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Une intervention à la hauteur des faits criminels" s'est félicité la procureure de Pontoise , Marie-Thérèse Givry, qui n'avait jamais vu une descente de police de cette envergure. Peu avant 6 heures du matin, plus d'un millier d'hommes du Raid, de l'office central de répression du banditisme, et de la police judiciaire ont investi les cités de Villiers-le-Bel et des communes avoisinantes de Sarcelles et de Gonesse et en Seine-Saint-Denis, pour retrouver ceux qui n'avaient pas hésité à caillaisser et tirer sur des policiers lors des émeutes du 25 et 26 novembre, qui avaient suivi la mort de deux adolescents percutés sur leur mini moto par une voiture de police. Sur les trente-sept personnes que recherchent les enquêteurs, trente-trois ont déjà été interpellées tandis qu'un 38e suspect se trouve déjà à la maison d'arrêt du Val-d'Oise dans une autre affaire. Les perquisitions devaient prendre fin vers 13H00.
Des moyens exceptionnels ont été mobilisés. C'est par groupe de trente que les policiers, armes au poing, casqués, armurés et équipés de béliers, sont montés dans les étages tandis que cinq de leurs collèges les attendaient au pied de chaque tour. Ce déploiement massif s'est déroulé silencieusement. A la sortie des immeubles, les habitants qui se rendaient au travail étaient éberlués de tomber nez à nez avec des policiers. "
J'espère, a ajouté la procureure, que les habitants comprendront que nous sommes là pour rétablir l'ordre et la paix". Pour le moment, l'opération très médiatisée, qui se passe en présence de nombreux journalistes, alertés depuis vendredi soir par un syndicat de policiers préoccupé par la proximité de cette descente avec les municipales, s'effectue dans le calme.
Une opération reportée à deux reprisesLes suspects arrêtés seraient déjà connus des services de police, pour violences et agressions. Les personnes interpellées sont soupçonnées d'avoir pris part aux incendies d'automobiles et de bâtiments publics, et d'avoir tiré sur des policiers lors des affrontements qui ont fait 119 blessés parmi les forces de l'ordre. Le commissaire Jean-François Illy, arrivé le premier sur les lieux de la collision avec un collègue, avait ainsi été pris à partie et gravement blessé par plusieurs dizaines de jeunes puis au deuxième soir des émeutes, dix fonctionnaires avaient été touchés par des plombs et des grenailles de fusils de chasse. Deux frères, chefs de bandes d'une trentaine d'années, mis en cause par trois témoins, sont particulièrement visés. "
Ils ont organisé quasi-militairement les émeutes et indiqué aux jeunes comment tirer sur les forces de l'ordre qui étaient attirées dans des endroits ou très éclairés ou très sombres", soulignent les policiers.
L'intervention, qui avait déjà été programmée à deux reprises avant d'être reportée par les enquêteurs qui attendaient des éléments déterminants, a été minutieusement préparée. Près de 145 CRS déployés sur les lieux en novembre, ont été interrogés dans le cadre de l'information judiciaire ouverte pour "
tentative d'homicide volontaire". Un appel à témoins assorti d'une récompense de plusieurs milliers d'euros, a également été lancé par la Brigade criminelle de la DRPJ de Versailles. Des écoutes téléphoniques ont aussi permis de cibler plusieurs personnes soupçonnées d'avoir commis d'autres délits.
La pression a été forte sur les enquêteurs pour retrouver ceux qui avaient participé aux tirs contre les policiers. Nicolas Sarkozy avait assuré le 29 novembre que "
tout serait mis en œuvre pour les retrouver". "
Mettez les moyens que vous voulez, ça ne peut pas rester impuni, c'est une priorité absolue", avait-il déclaré.
Royal et Bayrou : réactions puériles et démagogiquesLes deux recalés à l'élection n'en manque pas une pour ouvrir leur gueule, bien souvent pour rien dire. En tout cas, rien pour avancer mais tout pour reculer. Ils critiquent l'intervention des forces de l'ordre à Villiers-le-Bel, lance un appel à la "
vigilance républicaine" parce que selon eux, Nicolas Sarkozy ne pensent plus qu'aux élections municipales.
Mais qu'ils arrêtent de se mentir ces pauvres "
charognards", s'ils multiplient leur intervention c'est pourquoi ? Pas pour les municipales peut-être ! C'est pas parce que Nicolas Sarkozy est très présent qu'il faut le voir partout, il faut arrêter ces dérives politiques qui ne visent que leurs intérêts personnels au mépris des français.
Cette intervention était nécessaire pour ceux qui subissent ces violences et ces casseurs mais Royal et Bayrou qui ne voient que Sarkozy dans tout finissent par en oublier ce qui c'est réellement passé à Villiers-le-Bel en novembre : des tirs sur des forces de l'ordre !!! Impardonnable.