Malgré la difficulté à concevoir les financements d’un projet d’une telle ampleur, la société HydroHélix a enfin réussi à boucler le projet de prototype de son hydrolienne de 1MW baptisé SABELLA, nom d'un ver marin. Et les perspectives sont loin d’être négligeables : si l’expérience s’avère concluante, cette technologie pourrait couvrir jusqu’à 40 % des besoins de la Bretagne, l’équivalent de deux centrales EPR, et générer de nombreux emplois.
SABELLA est un démonstrateur, une sorte d'éolienne sous l'eau. Une partie de l'énergie des courants de marée est transformée en énergie mécanique grâce à une hélice entrainant une génératrice qui produit de l'électricité. Ce modèle d'essai sera immergé dans l'estuaire de l'Odet au sud de la balise du Coq à Bénodet (Bretagne), à une profondeur de 19m. Dotée d'un rotor de 3m de diamètre et posée sur le fond, elle sera retirée à la fin de la période d'essai. Pendant cette période elle n'aura aucun impact visuel. L'ensemble des retours d'expérience du projet SABELLA seront intégrés dans la définition de la machine "vraie grandeur" du projet suivant MARENERGIE
1. En quoi consiste le projet SABELLA ?
Les côtes françaises de la façade Manche-Atlantique sont soumises à des marées particulièrement puissantes. La ressource théorique en France est évaluée par les chercheurs entre 3 et 5 GW, soit l’équivalent de 3 à 5 tranches de centrale nucléaire. La ressource est double autour des iles Britanniques.
Bien que seule une partie de cette énergie soit effectivement exploitable, cette ressource présente un appoint précieux en énergie renouvelable.
3. Quelles sont les principales caractéristiques de l'hydrolienne SABELLA ?
L’hydrolienne SABELLA possède un rotor de 3 mètres de diamètre. Elle est posée sur le fond sur une structure lestée par des sacs de sable. L’ensemble sera retiré à l’issue de la période d’essai. Cette hydrolienne n’a pas pour vocation de fournir de l’électricité exportée à terre. La puissance électrique fabriquée est dissipée par des résistances installées sur la structure de la machine. Il n’y a donc pas de câble électrique transportant de la puissance posé au fond.
La vitesse de rotation a été choisie assez lente. Le rotor effectue 50 tours par minute maximum lors des marées les plus fortes. La vitesse périphérique du rotor est alors de 5m/s, soit seulement 2 à 3 fois plus que la vitesse du courant lui-même.
4. Quel est le bruit généré par l'hydrolienne ?
L’hydrolienne ne générera pas de bruit audible pour les plongeurs. La vitesse de rotation lente élimine les risques de cavitation qui sont la principale source de bruit des hélices de bateau.
De plus, la génératrice ne comporte pas de multiplicateur de vitesse à engrenages qui aurait pu être une source de bruit mécanique potentiel. Si le bruit sous-marin est inexistant, il l’est bien entendu pour les personnes sur le rivage ou circulant en bateau en surface.
5. Quels sont les risques pour la vie marine ?
L’hydrolienne ne possède aucune pièce mobile ayant une vitesse beaucoup plus élevée que celle du courant.
Les pales ont des bords arrondis non coupants et l’hélice est ceinturée par un anneau lisse qui élimine les arêtes de bout de pales. Un poisson s’approchant du rotor devrait réagir comme lorsqu’il s’approche d’un rocher dans le courant en l’évitant sur le côté. Si le poisson est relativement lent et se trouve entrainé à travers le rotor, il sera balloté comme dans un remous autour d’un rocher sans dommage particulier.
L’électricité produite par la génératrice est soigneusement isolée de l’eau, il n’y a donc pas de risque électrique aux alentours immédiats de l’hydrolienne. L’électricité est consommée sur place, il n’y a donc aucun champ électrique émis par la machine ou par un câble.
L’énergie produite est transformée en chaleur par des résistances. La chaleur est dissipée dans l’eau. La température de l’eau en aval de l’hydrolienne est augmentée de 0,001°C environ, soit une valeur négligeable.
6. Qui finance cet essai ?
Le consortium SABELLA a sollicité les acteurs publics territoriaux pour soutenir financièrement le projet.
C’est ainsi que le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Général du Finistère, les communautés de communes de Brest et de Quimper, et l’ADEME Bretagne ont contribué à financer à hauteur de 40% le budget du projet de démonstration, lequel s’élève à 750.000 euros. Il est financé pour son solde (60%) par les partenaires du consortium SABELLA.
Source : HydroHelix
SABELLA est un démonstrateur, une sorte d'éolienne sous l'eau. Une partie de l'énergie des courants de marée est transformée en énergie mécanique grâce à une hélice entrainant une génératrice qui produit de l'électricité. Ce modèle d'essai sera immergé dans l'estuaire de l'Odet au sud de la balise du Coq à Bénodet (Bretagne), à une profondeur de 19m. Dotée d'un rotor de 3m de diamètre et posée sur le fond, elle sera retirée à la fin de la période d'essai. Pendant cette période elle n'aura aucun impact visuel. L'ensemble des retours d'expérience du projet SABELLA seront intégrés dans la définition de la machine "vraie grandeur" du projet suivant MARENERGIE
1. En quoi consiste le projet SABELLA ?
- Tester, en mer, la capacité de l'hydrolienne à récupérer l'énergie des courants pour produire de l'électricité, selon différents paramètres (conception mécanique, appréhender les premières notions de performance, apprécier les processus d'installation et de maintenance).
- Observer et étudier comment les poissons réagissent à la présence de la machine en fonction et à l'arrêt. Une caméra sous-marine permettre de vérifier le comportement réel de la faune.
Les côtes françaises de la façade Manche-Atlantique sont soumises à des marées particulièrement puissantes. La ressource théorique en France est évaluée par les chercheurs entre 3 et 5 GW, soit l’équivalent de 3 à 5 tranches de centrale nucléaire. La ressource est double autour des iles Britanniques.
Bien que seule une partie de cette énergie soit effectivement exploitable, cette ressource présente un appoint précieux en énergie renouvelable.
3. Quelles sont les principales caractéristiques de l'hydrolienne SABELLA ?
L’hydrolienne SABELLA possède un rotor de 3 mètres de diamètre. Elle est posée sur le fond sur une structure lestée par des sacs de sable. L’ensemble sera retiré à l’issue de la période d’essai. Cette hydrolienne n’a pas pour vocation de fournir de l’électricité exportée à terre. La puissance électrique fabriquée est dissipée par des résistances installées sur la structure de la machine. Il n’y a donc pas de câble électrique transportant de la puissance posé au fond.
La vitesse de rotation a été choisie assez lente. Le rotor effectue 50 tours par minute maximum lors des marées les plus fortes. La vitesse périphérique du rotor est alors de 5m/s, soit seulement 2 à 3 fois plus que la vitesse du courant lui-même.
4. Quel est le bruit généré par l'hydrolienne ?
L’hydrolienne ne générera pas de bruit audible pour les plongeurs. La vitesse de rotation lente élimine les risques de cavitation qui sont la principale source de bruit des hélices de bateau.
De plus, la génératrice ne comporte pas de multiplicateur de vitesse à engrenages qui aurait pu être une source de bruit mécanique potentiel. Si le bruit sous-marin est inexistant, il l’est bien entendu pour les personnes sur le rivage ou circulant en bateau en surface.
5. Quels sont les risques pour la vie marine ?
L’hydrolienne ne possède aucune pièce mobile ayant une vitesse beaucoup plus élevée que celle du courant.
Les pales ont des bords arrondis non coupants et l’hélice est ceinturée par un anneau lisse qui élimine les arêtes de bout de pales. Un poisson s’approchant du rotor devrait réagir comme lorsqu’il s’approche d’un rocher dans le courant en l’évitant sur le côté. Si le poisson est relativement lent et se trouve entrainé à travers le rotor, il sera balloté comme dans un remous autour d’un rocher sans dommage particulier.
L’électricité produite par la génératrice est soigneusement isolée de l’eau, il n’y a donc pas de risque électrique aux alentours immédiats de l’hydrolienne. L’électricité est consommée sur place, il n’y a donc aucun champ électrique émis par la machine ou par un câble.
L’énergie produite est transformée en chaleur par des résistances. La chaleur est dissipée dans l’eau. La température de l’eau en aval de l’hydrolienne est augmentée de 0,001°C environ, soit une valeur négligeable.
6. Qui finance cet essai ?
Le consortium SABELLA a sollicité les acteurs publics territoriaux pour soutenir financièrement le projet.
C’est ainsi que le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Général du Finistère, les communautés de communes de Brest et de Quimper, et l’ADEME Bretagne ont contribué à financer à hauteur de 40% le budget du projet de démonstration, lequel s’élève à 750.000 euros. Il est financé pour son solde (60%) par les partenaires du consortium SABELLA.
Source : HydroHelix
Je viens de lire un article dans le train il y a quelques heures en rentrant chez moi relatant de cette hydrolienne... Et j'ai pensé à ton commentaire que tu as posté sur mon blog...
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