans ce cas elle risque de le payer cher.

Mais que cherche cette femme quand elle affirme que Nicolas Sarkozy n'était pour rien dans la libération d'Ingrid Betancourt ? Une réaction pitoyable qui choque même à gauche ! Jack Lang a estimé que "minimiser" le rôle de Nicolas Sarkozy relevait d'une "rare mesquinerie et d'un manque d'élégance morale", tandis que le député Philippe Martin jugeait les propos de Mme Royal "assez tristes et un peu consternants". "Une petite fille dans une cour de récréation" comme dira François Fillon.

Mme Royal a raté son coup mais ne veux pas rester sur un échec, une petite intervention au journal de France 2 ne peut lui faire que du bien tellement elle est arrivé bas. D'ailleurs, elle a surement appris, comme nous tous, qu'elle s'est fait doubler par Mme Aubry dans les sondages ! Une honte non surtout quand on sait que cette femme a mis en place les 35 heures. Mme Royal vexée ? Surement mais restons sur la même ligne : attaquer, pourrir, détruire Nicolas Sarkozy et surtout parler de sa petite personne. Et dis donc, France 2 c'est bien pour une nouvelle polémique non ! Pas de temps de perdu, Mme Royal affirme avoir établi "un rapport" entre la fouille de son appartement cambriolé et son accusation de "mainmise du clan Sarkozy sur la France", parlant d'"une drôle de coïncidence".

Comment peut-on encore croire en la crédibilité de cette femme ? Je me demande. Ses attitudes calculées, ses attaques gratuites sans fondement, sans preuve vont la mener droit au oubliette. Et je m'associerai à tous ceux qui aujourd'hui condamne fermement ces propos que je juge honteux et révoltant. Certaines limites sont infranchissables, il s'agit ici de diffamation et de mensonge qui frôle le ridicule. Par ailleurs comme la dit Chantal Brunel, il y a une chose que l'on ne pourra jamais voler chez elle, c'est son programme car elle en a pas !

Pour conclure, j'espère qu'une plainte sera déposée pour diffamation par les instances de l'UMP, de tels propos sont condamnables pour certain pourquoi pas pour Mme Royal. J'attends avec impatience des excuses publiques de sa part même si l’humilité ne semblant pas être un sentiment capable de l’effleurer.

"Heureusement le ridicule ne tue pas"
Sarkozyfrance2007

Bruxelles fait un geste pour les pêcheurs

  • La Commission européenne a annoncé mardi son intention de débloquer 600 millions d'euros pour les aider à faire face à l'envolée des prix du carburant.
  • Le plan doit encore être approuvé par les ministres européens de la Pêche.
Ils réclamaient depuis des semaines une aide face à l'envolée des prix du carburant. Ils sont en passe d'obtenir gain de cause. La Commission européenne a annoncé mardi son intention de débloquer une enveloppe allant jusqu'à 600 millions d'euros pour aider les pêcheurs de l'UE.

Ces fonds, qui doivent permettre à la profession de s'adapter à la nouvelle donne créée par la hausse des prix des hydrocarbures, sont inclus dans un plan d'aide d'urgence plus général mis au point par la Commission après le mouvement de grogne des marins pêcheurs ces dernières semaines.

Ce dernier prévoit d'autoriser le versement d'aides financières spécifiques aux pêcheurs contraints de rester temporairement à quai et permettra aux gouvernements de débloquer des montants d'aide publique plus importants que ce qui était toléré jusqu'à présent par Bruxelles. Le plan doit encore être approuvé par les ministres européens de la Pêche. Ces derniers devraient en discuter dans le courant du mois de juillet.

Gaz à effet de serre : réduction de 50% d'ici 2050

  • Les pays du G8 se sont accordés sur une réduction "d'au moins 50%" d'ici 2050 de leurs émissions de gaz à effet de serre.
  • Les dirigeants ont par ailleurs pressé les pays producteurs de pétrole d'augmenter "à court terme" leur capacité de production.
Moins 50% d'ici 2050. Tel est l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre sur lequel les dirigeants du G8 sont tombés d'accord à Toyako ce mardi. Les négociateurs du G8 ont travaillé jusqu'à 4 heures dans la nuit de lundi à mardi pour arrêter une position commune. "Inutile de préciser que nous ne pourrons atteindre cet objectif à long terme sans la contribution des autres principaux pays émetteurs", a expliqué le premier ministre japonais Yasuo Fukuda.

Des "objectifs de réduction à moyen terme d'ici 2025" devaient également être définis. Problème : le Président américain George Bush n'aurait promis que de "stabiliser" les émissions d'ici 2025.

Les dirigeants du G8 ont par ailleurs appelé les pays producteurs de pétrole à accroître "à court terme" les capacités de production et de raffinage pour freiner l'envolée des cours sur les marchés mondiaux. Ils se sont inquiétés de la hausse des pressions inflationnistes en raison de l'augmentation des prix des matières premières, "spécialement le pétrole et la nourriture" qui "posent un sérieux danger pour la stabilité de la croissance mondiale" et menacent les plus pauvres.

Enfin, dans une déclaration sur l'économie, les huit dirigeants ont appelé "certaines économies émergentes dont les excédents courants sont importants et en croissance" à "ajuster" leurs taux de change. Un demande à peine voilé à la Chine, que le G8 aimerait voir réévaluer le yuan.

La France décroche le oui européen pour son pacte d'immigration

  • Les pays européens ont donné lundi à Cannes un accord unanime au projet de pacte européen pour l'immigration et l'asile élaboré par la France.
  • Le projet, imprégné de la conception d'immigration "choisie" chère à Nicolas Sarkozy, devrait être signé en octobre, a annoncé la présidence française de l'UE.
C'est la satisfaction pour Brice Hortefeux : les pays européens ont donné lundi à Cannes un accord politique unanime au projet de pacte européen pour l'immigration et l'asile élaboré par la France et il devrait être signé en octobre, a annoncé la présidence française de l'UE. "Cet accord autorise la perspective d'une signature à la mi-octobre", lors du sommet européen prévu à Bruxelles, a déclaré le ministre français de l'Immigration, entouré lors d'une conférence de presse finale de ses homologues allemand, espagnol, tchèque et suédois. "Il s'agit d'un véritable et total succès", s'est félicité le ministre français.

Cet accord est "le résultat d'un long et très minutieux travail engagé depuis six mois et qui a fait gagner plusieurs mois", a souligné Brice Hortefeux, estimant que "ce travail a permis d'apporter des améliorations et des enrichissements qui confirment l'ambition du pacte". Le projet reste imprégné de la conception d'immigration "choisie" chère au président français Nicolas Sarkozy. Il tend à durcir la politique européenne sur l'immigration, tout en mettant en place des règles communes entre les 27 pays membres de l'UE en matière d'asile. "Nous parlons d'immigration choisie et concertée, c'est à dire qu'elle tient compte des besoins des pays et de leur capacité d'accueil, établie sur la base d'un dialogue avec les pays d'origine" des migrants, a insisté Brice Hortefeux.

Le texte entend notamment privilégier l'immigration de travail, réguler l'immigration familiale et lutter contre les clandestins en renforçant les contrôles aux frontières de l'UE et en facilitant le renvoi de ceux qui ont réussi à passer entre les mailles du filet. Plusieurs associations de soutien aux immigrés ont dénoncé lundi à Cannes le pacte, estimant qu'il s'agissait, selon eux, d'une préfiguration d'une "Europe bunker".

Le G8 se réunit sur fond de crise économique

  • Les dirigeants du G8 doivent entamer lundi au Japon un sommet dominé par la crise économique, la hausse du pétrole et la lutte contre le réchauffement.
  • Dans un quotidien japonais, Nicolas Sarkozy souhaite que le G8 encourage la "transparence" sur le marché du pétrole.
Les dirigeants du G8 doivent entamer lundi à Toyako (Japon) un sommet dominé par la crise économique et la lutte contre le réchauffement. Les premiers dirigeants, dont le président américain George W. Bush, sont arrivés dimanche à Sapporo avant de gagner le site du sommet, un hôtel de luxe sur les bord du lac Toya sur l'île de Hokkaido, dans le nord du Japon. Le lac Toya est situé à environ 150 kilomètres de Sapporo où sont confinés plusieurs milliers de manifestants altermondialistes. Quatre personnes, ont d'ailleurs été arrêtées dimanche lors de légers incidents. Quoiqu'il en soit, voici les principaux thèmes qui seront abordés durant les trois jours de ce sommet.

Flambée du pétrole et des prix alimentaires
Les prix record du pétrole et la flambée des prix des produits alimentaires, qui menacent la croissance mondiale, occuperont la première place au menu des préoccupations des huit pays les plus industrialisés. Les dirigeants du G8 veulent prendre des mesures concrètes pour enrayer la crise qui alimente l'inflation mondiale et aggrave la pauvreté dans le monde. Plusieurs mesures sont à l'étude pour augmenter la productivité agricole dans les pays en développement, approvisionner certaines régions en semences et engrais, voire lever les restrictions aux exportations des pays riches vers les pays pauvres. Le président américain George W. Bush suggère pour sa part de lever les barrières aux cultures génétiquement modifiées. Une déclaration sur les moyens de stabiliser les marchés mondiaux, alors que l'économie américaine est en berne, sera également étudiée.

Changement climatique
Après leur accord a minima au dernier sommet du G8 en Allemagne en juin 2007 promettant "d'envisager sérieusement" une réduction d'au moins 50% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050, les Huit sont pressés de confirmer un véritable engagement en ce sens. Mais les Etats-Unis restent hostiles à la définition d'objectifs chiffrés auxquels ne seraient pas soumises les grandes économies émergentes comme la Chine ou l'Inde.

Le développement et l'Afrique
Devant les leaders de sept pays africains - dont l'Algérie, le Sénégal, l'Afrique du Sud et le Nigeria - invités à une session spéciale du sommet lundi, les Huit seront mis devant leurs engagements de doubler leur aide à l'Afrique. Au sommet de Gleneagles (Ecosse) en 2005, ils avaient promis d'augmenter cette aide de plus de 25 milliards de dollars d'ici 2010 pour la porter à 50 milliards de dollars par an.

Zimbabwe
Les Huit doivent discuter de la réélection du président zimbabwéen Robert Mugabe, largement condamnée par la communauté internationale, et de la légitimité de son gouvernement. Le président Mugabe, au pouvoir depuis 1980, a été investi le 29 juin pour un sixième mandat à la tête du Zimbabwe après un scrutin où il était seul en lice, son opposant Morgan Tsvangirai, arrivé en tête au premier tour, s'étant retiré de la course en raison des violences contre ses partisans.

Corée du Nord
Les cinq pays qui négocient avec Pyongyang d'une dénucléarisation de la Corée du Nord - Etats-Unis, Chine, Japon, Russie, Corée du Sud - doivent examiner les moyens de vérifier que les installations nucléaires nord-coréennes sont bien démantelées.

Iran
Les leaders du G8 discuteront de la réponse de l'Iran, donnée la semaine dernière mais pas encore rendue publique, à une proposition des Six grandes puissances d'une offre de coopération en échange d'une suspension de son programme d'enrichissement d'uranium.

Présidence à trois tous les 18 mois pour l'UE

  • Samedi, lors du conseil national de l'UMP, le chef de l'Etat a souhaité mettre fin à la présidence tournante de l'Union européenne tous les six mois.
  • Il a également souhaité ouvrir le G8 à toutes les grands puissances, comme l'Inde ou la Chine.
La présidence tournante tous les six mois, un concept obsolète ? Pour Nicolas Sarkozy, oui. Le chef de l'Etat, qui a pris la présidence de l'Union européenne le 1er juillet, s'est prononcé samedi pour une présidence glissante de 18 mois de l'Union, assurée conjointement par trois pays. La France passera le relais à la République tchèque le 1er janvier, avant une présidence suédoise au deuxième semestre 2009.

Lors du Conseil national de l'UMP consacré à l'Europe, le président de la République a également annoncé qu'il rencontrerait le 12 juillet les Premiers ministres tchèque et suédois pour "harmoniser" leurs positions. "L'Europe ne peut se payer le luxe de la division pendant les 18 mois qui viennent". Il a dit avoir bon espoir de convaincre la République tchèque de signer le traité de Lisbonne, et a exhorté le président polonais Lech Kaczynski à le ratifier. "Il a signé à Bruxelles, il doit ratifier à Varsovie, c'est une question de morale et une question d'honneur, la Pologne doit honorer sa signature", a dit Nicolas Sarkozy en rappelant qu'il verrait Kaczynski lors du sommet de l'Union pour la Méditerranée le 13 juillet. "J'ai confiance dans le président polonais", a-t-il insisté. Nicolas Sarkozy a estimé que l'Europe était la "plus belle idée du XXe siècle", avait apporté à la France modernisation, prospérité et démocratie. "Sans l'Europe, la France serait moins puissante, c'est la vérité, la France a besoin de l'Europe et l'Europe nous a apporté beaucoup", a-t-il dit, en promettant de travailler "la main dans la main" avec la Commission et le Parlement européen.

Sarkozy en colère contre la BCE

Poursuivant dans sa volonté de réforme, cette fois-ci sur le plan mondial, le chef de l'Etat a affiché sa volonté d'ouvrir les sommets des pays riches aux puissances émergentes comme la Chine et l'Inde, et de représentants de l'Afrique et de l'Amérique du Sud. "Je suis de ceux qui pensent qu'il n'est pas raisonnable de réunir le G8", a déclaré le président français lors d'un Conseil national de l'UMP consacré à l'Europe, et avant l'ouverture lundi au Japon du sommet des huit grandes puissances économiques. "Je pense que ce n'est pas raisonnable de continuer a se réunir à huit pour régler les grandes questions du monde, en oubliant la Chine - un milliard 300 millions, d'habitants - en n'invitant pas l'Inde - un milliard d'habitants - en ayant aucun pays arabe, en ayant aucun pays africain et en ayant aucun pays de l'Amérique latine", a-t-il ajouté. "Ce n'est pas raisonnable, ce n'est pas juste, le monde est universel, le monde est multipolaire", a dit encore le président français. Créé en 1975, le club des principales puissances rassemblait à l'origine six pays: Etats-Unis, Allemagne, Japon, Grande-Bretagne, France et Italie. Il fut élargi un an plus tard au Canada, avant d'accueillir la Russie en son sein en 1998.

Lors de son discours, le chef de l'Etat qui a pris la présidence de l'Union européenne pour six mois cette semaine a également critiqué la décision de la Banque centrale européenne de relever ses taux directeurs à 4,25%, "alors que les Américains ont des taux à 2%". "J'ai été de ceux qui ont voté l'indépendance de la Banque centrale européenne et je ne le regrette pas, j'ai été de ceux qui ont voté la création de l'euro et je ne le regrette pas. Les autorités monétaires ont fait un travail remarquable pour mettre en place l'euro", a-t-il dit. Déplorant le "dumping social" auquel l'Europe est confrontée, il s'est demandé si "on doit subir en plus un dumping monétaire qui met à genoux les entreprises européennes qui veulent continuer à exporter". Cette question là doit être posée de "manière respectueuse et démocratique", a-t-il estimé.

Ingrid Betancourt rend "grâce à Dieu et à l'armée"

  • A peine libérée, la Franco-colombienne s'est exprimée sur la radio privée colombienne Caracol.
A peine libérée, Ingrid Betancourt s'est exprimée depuis la Colombie sur la radio privée Caracol. "Je veux d'abord rendre grâce à Dieu et aux soldats de Colombie", a-t-elle déclaré. "L'opération a été absolument impeccable", a ajouté Ingrid Betancourt. "Je crois (que ces libérations) sont un signal de paix pour la Colombie."

Dans sa première déclaration publique, l'ex-otage franco-colombienne n'a pu retenir ses larmes, savourant ses premiers instants de liberté après six ans et demi de captivité aux mains des Farc. La télévision colombienne l'a ensuite montrée débarquant d'un avion du gouvernement colombien sur une base aérienne près de Bogota.

Contrairement aux informations évoquant son état de santé très précaire, Ingrid Betancourt semblait à la fois souriante et en bonne forme lorsqu'elle est tombée dans les bras de sa mère Yolanda Pulecio au bas de la passerelle. Les deux femmes se sont longuement étreintes, avant qu'Ingrid Betancourt, qui portait un haut kaki de l'armée colombienne, ne pose pour les photographes avec les autres otages libérés.

Ingrid Betancourt est libre

La Colombie a annoncé mercredi la libération par l'armée de la sénatrice franco-colombienne Ingrid Betancourt et de trois otages américains qui étaient mains des Farc. Le ministre de la Défense Juan Manuel Santos a déclaré que tous les anciens otages étaient en relativement bonne santé. Onze militaires ou policiers ont également été libérés. Selon le ministre, les otages ont été libérés lors d'une opération héliportée de l'armée.

"C'est une immense joie, une joie indescriptible. Je n'arrive pas à y croire", a déclaré mercredi Lorenzo Delloye, le fils d'Ingrid Betancourt. Du côté de l'Elysée, on ne confirme pas l'information. "Aucune réaction pour le moment. On ne dit rien on ne confirme pas", a déclaré un conseiller du président Nicolas Sarkozy.

Selon Olivier Roubi, porte-parole du comité de soutien d'Ingrid Betancourt, interrogé sur LCI, les otages n'ont pas été libérés par l'armée colombienne, mais par la réédition de deux commandants des Farc.

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie retenaient 44 otages de premier plan comme monnaie d'échange contre des centaines de militants emprisonnés. Parmi eux, Ingrid Betancourt, candidate du parti Vert à l'élection présidentielle en Colombie, qui avait été capturée le 23 février 2002. Les trois otages américains travaillaient eux pour le département de la Défense et avaient été capturés en 2003 après la chute de leur avion dans la jungle lors d'une opération de lutte contre les stupéfiants.

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