NOUVEAU SITE EN PREPARATION
Ce blog est suspendu

Top / Flop - Février 2008

  • Fin du mois, je renouvelle le top-flop des ministres comme au mois de Janvier avec une proposition de remaniement gouvernementale ce mois ci sur le gouvernement Fillon II.
  • Cette évaluation n'est qu'une apréciation personnelle.
Top

François Fillon : il a enfin réussi à trouvé une belle place dans l'exécutif de notre pays, certainement grâce au léger retrait de Nicolas Sarkozy sur certains sujets. Il est également boosté par de très bons sondages.

Rachida Dati : elle a réussi a imposer son texte de loi sur la rétention de sureté, texte qui par ailleurs été validé par les Sages dans une certaine limite. L'opinion est également largement favorable à cette loi.

Flop

Chritine Albanel : elle est totalement dépassé par le projet de la nouvelle télévision publique demandé par Nicolas Sarkozy c'est pourquoi probablement elle ne fera plus partie du gouvernement en Mars prochain.

Hervé Morin : déjà en sursis dans le précédent numéro, je suis, aujourd'hui, obligé de l'inscrire dans le Flop du mois. On sait qu'il prépare un livre blanc pour notre défense mais il est totalement absent de l'équipe gouvernementale. On ne la vu que très rarement depuis sa nomination. A mon avis, il n'est pas à l'aise à ce poste.

Proposition de remaniement :

Claude Allègre : Ministre de l'Industrie et de la Recherche
Michel Barnier : Ministre des affaires étrangères et européennes
Hervé Morin : Ministre de l’Agriculture et de la Pêche
Jean-Louis Borloo : Ministre de l’Economie et des Finances
Rachida Dati : Ministre de l'Intérieur
Michel Alliot-Marie : Ministre de la Défence
Christine Lagarde : Ministre de la Culture
Alain Juppé / Nicolas Hulot… : Ministre de l’Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durable.
  • Ministre de la justice : ?
N'hésitez pas à laisser vos commentaires pour influer sur les prochaines top/flop ministres.

Le "plan Chavez" pour libérer Betancourt

  • Le président vénézuélien propose une médiation internationale pour parvenir à un terrain d'entente entre son homologue colombien et les Farc.
"Je pense que le sentiment humanitaire et l'opinion publique internationale vont faire bouger les lignes au sein de l'oligarchie colombienne". Hugo Chavez est confiant : il se dit sûr de pouvoir amener la Colombie à valider son plan de négociation avec les Farc.

Auréolé des libérations successives de 6 otages des Farc, Hugo Chavez veut prendre en main les manœuvres pour faire libérer Ingrid Betancourt et les autres otages. Le président vénézuélien a proposé jeudi de créer un groupe de "pays amis" qui ferait office de terrain neutre pour des rencontres entre "un émissaire de Manuel Marulanda (chef des Farc) et un responsable colombien pour commencer à discuter de la libération de tous les otages".

Chavez a déjà en tête la composition de cette assemblée calquée sur le groupe "Contadora" créé en 1983 pour faire face à la situation explosive en Amérique centrale. Il cite le Brésil, l'Argentine, la France, l'Equateur, la Bolivie, Cuba et la Suisse, et dit avoir l'accord de l'Union des Etats Américains. Nicolas Sarkozy et son homologue brésilien Lula da Silva auraient déjà donné leur feu vert.

Le problème Uribe

Seul problème : la Colombie refuse pour l'instant de participer. "Tous sont d'accord sauf Uribe", a constaté Chavez. De même, la Colombie a de nouveau refusé les exigences des Farc sur une zone démilitarisée. "Nous allons le faire changer d'avis", promet Chavez.

Ingrid Betancourt aurait elle aussi un avis sur la question. Un de ses ex-compagnons de détention de la Franco-Colombienne, Luis Eladio Pérez, rapporte ainsi que Betancourt lui aurait confié son propre "plan". "Pour Ingrid, il existe des alternatives politiques (...) l'échange doit être réalisé entre prisonniers de guerre en application de la Convention de Genève", déclare-t-il. Et d'ajouter que Betancourt y voit une "condition primordiale" qui risque de poser problème : "que le président colombien Alberto Uribe reconnaisse le statut politique aux Farc".

Les médias jugés excessifs contre Sarkozy

  • Selon OpinionWay, 78 % des Français estiment que la presse s'intéressent plus à l'accessoire qu'à l'essentiel.
Les médias ont confondu l'accessoire et l'essentiel, ils ont attaché trop d'importance à l'altercation de Nicolas Sarkozy avec un visiteur au Salon de l'agriculture : c'est l'avis clairement ex­primé par les Français selon le sondage OpinionWay réalisé pour Le Figaro et LCI .

L'incident est certes l'événement politique qui les a le plus marqués cette semaine, et les trois quarts d'entre eux en ont parlé avec leur entourage, légèrement plus que de la hausse des prix alimentaires. Mais, s'il a mobilisé leur attention, il s'en faut de beaucoup que ce soit toujours pour accabler le chef de l'État.

Les choqués sont essentiellement ceux qui ont voté Ségolène Royal au second tour de l'élection présidentielle, tandis que les trois quarts des électeurs de Nicolas Sarkozy ne se disent "pas choqués". À noter aussi que ceux qui ont voté pour François Bayrou au premier tour ne sont majoritairement pas choqués, alors que pour les électeurs de Jean-Marie Le Pen c'est l'inverse. D'ailleurs, une nette majorité des sondés estime que les médias ont attaché trop d'importance à l'incident : ils sont 59 % à le penser, contre 39 % qui trouvent qu'il a été traité avec l'importance adéquate. Une opinion, là encore, très marquée par les choix politiques : seuls les électeurs de gauche sont majoritairement d'avis que l'événement a eu l'importance qui convenait.

"Un non-événement"

La très grande majorité (82 %) des électeurs de Sarkozy estime qu'il a pris trop d'importance dans les médias, de même que 76 % des électeurs de Le Pen, 53 % de ceux de Bayrou. "Ce n'est pas d'une importance capitale pour la politique du pays", juge par exemple un sondé, "c'est un non-événement", estime un autre. Pour 78 % des personnes interrogées, les médias s'intéressent trop à l'accessoire au détriment de l'essentiel quand il s'agit du pré­sident de la République, et 38 % jugent trop "agressifs" à son en­droit . Et si cette proportion est encore plus écrasante dans les électorats de Sarkozy (94 %) et de Le Pen (91 %), elle reste très forte dans les autres : 79 % des électeurs de Bayrou, 60 % de ceux de Ségolène Royal.

Sarkozy prêt à aller dans la jungle pour libérer Betancourt

  • Le chef de l'Etat se dit prêt à se rendre la frontière entre le Venezuela et la Colombie pour chercher Ingrid Betancourt, si les Farc en font la demande.
  • François Fillon a lui estimé que la vie d'Ingrid Betancourt n'était plus "qu'une question de semaines".
"Il s'agit d'une question de vie ou de mort, d'une question d'urgence humanitaire". Le témoignage alarmant d'un des ex-otages des Farc sur la santé d'Ingrid Betancourt, n'a pas tardé à faire réagir Nicolas Sarkozy. Depuis l'Afrique du Sud, le chef de l'Etat se dit "prêt à aller à la frontière entre le Venezuela et la Colombie chercher Ingrid Betancourt si c'était une condition posée par les Farc". Le chef de l'Etat a appelé les rebelles qui détiennent Ingrid Betancourt depuis plus de 6 ans à la libérer "sans délai" et demandé au président vénézuélien Hugo Chavez qui joue un rôle de médiateur "d'user de tout son influence pour sauver Ingrid Betancourt". "La France reste mobilisée jusqu'à la sortie du dernier otage, je m'y engage. Il faut qu'on arrive à faire libérer" Ingrid Betancourt, a-t-il insisté.

En visite au Salon de l'agriculture, François Fillon a lui estimé que la vie d'Ingrid Betancourt n'était plus "qu'une question de semaines". "Cette femme est malade, on le savait déjà depuis plusieurs mois, on a des témoignages qui sont maintenant extrêmement précis. Il faut vraiment que tout le monde comprenne, et en particulier les Farc, que le monde entier les condamnera s'ils ne libèrent pas Ingrid Betancourt dans les meilleurs délais", a-t-il dit.

"Elle est très mal traitée par la guérilla"

Dans la nuit, l'un des quatre otages libérés avait donné des nouvelles d'Ingrid Betancourt, qu'il a vue pour la dernière fois début février. "Elle est très mal traitée par la guérilla. Cela il faut le dire au monde entier. La guérilla s'est acharnée contre Ingrid Betancourt et elle est dans des conditions inhumaines, entourée de gens qui n'ont rien fait pour lui rendre la vie agréable. Ils passent leur colère sur elle", dit-il. Toujours selon l'ex-otage, Ingrid Betancourt serait malade du foie et souffrirait d'une hépatite B.

"Nous lançons un appel aux Farc, au gouvernement colombien et à la communauté internationale tout entière pour qu'elle se mobilise" en faveur d'un accord humanitaire entre la guérilla et le gouvernement colombien, a estimé son ex-mari Fabrice Delloye. "On est colère. Ca fait six ans qu'on a dit que ça allait finir comme ça. Les otages ne sont pas immortels. Elle est au plus mal. C'est une question de semaines. Il faut un accord humanitaire maintenant", a de son côté estimé le comité de soutien à Ingrid Betancourt. Astrid Betancourt, la soeur de l'otage, a elle expliqué qu'elle restait toutefois "optimiste". Selon elle, "les Farc n'ont pas exclu de libérer unilatéralement" sa soeur, expliquant que la guérilla, qui veut obtenir d'être rayée de la liste des organisations terroristes, a compris qu'elle devait "se conformer au droit international" et ne plus prendre d'otages civils.

Ma vidéo de soutien

Ingrid Betancourt est "très malade"

Quatre nouveaux otages détenus par les Farc ont été libérés mercredi en Colombie. Deux d'entre eux se sont exprimés à propos d'Ingrid Bétancourt.

Luis Eladio Perez a précisé avoir vu Betancourt pour la dernière fois il y a 23 jours, pendant quelques minutes. "Nous travaillerons sans repos pour obtenir la liberté pour tous, et en particulier celle d'Ingrid Betancourt, qui est en ce moment dans une situation extrêmement difficile", a-t-il dit à son arrivée à l'aéroport international de Maiquetia, près de Caracas, quelques heures après avoir été libéré.

Gloria Polanco a ajouté qu'Ingrid Betancourt était "très malade" dans un camp rebelle installé dans la jungle. La sénatrice franco-colombienne est l'otage de la rébellion marxiste colombienne depuis plus de six ans. Une vidéo et une lettre diffusées à l'automne dernier l'avaient montrée très amaigrie et au bord du désespoir.

Quatre otages des Farc retrouvent la liberté

  • Il s'agit de quatre députés, qui ont été remis à une délégation vénézuélienne lors d'un rendez-vous en pleine jungle, dans le cadre d'un accord avec Hugo Chavez.
  • Comme lors des précédentes libérations, ce sont des hélicoptères portant le sigle du Comité international de la Croix-Rouge qui ont servi à l'opération.
Un peu plus d'un mois après la libération de Clara Rojas, la collaboratrice d'Ingrid Betancourt, et de la parlementaire Consuelo Gonzalez, les guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie ont libéré quatre nouveaux otages. Il s'agit de quatre députés, qui ont été remis à une délégation vénézuélienne dans le cadre d'un accord conclu avec le président Hugo Chavez.

Les Farc avaient proposé dans un premier temps de libérer les otages Gloria Polanco, Orlando Beltran et Luis Eladio Perez. Elles avaient ensuite offert la libération d'un quatrième otage, l'ex-sénateur Jorge Eduardo Gechem, qui souffre notamment de problèmes cardiaques. La remise des quatre otages s'est faite dans la jungle colombienne, en un lieu non précisé, et la nouvelle de la libération a été annoncée par la Croix-Rouge.

"Un puissant encouragement"

Comme lors des précédentes libérations, ce sont des hélicoptères portant le sigle du Comité international de la Croix-Rouge qui ont servi à l'opération. Partis de l'aéroport de Santo Domingo, à 650 km au sud-est de Caracas, ils ont pris la direction des localités colombiennes de Guaviare et El Retorno avant de rejoindre le lieu, tenu secret, de l'échange. A bord se trouvaient la sénatrice colombienne Piedad Cordoba, qui fut médiatrice aux côtés du président vénézuélien Hugo Chavez sur ce dossier, ainsi que le ministre vénézuélien de l'Intérieur Ramon Rodriguez Chacin, coordinateur de l'opération de sauvetage.

Selon le porte-parole de la présidence du Venezuela, Jesse Chacon, les quatre otages sont "sains et saufs" et sont attendus "dans les prochaines heures" à Caracas. Une libération considérée par le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner comme "un puissant encouragement" pour obtenir celle des autres otages, dont la Franco-colombienne Ingrid Betancourt. De son côté, Nicolas Sarkozy a réaffirmé "sa détermination à travailler sans relâche pour que tous les otages, notre compatriote Ingrid Betancourt en particulier, puissent être rendus rapidement à la liberté". Dans un communiqué, les Farc ont toutefois exclu mercredi de nouvelles libérations d'otages en l'absence d'une "démilitarisation" de deux localités du sud-ouest du pays.

A notre tour de leur nettoyer les poches !

  • Neuf multinationales auraient tenu des réunions secrètes pour fixer les prix sur les dentifrices et autres produits ménagers.
  • Je suis pour des sanctions records si ces pratiques d'ententes étaient avérées parce que le consommateur n'est pas une vache à lait. Quand je dis "record", je dis exemplaires et dissuasives.
Neuf multinationales sont suspectées d'entente sur les prix de produits d'entretien et d'insecticides par les autorités de la concurrence française, écrit mercredi Le Figaro. Selon le quotidien, les américains Procter & Gamble, Sara Lee, Colgate-Palmolive, SC Johnson, l'allemand Henkel, le britannique Reckitt Benckiser et anglo-néerlandais Unilever sont notamment concernés par l'enquête de la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCCRF). Les enquêtes sont quasiment bouclées.

Ces groupes auraient depuis la fin 2004 pris l'habitude de se téléphoner régulièrement et de tenir des réunions secrètes, écrit Le Figaro, qui évoque aussi des échanges d'e-mails et d'études de marché. Ils auraient aussi partagé des informations commerciales sur les conditions que leurs distributeurs accordaient à chacun d'entre eux. Selon Le Figaro, figuraient parmi celles-ci les demandes émanant de la grande distribution qui entendait faire payer en intégralité la réduction des prix éxigée en 2004-2005 par le ministre de l'Economie de l'époque, Nicolas Sarkozy.

Condamnés en Allemagne

C'est le groupe américain SC Johnson qui aurait saisi le Conseil de la concurrence, afin de bénéficier d'une procédure de clémence, qui permet d'obtenir un traitement de faveur des juges en cas de dénonciation. Initiative suivie d'effets, puisque le conseil de la concurrence a exempté le groupe de toute sanction, avance Le Figaro. Colgate aurait ensuite suivi le même chemin, en dénonçant une entente sur les produits corporels avec Procter et Unilever.

Laurent Wauquiez, porte-parole du gouvernement, a déclaré mercredi que si des pratiques d'entente étaient "avérées", elles seraient "très fortement sanctionnées", car "le cartel c'est du vol".

L'Office anti-cartel allemand a annoncé le 20 février avoir infligé des amendes d'un montant total d'environ 37 millions d'euros pour entente sur les prix à certains des groupes concernés par l'enquête française, dont Henkel, la filiale allemande de l'américain Sara Lee et la filiale allemande du néerlandais Unilever.

Allocution au Pôle d’Excellence Rurale - 26/02/08

Hausse des prix - Appuyer "là où ça fait mal"

  • En déplacement dans l'Allier, le président de la République a demandé une enquête sur l'augmentation des prix dans l'alimentaire.
  • Selon une enquête de l'Institut national de la consommation, les prix alimentaires ont fortement augmenté entre fin novembre et début janvier, certaines hausses atteignant 50%.
En matière de prix dans l'alimentaire, Nicolas Sarkozy a promis mardi de "porter le fer là où ça fait mal". "J'ai demandé à Christine Lagarde une enquête aux services de Bercy", a déclaré sans plus de détails le chef de l'Etat, en déplacement dans l'Allier. "Il n'y aucune raison que les Français se voient rogner leur pouvoir d'achat sur des augmentations de prix qui ne correspondent ni à une réalité dans le processus de fabrication, ni à une équité compte tenu de ce que doit être la concurrence", a-t-il ajouté devant les salariés d'une entreprise de fabrication de produits diététiques naturels à Saint-Bonnet-de-Rochefort, un village de 600 habitants. "Ce n'est pas normal ce qui se passe."

Lundi, François Fillon avait déjà annoncé une série de mesures "coup de poing" pour lutter contre les "abus" en matière de prix de certains industriels et distributeurs de produits alimentaires. Car selon une enquête de l'Institut national de la consommation, les prix dans l'alimentaire ont fortement augmenté entre fin novembre et début janvier, certaines hausses atteignant 50%.

"Je vois bien que le prix des denrées alimentaires a augmenté et je ne comprends pas", a déclaré lundi Nicolas Sarkozy. "Le prix qu'on verse aux producteurs de porc diminue et le prix du jambon explose. Il y a quand même un lien entre le porc et le jambon, non ? Je ne suis pas de la campagne mais c'est quand même monté jusqu'à mon cerveau", a-t-il ajouté.

Un criminel dangereux affirme qu'il recommencera dès la sortie

  • Ce criminel dangereux a fait régner la terreur dans l'Isère entre 1993 et 1996.
  • Il est libérable en 2010.
Sa sortie de prison, prévue pour avril 2010, est de celles qui inquiètent tout particulièrement Rachida Dati. Le 8 janvier dernier, devant l'Assemblée nationale, le ministre de la Justice a même implicitement évoqué le cas de Dominique C., violeur en série condamné, le 14 avril 2000, à vingt ans de réclusion. Sans citer le nom de ce prévenu, elle a averti, pour mieux défendre la loi relative à la rétention de sûreté : "L'individu, libérable en 2010, a fait savoir qu'il comptait recommencer. Ne rien faire serait impardonnable".

Décrit à son procès comme un "fauve" qu'un membre de sa famille disait "obsédé par le viol", Dominique C., 41 ans, est actuellement incarcéré au centre de détention de Riom. Dans le cadre d'un recensement des détenus qui, arrivant en fin de peine, offrent encore un potentiel de dangerosité, l'administration pénitentiaire a récemment signalé son cas à la Chancellerie, relevant qu'"il ne cache pas ses intentions de récidiver à la sortie".

Reconnu par quatorze victimes

De 1993 à 1996, Dominique C. a semé l'effroi dans Bourgoin-Jallieu (Isère), s'introduisant au domicile de ses victimes pour les ligoter, les bâillonner puis les violer sous la menace d'un couteau. Invariablement, l'homme commençait par repérer les habitudes de sa proie avant de pénétrer chez elle, encagoulé, ganté et vêtu d'un blouson pour attendre, tapi dans l'ombre, son retour.

Interpellé en novembre 1996, le violeur a été reconnu par quatorze victimes et renvoyé devant la cour d'assises de l'Isère. À l'audience, il a reconnu trois agressions pour lesquelles il avait été confondu par des tests ADN et s'est excusé auprès de ses victimes. En revanche, il a nié l'ensemble des faits pour lesquels il n'existait pas de preuve matérielle, ne montrant aucune compassion pour les plaignantes.

Invités par la cour à retracer son itinéraire, des proches ont dressé un inquiétant portrait de Dominique C., élevé dans une maison insalubre, privée d'électricité et peuplée de rats, battu par son père puis violé à plusieurs reprises durant son adolescence. Invités à se prononcer sur son cas, les experts psychiatres n'ont décelé aucune maladie mentale, considérant que "l'accusé avait conscience du caractère de transgression de ses actes". Interrogés, enfin, sur les possibilités de soigner l'accusé, ces médecins ont estimé qu'une guérison serait "longue" et "difficile".

Huit ans plus tard, la justice se penche de nouveau sur son cas. Si la législation reste en l'état, Dominique C. sera, au plus, astreint à une mesure de surveillance judiciaire. Rachida Dati souhaiterait, elle, qu'un tel individu, s'il était jugé dangereux par une commission pluridisciplinaire, puisse de surcroît être placé en rétention de sûreté.

L'opinion largement favorable à la rétention de sûreté

  • Selon un sondage Ifop pour Le Figaro, 80 % des Français approuvent la loi sur la rétention de sûreté.
  • L'opinion est également favorable à une appliccation immédiate du texte.
Après cinq jours de controverses politiques et judiciaires autour de la loi de rétention de sûreté, le premier sondage réalisé sur cette question amène une photographie sans équivoque de l'opinion : "On note une approbation massive qui transcende les clivages politiques traditionnels", explique Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département d'opinion publique à l'Ifop. "L'adhésion au texte est portée par la certitude que la mesure peut éviter des crimes".

Avant même le débat sur la mission confiée par Nicolas Sarkozy au premier président de la Cour de cassation, 80 % des personnes interrogées se disent favorables à la loi en elle-même. Dans le détail, selon l'Ifop, "ceux qui ont voté pour Nicolas Sarkozy sont massivement pour. Les réserves les plus fortes viennent des électeurs du Parti socialiste et des Verts".

L'opinion estime que, dans l'ordre, la rétention de sûreté "va diminuer le taux de récidive en maintenant en détention les criminels toujours dangereux à l'issue de leur peine" (81 % des sondés) et qu'elle "va être dissuasive à l'égard des criminels" (56 % des sondés). Enfin, pour 39 % d'entre eux, l'instauration de la rétention de sûreté "est une atteinte aux libertés car elle condamne de nouveau des individus ayant déjà effectué leur peine de prison".

Concernant la censure partielle de la loi par le Conseil constitutionnel, l'opinion des Français interrogés montre que le principe de non-rétroactivité des lois apparaît comme un enjeu secondaire par rapport à l'urgence d'appliquer le texte pour éviter des cas de récidives. 64 % des personnes interrogées estiment, comme le président de la République, qu'"il faut appliquer dès maintenant la rétention de sûreté à ces personnes pour éviter qu'elles récidivent".

Sur cette question de la rétroactivité, les différences sont bien plus marquées selon les personnes interrogées : "Sur la question des principes supérieurs du droit, il y a un vrai clivage socio-culturel", souligne Jérôme Fourquet : "La non-rétroactivité de la loi est mise en avant par 52 % des artisans ou des commerçants mais par 31 % des ouvriers".

Flambée des prix - Fillon en guerre contre les abus

  • Le Premier ministre a annoncé lundi une série de mesures "coup de poing" pour lutter contre l'augmentation des prix des produits alimentaires.
  • Selon une étude de 60 millions de consommateurs, les prix de produits laitiers et céréaliers se sont envolés entre novembre et janvier de 5% à 48%.
Face à la flambée des prix des produits alimentaires, Matignon n'entend pas rester sans rien faire. François Fillon a ainsi annoncé lundi soir une série de mesures "coup de poing" pour lutter contre ce qu'il a estimé être des abus de la part des industries et des distributeurs de produits alimentaires en matière de prix. "Il y a manifestement des abus de la part d'industries et des distributeurs qui profitent des hausses de matières premières agricoles pour accroître leurs marges", a déclaré François Fillon. D'où le lancement "dès demain" d'une "opération coup de poing" conduite par les services du ministère de l'Economie et des Finances pour "enquêter sur les comportements de marge" afin de voir "où sont les abus".

Le Premier ministre a par ailleurs demandé la publication dès le 10 mars "des premiers résultats de l'Observatoire des prix et des marges", créé en novembre 2007. "Un premier panel, portant sur vingt produits phares, sera analysé d'ici la fin de la semaine", a ensuite précisé Matignon, dans un communiqué. A partir des données recueillies, le Premier ministre a dit vouloir prendre des initiatives visant à dynamiser la concurrence et faire baisser les prix. Une Haute autorité de la concurrence "aux pouvoirs accrus" sera notamment créée dans le cadre du projet de loi pour la modernisation de l'économie. Matignon promet en outre une "réforme de la règlementation afin de permettre la négociabilité des tarifs et une compétition accrue entre les distributeurs".

Face à la flambée des prix des produits alimentaires, Matignon n'entend pas rester sans rien faire. François Fillon a ainsi annoncé lundi soir une série de mesures "coup de poing" pour lutter contre ce qu'il a estimé être des abus de la part des industries et des distributeurs de produits alimentaires en matière de prix. "Il y a manifestement des abus de la part d'industries et des distributeurs qui profitent des hausses de matières premières agricoles pour accroître leurs marges", a déclaré François Fillon. D'où le lancement "dès demain" d'une "opération coup de poing" conduite par les services du ministère de l'Economie et des Finances pour "enquêter sur les comportements de marge" afin de voir "où sont les abus".

Le Premier ministre a par ailleurs demandé la publication dès le 10 mars "des premiers résultats de l'Observatoire des prix et des marges", créé en novembre 2007. "Un premier panel, portant sur vingt produits phares, sera analysé d'ici la fin de la semaine", a ensuite précisé Matignon, dans un communiqué. A partir des données recueillies, le Premier ministre a dit vouloir prendre des initiatives visant à dynamiser la concurrence et faire baisser les prix. Une Haute autorité de la concurrence "aux pouvoirs accrus" sera notamment créée dans le cadre du projet de loi pour la modernisation de l'économie. Matignon promet en outre une "réforme de la règlementation afin de permettre la négociabilité des tarifs et une compétition accrue entre les distributeurs".

Du sursis pour avoir menacé Louis Sarkozy

  • L'homme qui avait menacé à plusieurs reprises par téléphone le plus jeune fils de Nicolas Sarkozy a été condamné lundi à trois mois de prison avec sursis.
  • Après avoir appelé plusieurs fois l'enfant sans laisser de message, il profèrera des menaces de mort envers le garçonnet début janvier.
Un jeune homme de 22 ans, qui avait menacé à plusieurs reprises par téléphone le plus jeune fils de Nicolas Sarkozy, a été condamné lundi à 3 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobigny. Son co-prévenu, âgé de 21 ans, a lui été condamné à une amende de 700 euros pour lui avoir divulgué le numéro de portable de Louis, le jeune fils du président de la République, et de Cécilia. Tous deux devront également verser 1 euro de dommages et intérêts à chacun des parents de Louis Sarkozy.

L'affaire remonte à une soirée de l'été 2007. Un salarié d'Orange se vante alors auprès de son ami d'avoir accès à la liste des numéros des abonnés VIP de l'opérateur téléphonique, dont celui de Cécilia Sarkozy. L'ami, sapeur-pompier, décide alors de composer le numéro et tombe sur le jeune fils du président de la République et de Cécilia. Il rappellera plusieurs fois l'enfant sans laisser de message. Le 5 janvier, il profèrera des menaces de mort envers le garçonnet, à l'aide cette fois d'un téléphone portable volé à un jeune voisin.

Une attitude "stupide"

Au cours du procès, le jeune homme a expliqué qu'il "voulait juste savoir si le numéro appartenait à la famille Sarkozy". Il s'est ensuite excusé auprès de la famille Sarkozy, expliquant qu'il avait "été stupide". L'autre prévenu, salarié d'Orange, a lui déclaré "ne pas s'être rendu compte des proportions" que cette affaire "allait prendre". Il avait également divulgué à son ami les numéros de personnalités telles que Sébastien Chabal, Christophe Dominici, Nicolas Anelka ou encore Elodie Gossuin. "On a le sentiment que ce jeune homme n'a pas mesuré les conséquences", mais "il y a plus de peur que de mal et les excuses ont été entendues", a déclaré Me Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy.

L'avocat du jeune sapeur-pompier, Me Stéphane Maugendre, a affirmé que son client était "quelqu'un d'immature, qui ne s'extériorise pas, qui ne parle pas de son métier difficile. C'est une sorte de violence qui sort de lui, avec l'alcool qui le désinhibe", a-t-il ajouté. Le procureur avait requis 6 mois de prison avec sursis pour le premier et 4 mois de prison avec sursis pour le second, et avait demandé pour les deux hommes, originaires de Seine-Saint-Denis, une peine de "travail d'intérêt général".

Un "casse toi pauvre con" mérité

Même si je ne suis pas particulièrement convaincu par le sous-titrage du Parisien, je souhaite apporté mon avis sur ce qui devient une affaire d'Etat alors que je considère cela comme un fait de la vie privée auquel tout le monde peut-être confronté. Qui ne réagirait pas à de tel propos : "Touche moi pas, tu me salis" ? C'est ce que j'appelle de la provocation et de l'irrespect d'un abrutis sans cerveau.
Je constate donc la réaction, très direct, d'un homme comme tous les autres qui sait se faire respecter et qui ne souhaite pas montrer une façade qui n'est pas la sienne parce qu'il est Président.

Jean-Pierre Raffarin : "La vidéo ne m'a pas parue particulièrement nerveuse. C'est un dialogue privé, d'homme à homme, assez direct, assez viril, un dialogue volé. Je ne commente que les dialogues politiques". Mais "dans la vie privée", "de temps en temps, on peut avoir envie de dire un certain nombre de choses".

Brice Hortefeux : "Les hommes politiques ne sont pas des carpettes sur lesquelles on doit s'essuyer les pieds". "Nicolas Sarkozy s'est exprimé de manière à ce que son interlocuteur le comprenne, eh bien moi je trouve ça très bien que le président de la République s'exprime comme chaque Français".

Xavier Bertrand : "On n'a pas le droit dans ce pays d'humilier le président de la République. Que ce monsieur refuse de lui serrer la main, c'est vexant, mais les propos qu'il a tenus c'est blessant". Selon lui, "on marche sur la tête" quand on "ne retient que les cinq secondes" de cet échange alors que le président "est resté deux heures" au Salon de l'Agriculture. "Le président de la République ne se laisse pas insulter", a conclu Xavier Bertrand.

Valérie Pécresse : "C'est un geste d'agacement, les hommes politiques sont des hommes comme les autres, ils ont une sensibilité vous savez", a lancé la ministre. "C'est plutôt rassurant, peut-être". Pour Mme Pécresse, "la personne qui s'exprimait en face, elle-même, n'avait pas utilisé des mots extrêmement tendres".

Michel Barnier : "A un moment donné, quelqu'un a agressé verbalement le chef de l'Etat. (...) Et le président de la République, c'est un homme qui est spontané, direct et assez moderne dans son comportement. Il n'y a pas d'hypocrisie avec Nicolas Sarkozy, il lui a répondu d'homme à homme et il ne faut pas s'en étonner".

Lionel Jospin : "Le président de la République doit rester respecté. J'ai été choqué que quelqu'un puisse s'adresser à lui comme il l'a fait, mais j'ai été surpris que le président de la République réponde comme il a cru pouvoir le faire".

Sarkozyfrance2007 : Néron, je vous déteste

Dominique de Villepin a toujours été un freestyleur clasheur. A part Chirac, il n'a pas vraiment manifesté d'"allégeance" à personne. Il a "la rage". Il tire sur tout ce qui bouge : les juges, la droite et surtout Sarkozy... Son meilleur ennemi ! Le jugement, sans appel est de François Fillon : "De toute manière, il est inaudible".

De la remarque sarcastique du Premier ministre au "no comment" de l'entourage présidentiel, toute la majorité affecte de considérer Villepin comme un has been, et renvoie au commentaire de... Claude Bartolone, le lieutenant de Laurent Fabius : "Il y a chez lui plus de vengeance que de volonté de s'opposer politiquement". Dominique de Villepin a "la rage", selon sa propre expression, et la droite s'en fout. L'ancien Premier ministre n'a pas supporté la perquisition musclée effectuée cet été à son domicile par les juges en charge de l'affaire Clearstream. "Aller jusqu'à démonter les lits de toute la famille et à fouiller entre les matelas et les sommiers, c'est indigne d'une démocratie, Villepin n'est pas un bandit de grand chemin", tempête un de ses proches. L'ancien Premier ministre n'a pas davantage apprécié, selon ce même proche, "l'avalanche de quolibets à son égard" qui auraient accompagné dans la majorité l'action des juges. D'où sa décision d'effectuer "une rentrée combative".

La droite s'en fout car elle considère que Dominique de Villepin est, une nouvelle fois, d'abord victime de lui-même. Un ancien ministre confie : "Les juges n'y sont pas allés de main morte, mais Villepin les avait humiliés quand ils l'avaient entendu comme témoin alors qu'il était Premier ministre. Il avait répondu à leurs questions par des fins de non-recevoir, quand ce n'était pas par des cours de droit. Villepin passe son temps à traiter les gens comme des cons et à s'étonner qu'ensuite ils le lui fassent payer. Comme il était redevenu un justiciable ordinaire, les juges l'ont traité en justiciable ordinaire".

La droite s'apitoie d'autant moins sur son cas que l'ancien Premier ministre a choisi un angle d'attaque hasardeux. Comment l'homme qui a initié une dissolution castastrophe, en 1997, parce qu'il jugeait la majorité d'alors "factieuse", peut-il se présenter aujourd'hui comme un apôtre de l'esprit critique, opposé à l'esprit de cour ?

Bien entendu, la "rage" de Villepin est d'abord dirigée contre Nicolas Sarkozy, qu'il accuse de pression sur les juges et de manipulation des médias dans l'affaire Clearstream. A l'entendre, il va rétablir les faits et démontrer son innocence, à l'occasion de nouvelle audition par les juges, allant même aujourd'hui jusqu'à vouloir un procès. Mais, à l'Elysée, le président entend les cris d'orfraie de l'ancien Premier ministre comme autant d'aveux. Lui aussi a "la rage" dans le dossier Clearstream. Il suit à la loupe l'enquête de la justice.

En clair, Néron je vous déteste et nous vous détestons alors votre avis et vos critiques de gamin blessé et maltraité on les écoute avec le sourire aux lèvres. Inutile de jouer les victimes. Merci de la mettre en veille et d'être légèrement plus constructif si vous voulez participer à la France de demain !

Triste anniversaire pour Ingrid Betancourt

  • L'otage a entamé sa 7è année de détention ce samedi. Ses proches ont été reçus par le président et son épouse, dont c'était la première apparition officielle.
  • Une chaîne humaine a été organisée à Paris. "C'est un jour difficile pour nous mais j'ai de l'espoir", a commenté la fille de l'otage, Mélanie Delloye.
Ingrid Betancourt a entamé ce samedi une 7e année de détention aux mains des Forces armées révolutionnaires colombiennes (Farc). Un triste anniversaire rappelé par sa famille et les comités de soutien par des actions tout au long de la semaine passée, notamment un grand concert vendredi avec les chanteurs Renaud, Vincent Delerm et Camille. Ce samedi, une grande chaîne humaine "de l'espoir", formée de centaines de personnes main dans lachaîne humaine Ingrid Betancourt main, a été organisée dans l'après-midi autour de la mairie de Paris. "Otage depuis 2.191 jours", affichait le compteur placé en haut de la photo géante de la citoyenne d'honneur de Paris, ornant la façade de l'Hôtel de Ville.

"C'est un jour difficile pour nous mais j'ai de l'espoir", a dit la fille de l'otage, Mélanie Delloye. "J'ai de l'espoir et cet espoir a un visage : c'est celui de Consuelo avec son sourire et sa force", a-t-elle ajouté, en référence à Consuelo Gonzalez, ex-parlementaire et otage libérée avec Clara Rojas en janvier. Celle-ci , à Paris ce samedi en signe de soutien, a dit son "optimisme" pour la libération d'Ingrid Betancourt et de tous ses anciens "compagnons qui vivent dans des conditions atroces dans la jungle".

En ce "sixième anniversaire de l'enlèvement le 23 février 2002 de Mme Ingrid Betancourt", la présidence slovène de l'Union européenne a appelé samedi à sa libération ainsi que celle de tous les autres otages retenus en Colombie par des "groupes armés illégaux". Une messe a été célébrée samedi à Bogota.

Rétention de sûreté : "un devoir de précaution" face aux "monstres"

  • Le président a justifié samedi sa décision de demander à la cour de Cassation comment rendre la rétention de sûreté applicable immédiatement.
  • Cette disposition avait été censurée par le Conseil constitutionnel jeudi.
L'important est "de ne pas laisser des monstres en liberté". Nicolas Sarkozy s'est placé samedi du côté des victimes pour justifier sa décision de demander au premier président de la cour de Cassation comment rendre la rétention de sûreté applicable immédiatement - une disposition censurée par le Conseil constitutionnel jeudi.

"Ce qui est important pour moi, c'est qu'on ne laisse pas des monstres en liberté après qu'ils aient effectué leur peine. Le devoir de précaution s'applique pour la nature et doit s'appliquer les victimes", a déclaré le président à l'issue de sa visite du Salon de l'agriculture. Se tourner vers la cour de Cassation "n'est pas un contournement" du Conseil constitutionnel, a-t-il affirmé. "Il y a une question qui se pose pour un petit nombre de délinquants qui ont déjà été condamnés. Je ne veux pas qu'ils puissent sortir de prison s'ils sont toujours dangereux", a-t-il souligné.

La ministre de la Justice avait justifié également la décision du chef de l'Etat : "Il ne s'agit pas de remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel, mais de proposer de nouvelles solutions", avait ainsi expliqué Rachida Dati.

Inauguration de l'Historial Charles de Gaulle à l'Hôtel National des Invalides - 22/01/08

Qu'avez-vous retenu de l'actualité de la semaine ?

Kosovo : Moscou menace d'utiliser la force

  • "Nous devons utiliser une force brutale qu'on appelle une force armée, pour qu'on nous respecte" si l'UE reconnaît le Kosovo, prévient le représentant russe à l'Otan.
Moscou ravive le spectre d'un nouveau conflit dans les Balkans. Au lendemain des violences qui ont traduit la fureur serbe face à un Kosovo indépendant, la Russie, allié traditionnel de la Serbie, n'a pas exclu de recourir à une intervention armée. "Si l'Otan ou l'Union européenne défient l'ONU sur le Kosovo, nous allons alors nous aussi partir du fait que nous devons utiliser une force brutale qu'on appelle une force armée, pour qu'on nous respecte", a averti le représentant de la Russie à l'Otan Dmitri Rogozine.

Moscou considérera l'ONU bafouée à deux conditions : que l'Otan dépasse les prérogatives de son mandat ou que les 27 membres de l'UE parviennent à une position unie sur le Kosovo. Ce dernier critère tempère légèrement le bellicisme russe. La perspective d'une indépendance entérinée par les 27 semble lointaine. Mardi les ministres des Affaires Etrangères ont adopté à Bruxelles une position commune… sur leur absence de position commune.

Les Occidentaux responsables des violences

Dix pays de l'UE dont la France, l'Italie, la Grande-Bretagne, et l'Allemagne ont reconnu l'indépendance de l'ancienne province serbe et ils devraient être suivis par neuf capitales européennes supplémentaires. Cependant, Chypre, la Roumanie et l'Espagne s'opposent à l'autonomie, qu'ils jugent non conforme à la légalité internationale. Ces trois pays ont sur leur sol des minorités qui pourraient s'inspirer de l'exemple kosovar. La Grèce, Malte, le Portugal, la Slovaquie et la République tchèque qui ont exprimé des réserves sur l'indépendance du Kosovo devraient eux aussi refuser la reconnaissance.

Enfin, alors que la communauté internationale a condamné les violences survenues à Belgrade à l'issue de la manifestation de jeudi, Moscou s'est contenté de les regretter. La Russie juge que les Occidentaux sont responsables de ces débordements qui ont fait 90 blessés et un mort carbonisé dans l'incendie de l'ambassade américaine. "Les forces qui ont soutenu la reconnaissance unilatérale du Kosovo devaient avoir conscience des conséquences d'une telle démarche" a souligné le porte-parole de la diplomatie russe, Mikhaïl Kamynine.

Carton Rouge à Jean-François Kahn

Jeudi, Jean-François Kahn était l'invité du Grand Journal sur Canal plus afin de discuter de l'appel à la vigilance républicaine qu'il a lancé dans son journal. Jean-Michel Apathie a déjà fait savoir lors d'une précédente intervention sur le plateau qu'il n'approuvait pas cette méthode et cet article.

Jean-Michel Apathie a donc avancé des arguments intéressants pour faire comprendre son raisonnement face à un Jean-François Kahn désemparé, flou, peu précis et qui partait, il faut le reconnaître, un peu dans tous les sens.

Le plus scandaleux ce sont les attaques personnelles que Jean-François Kahn a lancé contre Jean-Michel Apathie. Ce sont des méthodes inacceptables. Kahn a été jusqu'à remettre en cause la neutralité du journaliste en lançant : "vous avez des opinions très nettes, vous êtes très engagé !" mais aucun argument, aucun fait ! Mais il ne s'arrête pas là puisqu'il va jusqu'à dire "vous êtes à la droite de Sarkozy". Ces attaques gratuites ont fait immédiatement réagir Ariane Massenet et Michel Denisot qui a tenté de remettre les choses au clair. Jean François Kahn s'est lourdement trompé.

Je condamne bien évidement fermement ces propos sans fondement envers un très bon journalisme qui ne fait qu'exprimer un point de vue.

Les 9 sages valident la loi Dati, avec des limites

  • Le Conseil constitutionnnel a considéré jeudi que la rétention de sûreté des criminels dangereux n'était pas une peine et pouvait donc s'appliquer de manière rétroactive, mais il en limite fortement le champ d'application.
  • Pour être enfermés, il faudra qu'ils aient violé les obligations auxquelles ils sont soumis à leur sortie de prison.
La loi sur la "rétention de sûreté" qui aurait permis d'enfermer indéfiniment des criminels ayant purgé leurs peines de prison mais déclarés toujours dangereux par des experts n'a été censuré que très partiellement jeudi par le Conseil constitutionnel, a-t-on appris auprès de l'institution. Les 9 sages ont, en effet, jugé que la rétention de sûreté n'était pas une peine -donnant ainsi raison à la garde des Sceaux, Rachida Dati- et que, par conséquent, la question de la rétroactivité ne se posait pas.

Ils ont en revanche fortement limité la possiblité d'appliquer cette mesure à des criminels déjà condamnés avant la promulgation de la loi. Ces criminels ne pourront être enfermés dans les centres spéciaux que s'ils violent les obligations auxquelles il sont soumis à leur sortie de prison, comme le port du bracelet électronique, l'obligation de se présenter régulièrement au commissariat ou de se soigner.

Rejet des principaux griefs de l'opposition

Les 9 sages ont donc rejeté la plupart des griefs généraux de l'opposition socialiste, qui estimait que ce texte contrevenait aux droits fondamentaux et instaurait une peine illégale. Les opposants au texte estimaient que cela violait le principe selon lequel on ne peut être détenu que pour les faits qu'on a commis et non pour ceux qu'on risquerait de commettre. Le président Nicolas Sarkozy avait demandé à la ministre de la Justice, Rachida Dati, de mettre au point ce dispositif à la suite de plusieurs faits divers impliquant des récidivistes qui venaient d'achever une peine de prison.

Le projet prévoit que certains criminels condamnés à des peines de plus de 15 ans de réclusion puissent, après leur sortie de prison, être placés en rétention pour une période d'un an renouvelable indéfiniment, sur décision de justice, après avis d'un collège d'experts sur leur dangerosité.

Allocution sur le thème de l'emploi sur l’ancien site de Metaleurop - 21/02/08

L'enfant a été retrouvé

Un nourrisson de type métis d'un moi et demi a été enlevé à L'Ile Saint-Denis (93) ce matin à 9h45.

Il porte un pyjama beige "Winnie" l'Ourson et un bracelet africain au bras droit.

Si vous localisez l'enfant, appelez le 08.05.201.000 ou envoyez un message à l'adresse suivante :
PPPJ-ENLEVEMENT@interieur.gouv.fr.

Dixième victoire consécutive pour Obama

  • Vainqueur dans le Wisconsin et à Hawaï, le sénateur de l'Illinois est en position de force face à Hillary Clinton pour la suite des primaires.
Et de dix ! Avec deux nouvelles victoires ce mardi, Barack Obama vient en effet d'engranger une série de dix succès consécutifs dans les primaires démocrates depuis le "Super-Mardi" du 5 février. Cette fois, ce sont les électeurs du Wisconsin qui ont préféré le sénateur de l'Illinois à Hillary Clinton (58% contre 41%) pour l'investiture du parti. Sans surprise, ceux d'Hawaï, où il est né et grandi, se sont prononcés à plus de 75% en sa faveur.

Plus que le résultat global du Wisconsin, il faut surtout analyser les différentes catégories d'électeurs. Là encore, c'est quasiment un raz-de-marée pour Obama dans cet Etat industriel où la population noire est sous-représentée. Outre ses bastions habituels (les jeunes, les noirs, les classes aisées), il s'est aussi imposé chez les Blancs et surtout chez les femmes et les cols bleus, acquis jusqu'à présent à Hillary Clinton. Celle-ci ne l'a emporté que chez les plus de 65 ans. En nombre de délégués pour la convention, le seul qui compte vraiment, Barack Obama creuse petit à petit l'écart : selon CNN, il est crédité de 1301 délégués contre 1239 à sa rivale -il en faut 2025 pour être investi.

Rendez-vous le 4 mars

Sans attendre la proclamation des résultats, les deux prétendants démocrates avaient déjà pris la direction du Texas pour Obama et de l'Ohio pour Clinton. C'est là que se tiendront les prochains scrutins, le 4 mars, où plus de 200 délégués seront en jeu. "Le changement auquel nous aspirons se trouve encore à plusieurs mois et à des kilomètres et nous avons besoin de l'aide du bon peuple texan pour y parvenir", a souligné Barack Obama à 20 000 supporters réunis à Houston. "Houston, je crois qu'on a réussi notre décollage", a-t-il plaisanté, en référence au site de la Nasa installée dans la ville texane. Il n'a pas cité Hillary Clinton dans son discours, préférant s'affirmer comme l'adversaire du républicain John McCain pour l'élection générale de novembre.

De son côté, l'ancienne Première dame, qui a subi une cuisante défaite dans un Etat où elle était a priori avantagée par la composition sociologique et raciale, a tenté de durcir les contrastes, s'affirmant la seule à pouvoir battre John McCain puis à être capable de gouverner "Tant Barack Obama que moi changerions l'Histoire. Mais l'un de nous seulement est prêt au premier jour à être commandant en chef, à gérer l'économie, et à vaincre les républicains. Un d'entre nous seulement a passé 35 ans à faire les choses, à se battre et à défendre les sans voix - voilà ce que j'apporterais à la Maison Blanche, voilà le choix dans cette élection", a-t-elle affirmé dans l'Ohio.

Internet : Le décret de la dérive

  • Selon Les Echos, le projet de décret élargirait considérablement le champ des données personnelles conservées un an par les acteurs d'Internet.
  • Le projet de décret serait déjà bien avancé et il n'y manquerait plus que l'accord du Conseil d'Etat et les signatures des ministres concernés.
Les internautes risquent d'être bientôt de plus en plus surveillés. Adresse IP, mot de passe, login, pseudo, terminal utilisé... Si le projet de décret sur lequel planchent les ministères de la Justice et de l'Intérieur voit le jour (et s'il faut en croire Les Echos, ce pourrait être sous peu), toutes ces données et d'autres encore devraient être conservées pendant un an, retraçant ainsi l'activité de toute personne présente sur Internet et permettant de l'identifier. Selon le quotidien économique, contrairement au décret du 26 mars 2006, publié à la suite des lois "Economie numérique" de juin 2004 et "Lutte contre le terrorisme" de janvier 2006, ce texte ne viserait plus les seuls opérateurs télécoms, mais tous les acteurs d'Internet, FAI et hébergeurs compris ; et les données à conserver seraient bien plus larges, puisqu'elles ne se limiteraient pas aux seules données de connexion.

Selon le texte cité par Les Echos, seraient concernées toutes les données permettant "l'identification de quiconque a contribué à la création du contenu ou de l'un des contenus des services". De quoi susciter un beau mouvement de révolte dans la communauté d'Internet, où tout ce qui concerne les données personnelles et leur conservation est pour le moins sensible. Un premier projet de décret portant sur le même sujet... et comportant des propositions à peu près identiques, avait déjà provoqué l'an dernier une levée de boucliers.

Les acteurs d'Internet réclament de la clarté

FAI, hébergeurs et opérateurs, cités par Les Echos, dénoncent "l'absence de lisibilité et de cohérence du périmètre des données à conserver" et les "conséquences de l'empilement des textes sur la lisibilité et la cohérence des obligations imposées". Méfiance également de la part de certaines des autorités déjà consultées pour avis. L'une d'elles, la Commission supérieure du service public des postes et télécommunications, a rendu le 24 octobre 2007, assure le quotidien économique, "un avis pour le moins réservé". Elle n'est pas favorable, par exemple, à la conservation des mots de passe. Et elle a des interrogations sur l'adresse IP.

Le fameux décret ne s'apprête pas moins à voir le jour, selon Les Echos. Il n'y manquerait plus que l'aval du Conseil d'Etat, et six signatures : celles du Premier ministre François Fillon et des ministres de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, de la Défense Hervé Morin, de la Justice Rachida Dati, de l'Economie Christine Lagarde et du Budget Eric Woerth.

Un décret à revoir et surtout à me pas signer en cachette sans négociation car c'est, je le pense, une très mauvaise idée et surtout une grande dérive. Certes, il y a le terrorisme, la pédophilie... mais il ne faut pas réaliser un flicage massif et ne pas porté atteinte à la liberté de circulation. Pourquoi conserver des mots de passe par exemple, ou allons nous ?

Mon Pays, Ma Bretagne

Installation de la Commission pour une Nouvelle Télévision Publique - 19/02/08

Sarkozy : "supprimer la pub sur le service public, seul moyen d'installer la diversité"

  • Chaque euro perdu par la fin de la publicité sur le service public sera compensé et il n'y aura pas de privatisation, a annoncé le chef de l'Etat.
  • La commission sur la nouvelle TV publique devra rendre son rapport avant la fin du mois de mai.
Le chef de l'Etat a présenté mardi la commission pour la nouvelle télévision publique, qui doit présenter d'ici fin mai des propositions sur les programmes et le mode de financements des radios publiques et des chaînes du groupe France Télévisions. Cette commission, dont la présidence a été confiée à Jean-François Copé, est composée de 28 membres, dont des partenaires sociaux, des créateurs, des décideurs et des spécialistes des médias.

Lors de son discours introductif, Nicolas Sarkozy a notamment insisté sur la nécessité d'indépendance du service public vis-à-vis de la "tyrannie de l'audimat". "Tous les dix ans, des projets de réforme sont présentés. On annonce des virages éditoriaux. Et un an plus tard, à force de faire des virages, on est revenus au point de départ. Il faut se réjouir que France 5 soit devenue une grande chaîne du savoir, que France 2 diffuse du théâtre à des heures de grande écoute. Mais je sais que cette démarche risque de s'essouffler dès que l'attention politique ce sera relâchée. Pour une seule raison : la contrainte publicitaire. La fin de la publicité sur le service public, la gauche en a rêvé, mon gouvernement va le faire", a-t-il déclaré. Nicolas Sarkozy a ensuite de nouveau promis qu'aucune chaîne du service public de la télévision ne serait privatisée.

Fin de la pub dès janvier 2009 ?

Le chef de l'Etat a ensuite souligné que chaque euro perdu par la fin de la publicité sur la télévision publique serait compensé par des fonds publics dès 2008, en fonction des difficultés que pourra rencontrer France Télévisions pour remplir ses objectifs publicitaires. "J'ai demandé au gouvernement d'expertiser la possibilité d'apporter à France Télévisions une dotation en capital en 2008", a-t-il précisé. A la commission de présenter un "panachage de ressources", dont une ponction sur les revenus publicitaires chaînes privées et les nouveaux supports de communication. La presse et la radio ne seront-elles pas concernées par cette taxe. Concernant l'échéance pour la fin de la publicité sur les antennes, Nicolas Sarkozy a avancé deux options : suppression totale des le 1er janvier 2009 ou progressive après 20 heures.

Recentrant le débat non sur la suppression de la publicité, mais sur la nécessité d'une télévision publique rénovée, le chef de l'Etat a ensuite demandé à la commission de présenter de nouvelles orientations sur les contenus diffusés. "L'essentiel, ce n'est ni la pub, ni le financement. Ce sont des moyens, non des finalités. Il s'agit d'une grande réforme. C'est une question de valeur, de transmission, de création, d'éducation. L'espérance d'une diversité dans les programmes, les talents. Supprimer la pub, c'est le seul moyen d'installer la diversité à la télévision", a-t-il conclu.

Sabella : Première hydrolienne française

Malgré la difficulté à concevoir les financements d’un projet d’une telle ampleur, la société HydroHélix a enfin réussi à boucler le projet de prototype de son hydrolienne de 1MW baptisé SABELLA, nom d'un ver marin. Et les perspectives sont loin d’être négligeables : si l’expérience s’avère concluante, cette technologie pourrait couvrir jusqu’à 40 % des besoins de la Bretagne, l’équivalent de deux centrales EPR, et générer de nombreux emplois.

SABELLA est un démonstrateur, une sorte d'éolienne sous l'eau. Une partie de l'énergie des courants de marée est transformée en énergie mécanique grâce à une hélice entrainant une génératrice qui produit de l'électricité. Ce modèle d'essai sera immergé dans l'estuaire de l'Odet au sud de la balise du Coq à Bénodet (Bretagne), à une profondeur de 19m. Dotée d'un rotor de 3m de diamètre et posée sur le fond, elle sera retirée à la fin de la période d'essai. Pendant cette période elle n'aura aucun impact visuel. L'ensemble des retours d'expérience du projet SABELLA seront intégrés dans la définition de la machine "vraie grandeur" du projet suivant MARENERGIE

1. En quoi consiste le projet SABELLA ?
  • Tester, en mer, la capacité de l'hydrolienne à récupérer l'énergie des courants pour produire de l'électricité, selon différents paramètres (conception mécanique, appréhender les premières notions de performance, apprécier les processus d'installation et de maintenance).
  • Observer et étudier comment les poissons réagissent à la présence de la machine en fonction et à l'arrêt. Une caméra sous-marine permettre de vérifier le comportement réel de la faune.
2. Quelle est la ressource de cette forme d'énergie en France et ailleurs ?
Les côtes françaises de la façade Manche-Atlantique sont soumises à des marées particulièrement puissantes. La ressource théorique en France est évaluée par les chercheurs entre 3 et 5 GW, soit l’équivalent de 3 à 5 tranches de centrale nucléaire. La ressource est double autour des iles Britanniques.
Bien que seule une partie de cette énergie soit effectivement exploitable, cette ressource présente un appoint précieux en énergie renouvelable.

3. Quelles sont les principales caractéristiques de l'hydrolienne SABELLA ?
L’hydrolienne SABELLA possède un rotor de 3 mètres de diamètre. Elle est posée sur le fond sur une structure lestée par des sacs de sable. L’ensemble sera retiré à l’issue de la période d’essai. Cette hydrolienne n’a pas pour vocation de fournir de l’électricité exportée à terre. La puissance électrique fabriquée est dissipée par des résistances installées sur la structure de la machine. Il n’y a donc pas de câble électrique transportant de la puissance posé au fond.
La vitesse de rotation a été choisie assez lente. Le rotor effectue 50 tours par minute maximum lors des marées les plus fortes. La vitesse périphérique du rotor est alors de 5m/s, soit seulement 2 à 3 fois plus que la vitesse du courant lui-même.

4. Quel est le bruit généré par l'hydrolienne ?
L’hydrolienne ne générera pas de bruit audible pour les plongeurs. La vitesse de rotation lente élimine les risques de cavitation qui sont la principale source de bruit des hélices de bateau.
De plus, la génératrice ne comporte pas de multiplicateur de vitesse à engrenages qui aurait pu être une source de bruit mécanique potentiel. Si le bruit sous-marin est inexistant, il l’est bien entendu pour les personnes sur le rivage ou circulant en bateau en surface.

5. Quels sont les risques pour la vie marine ?
L’hydrolienne ne possède aucune pièce mobile ayant une vitesse beaucoup plus élevée que celle du courant.
Les pales ont des bords arrondis non coupants et l’hélice est ceinturée par un anneau lisse qui élimine les arêtes de bout de pales. Un poisson s’approchant du rotor devrait réagir comme lorsqu’il s’approche d’un rocher dans le courant en l’évitant sur le côté. Si le poisson est relativement lent et se trouve entrainé à travers le rotor, il sera balloté comme dans un remous autour d’un rocher sans dommage particulier.
L’électricité produite par la génératrice est soigneusement isolée de l’eau, il n’y a donc pas de risque électrique aux alentours immédiats de l’hydrolienne. L’électricité est consommée sur place, il n’y a donc aucun champ électrique émis par la machine ou par un câble.
L’énergie produite est transformée en chaleur par des résistances. La chaleur est dissipée dans l’eau. La température de l’eau en aval de l’hydrolienne est augmentée de 0,001°C environ, soit une valeur négligeable.

6. Qui finance cet essai ?
Le consortium SABELLA a sollicité les acteurs publics territoriaux pour soutenir financièrement le projet.
C’est ainsi que le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Général du Finistère, les communautés de communes de Brest et de Quimper, et l’ADEME Bretagne ont contribué à financer à hauteur de 40% le budget du projet de démonstration, lequel s’élève à 750.000 euros. Il est financé pour son solde (60%) par les partenaires du consortium SABELLA.

Source : HydroHelix

Lettre de Nicolas Sarkozy à M. Fatmir SEJDIU, Président du Kosovo

Monsieur le Président,

Par lettre en date du 17 février, vous avez informé la France de la décision prise par l’Assemblée du Kosovo le 17 février 2008 de proclamer l’indépendance du Kosovo et de s’engager à mettre en œuvre l’intégralité du statut préparé par l’Envoyé Spécial des Nations Unies, Martti AHTISAARI, y compris les dispositions en faveur de lacommunauté serbe et l’appel à une présence internationale pour superviser la mise en œuvre de ce statut par le Kosovo.

Les ministres des Affaires étrangères des vingt-sept Etats membres de l’Union Européenne, prenant acte de cette nouvelle réalité, ont confirmé aujourd’hui l’engagement européen au Kosovo.

J’ai l’honneur de vous informer que la France, en plein accord avec cette déclaration de l’Union Européenne, et tirant les conséquences de la résolution adoptée par l’Assemblée du Kosovo le 17 février 2008, reconnaît dès à présent le Kosovo comme un État souverain et indépendant.

Je vous propose que nos deux pays établissent des relations diplomatiques. Dans l’attente de la désignation d’un ambassadeur, je vous propose de nommer Mme Delphine BORIONE, précédemment chef de notre bureau de liaison à Pristina, en qualité de Chargée d’affaires a.i.

Je souhaite que la nouvelle page qui s’ouvre ainsi entre la France et le Kosovo conduise nos deux pays à développer leurs relations non seulement sur le plan politique, mais également dans les domaines culturel, universitaire et économique.

Je saisis également cette occasion pour vous redire le prix qu’attache la France à ce que l’indépendance du Kosovo contribue à la stabilité des Balkans occidentaux. Je forme le voeu que la mise en oeuvre des dispositions du statut puisse avancer rapidement et que le Kosovo établisse avec tous ses voisins des relations de bon voisinage.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

Nicolas Sarkozy

Reconnaissance du Kosovo

  • 16h30 : La France "a l'intention de reconnaître le Kosovo" qui a déclaré son indépendance dimanche, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.
Réunion des ministres des affaires étrangères européens (18/02/08)
  • 16h15 : Chaque pays de l'Union européenne "décidera, selon ses pratiques nationales et les règles juridiques" de reconnaître ou non l'indépendance du Kosovo, ont convenu les ministres européens des Affaires étrangères dans un projet de déclaration commune.
Réunion du Conseil de sécurité (17/02/08)
  • 23h25 : Le Conseil de sécurité de l'ONU a de nouveau constaté son désaccord sur le Kosovo, entre la Russie, opposée à sa proclamation d'indépendance, et les pays occidentaux qui l'acceptent, selon les déclarations des diplomates.
  • 21h25 : La réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Kosovo, convoquée à la demande de la Russie, a commencé, en présence du secrétaire général, Ban Ki-moon, ont constaté les journalistes.

Vaste opération de police à Villiers-le-Bel

  • 33 personnes suspectées d'avoir participé aux violences contre des policiers fin novembre ont été interpellées lundi matin.
  • Plus de 1000 policiers étaient mobilisés.
  • Mon avis en fin d'article
"Une intervention à la hauteur des faits criminels" s'est félicité la procureure de Pontoise , Marie-Thérèse Givry, qui n'avait jamais vu une descente de police de cette envergure. Peu avant 6 heures du matin, plus d'un millier d'hommes du Raid, de l'office central de répression du banditisme, et de la police judiciaire ont investi les cités de Villiers-le-Bel et des communes avoisinantes de Sarcelles et de Gonesse et en Seine-Saint-Denis, pour retrouver ceux qui n'avaient pas hésité à caillaisser et tirer sur des policiers lors des émeutes du 25 et 26 novembre, qui avaient suivi la mort de deux adolescents percutés sur leur mini moto par une voiture de police. Sur les trente-sept personnes que recherchent les enquêteurs, trente-trois ont déjà été interpellées tandis qu'un 38e suspect se trouve déjà à la maison d'arrêt du Val-d'Oise dans une autre affaire. Les perquisitions devaient prendre fin vers 13H00.

Des moyens exceptionnels ont été mobilisés. C'est par groupe de trente que les policiers, armes au poing, casqués, armurés et équipés de béliers, sont montés dans les étages tandis que cinq de leurs collèges les attendaient au pied de chaque tour. Ce déploiement massif s'est déroulé silencieusement. A la sortie des immeubles, les habitants qui se rendaient au travail étaient éberlués de tomber nez à nez avec des policiers. "J'espère, a ajouté la procureure, que les habitants comprendront que nous sommes là pour rétablir l'ordre et la paix". Pour le moment, l'opération très médiatisée, qui se passe en présence de nombreux journalistes, alertés depuis vendredi soir par un syndicat de policiers préoccupé par la proximité de cette descente avec les municipales, s'effectue dans le calme.

Une opération reportée à deux reprises

Les suspects arrêtés seraient déjà connus des services de police, pour violences et agressions. Les personnes interpellées sont soupçonnées d'avoir pris part aux incendies d'automobiles et de bâtiments publics, et d'avoir tiré sur des policiers lors des affrontements qui ont fait 119 blessés parmi les forces de l'ordre. Le commissaire Jean-François Illy, arrivé le premier sur les lieux de la collision avec un collègue, avait ainsi été pris à partie et gravement blessé par plusieurs dizaines de jeunes puis au deuxième soir des émeutes, dix fonctionnaires avaient été touchés par des plombs et des grenailles de fusils de chasse. Deux frères, chefs de bandes d'une trentaine d'années, mis en cause par trois témoins, sont particulièrement visés. "Ils ont organisé quasi-militairement les émeutes et indiqué aux jeunes comment tirer sur les forces de l'ordre qui étaient attirées dans des endroits ou très éclairés ou très sombres", soulignent les policiers.

L'intervention, qui avait déjà été programmée à deux reprises avant d'être reportée par les enquêteurs qui attendaient des éléments déterminants, a été minutieusement préparée. Près de 145 CRS déployés sur les lieux en novembre, ont été interrogés dans le cadre de l'information judiciaire ouverte pour "tentative d'homicide volontaire". Un appel à témoins assorti d'une récompense de plusieurs milliers d'euros, a également été lancé par la Brigade criminelle de la DRPJ de Versailles. Des écoutes téléphoniques ont aussi permis de cibler plusieurs personnes soupçonnées d'avoir commis d'autres délits.

La pression a été forte sur les enquêteurs pour retrouver ceux qui avaient participé aux tirs contre les policiers. Nicolas Sarkozy avait assuré le 29 novembre que "tout serait mis en œuvre pour les retrouver". "Mettez les moyens que vous voulez, ça ne peut pas rester impuni, c'est une priorité absolue", avait-il déclaré.

Royal et Bayrou : réactions puériles et démagogiques

Les deux recalés à l'élection n'en manque pas une pour ouvrir leur gueule, bien souvent pour rien dire. En tout cas, rien pour avancer mais tout pour reculer. Ils critiquent l'intervention des forces de l'ordre à Villiers-le-Bel, lance un appel à la "vigilance républicaine" parce que selon eux, Nicolas Sarkozy ne pensent plus qu'aux élections municipales.

Mais qu'ils arrêtent de se mentir ces pauvres "charognards", s'ils multiplient leur intervention c'est pourquoi ? Pas pour les municipales peut-être ! C'est pas parce que Nicolas Sarkozy est très présent qu'il faut le voir partout, il faut arrêter ces dérives politiques qui ne visent que leurs intérêts personnels au mépris des français.

Cette intervention était nécessaire pour ceux qui subissent ces violences et ces casseurs mais Royal et Bayrou qui ne voient que Sarkozy dans tout finissent par en oublier ce qui c'est réellement passé à Villiers-le-Bel en novembre : des tirs sur des forces de l'ordre !!! Impardonnable.

Le Kosovo a voté son indépendance

  • Attendue par des milliers de Kosovars, la proclamation de l'indépendance a été votée dimanche par le Parlement de cette province serbe.
  • La Serbie a immédiatement réagi en affirmant que "jamais elle ne reconnaîtrait l'indépendance du Kosovo".
Dimanche 17 février peu avant 16 heures, un nouveau pays est né dans les Balkans. Le Parlement du Kosovo a proclamé l'indépendance de cette province vis à vis de la Serbie. "Un grand jour, un jour historique, un jour de grâce pour un Kosovo souverain et indépendant", avait estimé samedi par le Premier ministre kosovar Thaçi. Les Albanais du Kosovo réalisent leur rêve, après huit ans d'administration de l'ONU qui font suite à deux ans de guerre. "A partir de maintenant, le Kosovo a changé de position politique, nous sommes désormais un Etat indépendant, libre et souverain", a déclaré le président du Parlement aux députés.

De son côté, la Serbie, par la voix de son président fraîchement réélu Boris Tadic, a immédiatement réagi en assurant que "jamais elle ne reconnaîtrait l'indépendance du Kosovo" et a annoncé avoir demandé au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon d'annuler la déclaration d'indépendance. "La Serbie n'aura pas recours à la violence, et c'est l'unique approche que nous pouvons utiliser pour continuer notre lutte légitime pour préserver l'intégrité de notre pays", a souligné le président, qui demande "aux institutions internationales au Kosovo d'annuler immédiatement cet acte qui s'oppose aux principes fondamentaux de la loi internationale". La Serbie a préparé un "plan d'action", récemment adopté au Parlement serbe, pour répondre à la proclamation d'indépendance des Kosovars albanais. Ce plan, dont les détails sont restés secrets, écarte cependant catégoriquement toute option militaire.

L'UE prendra "note" de la proclamation

Après cette proclamation, plusieurs grands pays de l'Union européenne et les Etats-Unis devraient reconnaître rapidement le nouveau pays, dont les premiers pas seront encadrés par une mission de l'UE, comme le souhaitent George Bush et le Premier ministre kosovar. La première réaction française est venue de Bernard Kouchner, qui depuis Jérusalem a souhaité "bonne chance au Kosovo". Le Royaume-Uni a évoqué un "important développement" pour le Kosovo tandis que l'Albanie a salué cette proclamation d'indépendance comme le jour de "sa rennaissance". Les Etats-Unis ont eux "pris note" de la déclaration d'indépendance du Kosovo et ont appelé toutes les communautés au calme.

Sans surprise, la Russie a vivement critiqué cette déclaration d'indépendance et réclamé une réunion du conseil de sécurité de l'Onu, qui, espère-t-elle, déclarera "nulle et non avenue" la proclamation unilatérale d'indépendance de la province. La réunion aura lieu dimanche dans la soirée. Le président tchèque Vaclav Klaus s'est lui inquiété d'un "effet dominos" qui risque, selon lui, de se produire dans d'autres Etats européens. "Certaines parties d'autres Etats peuvent tout à coup réaliser qu'elles ne se sentent pas tout à fait à l'aise dans le cadre du grand Etat où elles se trouvent aujourd'hui", a-t-il déclaré. Dès la proclamation d'indépendance du Kosovo, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, deux régions séparatistes de Géorgie, ont d'ailleurs annoncé qu'elles allaient demander à la Russie et à l'Onu de reconnaître leur indépendance. De son côté, l'Otan a invité dimanche toutes les parties à faire preuve de retenue et annoncé que ses forces de la Kfor continueraient à assurer la sécurité au Kosovo, "sauf décision contraire du Conseil de sécurité de l'ONU".

L'Espagne ne devrait pas reconnaître le Kosovo

Samedi, l'UE a donné son feu vert formel à l'envoi d'une mission de quelque 2.000 policiers et juristes, baptisée Eulex chargée d'accompagner l'indépendance du Kosovo. L'UE est divisée sur la question de l'indépendance. Une large majorité de pays européens sont prêts à la reconnaître. Mais six pays membres, craignant qu'une indépendance du Kosovo n'encourage les séparatismes, ne devraient pas le faire dans un proche avenir (Chypre, la Grèce, l'Espagne, la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie). Le diplomate en chef de l'UE, Javier Solana, a appelé dimanche "tout le monde à agir calmement et de façon responsable", et s'est dit "convaincu" que les dirigeants kosovars seraient "à la hauteur de leurs responsabilités".

Lundi, les ministres des Affaires étrangères de l'UE devraient simplement "prendre note" de cette proclamation dont la reconnaissance se fera pays par pays. La tâche de l'UE s'annonce comme un défi, en particulier dans le Nord, où vivent 40.000 des 120.000 Serbes présents au Kosovo. Leur principal leader, Milan Ivanovic, opposé à toute indépendance, a rejeté samedi la légitimité de cette mission.

Le Kosovo à l'heure de l'indépendance

  • L'indépendance de la province doit être proclamée dimanche après 2 ans de guerre et 8 ans d'administration de l'ONU. La liesse a débuté dès samedi.
  • La minorité serbe pourrait faire sécession.
"Un grand jour, un jour historique (...), un jour de grâce pour un Kosovo souverain et indépendant". Comme annoncé samedi par le Premier ministre kosovar Thaçi, la province de Serbie va proclamer dimanche après-midi son indépendance. Et les Albanais du Kosovo de réaliser leur rêve après huit ans d'administration de l'ONU suite à deux ans de guerre.

Mais déjà l'ambiance était devenue euphorique à Pristina à la veille de cette proclamation. Sirènes, klaxons, cris de joie et pétards résonnaient samedi dans la ville. Partout des drapeaux kosovars et américains. "Kosovo", "Indépendance", criait la foule en liesse. La fièvre est montée tout au long de la journée. Et à la nuit tombée les Kosovars ont fêté la nouvelle : ce sera bien dimanche, a confirmé le Premier ministre kosovar, après un long et faux suspens. "Je ne savais pas qu'on avait une date. J'ai entendu les sirènes et j'ai compris. On attend ça depuis des milliards d'années. Je suis fier ! On l'a fait!", s'est écrié un homme.

Après cette proclamation, les Etats-Unis et plusieurs grands pays de l'Union européenne devraient reconnaître rapidement l'indépendance dont les premiers pas seront encadrés par une mission de l'UE. En revanche, Belgrade, fermement soutenu par la Russie, et les Serbes du Kosovo (un peu moins de 10% de la population) sont opposés à toute indépendance unilatérale de la province. "Je n'abandonnerai jamais la lutte pour notre Kosovo", a juré vendredi le président serbe Boris Tadic. La Serbie a par avance "annulé" toute proclamation d'indépendance qu'elle juge "illégale", et prévu de s'y opposer par "toutes les mesures diplomatiques, politiques et économiques".

Mission ardue pour l'UE

Soucieux de voir l'indépendance reconnue par l'UE et les Américains, le Premier ministre kosovar Thaçi a indiqué à plusieurs reprises que le processus y menant était géré par les responsables du Kosovo "en coordination" avec les Occidentaux. Il a aussi répété que la sécurité des Serbes et des autres minorités serait garantie dans un Kosovo indépendant, appelant à tourner la page du "triste passé".

Samedi, l'UE a donné son feu vert formel à l'envoi d'une mission de quelque 2.000 policiers et juristes, baptisée Eulex chargée d'accompagner l'indépendance du Kosovo. L'UE est divisée sur la question de l'indépendance. Une large majorité de pays européens sont prêts à la reconnaître. Mais six pays membres, craignant qu'une indépendance du Kosovo n'encourage les séparatismes, ne devraient pas le faire dans un proche avenir (Chypre, la Grèce, l'Espagne, la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie).

Lundi, les ministres des Affaires étrangères de l'UE devraient simplement "prendre note" de cette proclamation dont la reconnaissance se fera pays par pays. La tâche de l'UE s'annonce comme un défi, en particulier dans le Nord, où vivent 40.000 des 120.000 Serbes présents au Kosovo. Leur principal leader, Milan Ivanovic, opposé à toute indépendance, a rejeté samedi la légitimité de cette mission.

L'Europe au chevet du Kosovo

  • Les pays de l'UE ont approuvé samedi le lancement d'une mission de 2.000 hommes pour accompagner l'indépendance de cette province de Serbie attendue dimanche.
Les pays de l'Union européenne ont donné leur feu vert samedi à l'envoi d'une mission de police et de justice, Eulex, chargée d'accompagner l'indépendance du Kosovo, dont la proclamation est attendue de manière imminente.

L'objectif de cette mission européenne est de manière générale de "guider et conseiller les institutions kosovares dans tous les domaines liés à l'Etat de droit", d'établir "une justice indépendante et multi-ethnique" de même qu'une police multi-ethnique.

Lorsque les dirigeants du territoire à majorité albanophone auront proclamé l'indépendance, l'UE reprendra les tâches de police, de justice et d'administration civile assurées actuellement par une mission de l'Onu, après une période de transition de 120 jours. La déclaration unilatérale d'indépendance de la province albanophone vis-à-vis de la Serbie est attendue ce dimanche.

Discours sur l'école et la réforme de l'enseignement primaire

La campagne anti-JO de Pékin prend de l'ampleur

  • Les stades sont prêts, mais la Chine s'inquiète face à la montée des appels au boycott de l'événement.
La Chine entend faire des Jeux olympiques de 2008 la vitrine impeccable de sa réussite. Pourtant, elle découvre à six mois de l'échéance qu'elle ne contrôle pas tout. En pliant bagage, le cinéaste Steven Spielberg vient d'infliger un cruel revers de relations publiques aux seize jours "de rêve" que Pékin promet à la planète pour le mois d'août.

La majorité des Chinois n'en a rien su, puisque la presse a censuré l'information en dépit de l'"ouverture" promise il y a sept ans lorsque Pékin a décroché les JO. À destination d'une audience uniquement étrangère, le porte-parole de la diplomatie Liu Jianchao a dénoncé hier "des perturbations politiques" qui seraient "contraires à l'esprit olympique". La République populaire reproche à l'Occident de trahir l'idéal sportif et d'utiliser les jeux contre elle.

Double jeu de la Chine

Le drame humanitaire du Darfour, lui, montre la République populaire sous un jour moins flatteur que les brochures distribuées à Pékin. La Chine achète les deux tiers du pétrole soudanais et vend au régime islamique d'Omar el-Béchir des armes dont beaucoup se retrouvent au Darfour, voire au Tchad, aux mains de milices appuyées par Khartoum.

Les soucis soudanais du PC chinois ne s'arrêteront pas là. Huit Prix Nobel, dont l'archevêque sud-africain Desmond Tutu et l'auteur latino-américain Rigoberta Menchu, viennent à leur tour de dénoncer le double jeu de Pékin. D'un côté, la Chine vote à l'ONU l'envoi au Darfour de soldats de la paix. De l'autre, elle "garde le silence lorsque le Soudan en bloque de facto le déploiement". Le texte des Nobel, devenu une pétition internationale, gagne chaque jour en signatures dans les milieux politiques et sportifs, des deux côtés de l'Atlantique.

Vu de Pékin, le contraste ne peut être plus saisissant. Tandis que les technocrates et les ingénieurs chinois peaufinent jusqu'au détail les plus belles installations olympiques jamais construites, la direction chinoise se montre à découvert sur le front plus fluide et plus compliqué des relations publiques.

Le Tibet ? Taïwan ? L'environnement ? La secte Falungong ? D'où viendra le prochain incendie ? Le parti unique n'est pas du genre à reconnaître ses erreurs, mais il vient d'avouer une faiblesse : Xi Jinping, étoile montante du PC et plausible successeur de Hu Jintao en 2012, vient d'être promu responsable numéro un des jeux de l'été. À Pékin, personne n'en avait douté. Les JO sont d'abord une affaire politique.

Il faut continuer et intensifier les menaces sur la Chine pour lui faire ouvrir les yeux sur le drame du Darfour. Aujourd'hui la meilleure des armes que nous avons pour faire pression sur Pékin est la menace d'un boycott des JO en 2008. Il ne faudra cependant pas avoir peur de mettre les menaces à exécution le moment venu si Pékin ne réagit pas immédiatement.

Archive de blog
2007 : Juillet - Août - Septembre - Octobre - Novembre - Décembre
2008 : Janvier - Février - Mars - Avril - Mai - Juin - Juillet