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La mère du garçon a été retrouvée morte

  • La mère d'Antoine, le garçon repêché dans le lac d'Apremont, a été retrouvée morte samedi après-midi.
  • L'enquête se concentre autour de Challans, située à une quinzaine de kilomètres du lac où il a été repêché.
La mère du jeune garçon de 8 ans repêché dans le lac d'Apremont a été retrouvée morte samedi après-midi à son domicile, a indiqué le procureur de la Roche-sur-Yon, Pierre Sennes. Le corps a été retrouvé baignant dans son sang "dans la salle à manger" de la maison familiale, située dans une zone de marais à Bois de Céné, au nord-ouest de Challans, à une trentaine de kilomètres du lac où a été découvert le jeune garçon. Selon le procureur, le corps portait la trace "d'un coup à la tête".

Les enquêteurs recherchaient samedi "pour l'informer" le père de l'enfant, qui vit en région parisienne, séparé de la mère, et qui n'a pas donné signe de vie depuis vendredi, a indiqué Pierre Sennes. "Nous sommes dans le cadre d'une enquête pour homicide", qui a été confiée à la section de recherche d'Angers, a ajouté le magistrat samedi en fin de journée. "En l'état, aucune piste n'est privilégiée", a-t-il précisé. L'enquête, qui piétinait jusqu'à présent, s'accélère ces dernières heures. Car le jeune garçon a parlé. Inconscient depuis qu'il a été repêché vendredi matin dans le lac d'Apremont, l'enfant s'est réveillé brièvement samedi et a pu donner son prénom, Antoine, et son âge, huit ans.

Retrouvé en état d'hypothermie grave et de l'eau dans les poumons, le jeune Antoine a vu sa santé progresser de manière positive au fil des heures et ses jours ne seraient plus en danger. "Il se trouve dans un état d'extrême fatigue et s'est rendormi après avoir pu être brièvement interrogé", a expliqué le chef d'escadron Bertrand Depierre, de la gendarmerie de Loire-Atlantique. Les recherches continuent pour découvrir les raisons précises de sa présence dans ce lac.

"Juste des gens inhumains sur terre
Pauvre gamin, il me touche..."
Sarkozyfrance2007

Le jeune garçon repêché dans le lac d'Apremont s'appelle Antoine

  • Il dit se prénommer Antoine et être âgé de 8 ans, mais s'est rendormi avant d'avoir donné d'autres détails. La piste criminelle semble privilégiée.
  • L'enquête se concentre autour de Challans, située à une quinzaine de kilomètres du lac où il a été repêché.
Le jeune garçon a parlé. Inconscient depuis qu'il a été repêché vendredi matin dans le lac d'Apremont, l'enfant s'est réveillé brièvement samedi et a pu donner son prénom, Antoine, et son âge, huit ans. Retrouvé en état d'hypothermie grave et de l'eau dans les poumons, le jeune Antoine a vu sa santé progresser de manière positive au fil des heures et ses jours ne seraient plus en danger. "Il se trouve dans un état d'extrême fatigue et s'est rendormi après avoir pu être brièvement interrogé", a expliqué le chef d'escadron Bertrand Depierre, de la gendarmerie de Loire-Atlantique. "Nous n'avons pas d'autres éléments, mais obtenir un minimum d'identité était notre préoccupation première. Nous pouvons travailler sur son environnement", a-t-il ajouté.

Les recherches continuent pour découvrir les raisons de sa présence dans ce lac. Après la diffusion de la photographie de l'enfant, les gendarmes ont reçu une cinquantaine d'appels. "Certains appels sont farfelus mais sept à huit sont plausibles et nous avons déjà écarté deux pistes possibles", explique la gendarmerie. Mais le fait que sa disparition n'ait pas été signalée donne à penser qu'"on est sur une affaire qui tend à devenir criminelle", précise Bertrand Depierre. La famille du jeune garçon est activement recherchée et l'enquête semble se concentrer autour de Challans, située à une quinzaine de kilomètres du lac. Dans le petit village d'Apremont, qui compte environ 1.300 habitants, "personne ne semble l'avoir jamais rencontré", selon le maire, Guy Jolli.

Lorsqu'il a été sauvé, le petit Antoine était vêtu d'un pyjama de taille 8 ans de couleur beige et portait des chaussons. Il ne portait aucune trace de coups. Le numéro de téléphone qui avait été mis en place par la gendarmerie pour recueillir des informations n'est désormais plus actif.
"Je suis sans voix, mais je veux que tu restes parmi nous
Cette histoire me touche et me révolte à la fois"
Sarkozyfrance2007

Les FARC sont prêts à libérer les otages dont Ingrid Betancourt, annonce Uribe

  • L'armée colombienne a annoncé samedi le décès de Manuel Marulanda, le chef historique des Forces armées révolutionnaires de Colombie.
  • Le président colombien Alvaro Uribe a ajouté que les Farc sont prêts à se démobiliser et à libérer des otages dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.
L'armée colombienne a annoncé samedi le décès de Manuel Marulanda, le chef historique des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc-marxiste), déjà donné pour mort à au moins 17 reprises. "Le gouvernement a reçu des appels des Farc dans lesquels certains dirigeants ont annoncé leur décision de se démobiliser et de libérer Ingrid Betancourt, si le gouvernement (colombien) leur garantit la liberté", a affirmé le président lors d'une réunion publique en province. Ces dirigeants, a ajouté Alvaro Uribe, "seraient remis aux autorités françaises pour qu'ils puissent profiter dans ce pays de leur liberté".

Alvaro Uribe a également rappelé son offre de payer une récompense pouvant atteindre 100 millions de dollars aux guérilleros qui désertent avec des otages. Le président a fait ces déclarations à l'issue d'un "conseil communautaire" dans la localité de Florida (sud-ouest) et ses propos ont été retransmis en direct par la télévision d'état.

Une libération ?

Ingrid Betancourt, 46 ans, ex-candidate à la présidentielle, est otage de la guérilla colombienne des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) depuis plus de six ans. Depuis plusieurs mois, Mme Betancourt est dans un état de santé alarmant, selon plusieurs témoignages. Les Farc ont proposé d'échanger 39 otages dits "politiques", dont Ingrid Betancourt et trois Américains, contre 500 guérilleros emprisonnés.

Le chef des Farc âgé de 80 ans et vétéran de la guérilla, est décédé le 26 mars, soit depuis près de deux mois et son remplaçant à la tête du mouvement devrait être Alfonso Cano, considéré comme l'actuel responsable idéologique, selon un communiqué lu par un porte-parole militaire du ministère. Sa mort "est survenue à 18H30 et les circonstances de son décès ne sont pas encore confirmées", a-t-on précisé de même source, alors qu'aucune photographie ou document prouvant cette disparition n'ont été présentés à la presse par le ministère de la Défense.

Samedi le ministre de la Défense, Juan Manuel Santos, a indiqué à l'hebdomadaire Semana que l'information a été donnée au gouvernement "par une source qui ne nous a jamais trompés". Le chef guérillero "est décédé de mort naturelle", a pour sa part déclaré à la télévision privée Caracol le numéro deux de l'armée, l'amiral David René Moreno. "Maintenant c'est aux Farc de démontrer que cette information n'est pas vraie", a-t-il dit.
"Je croise les doigts pour toi Ingrid"
Sarkozyfrance2007

Ni Royal, ni Delanoë pour les français

  • Selon un sondage Le Parisien, une majorité de Français pensent que les deux prétendants PS ne feraient pas un bon président de la République.
  • 56% des sondés estiment que Ségolène Royal ne serait pas capable de réformer la France.
Les Français estiment que ni Ségolène Royal ni Bertrand Delanoë ne ferait un bon président de la République, selon un sondage à paraître aujourd'hui dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.

Seuls 32% des Français pensent que Ségolène Royal ferait une bonne présidente de la République (58% pensent le contraire). Bertrand Delanoë ne semble guère plus convaincant, avec seulement 34% de Français voyant en lui un bon locataire pour l'Elysée (contre 47% persuadés du contraire).

Si l'on s'en tient au poste de premier secrétaire du PS, Bertrand Delanoë est plus convaincant que Ségolène Royal (59% contre 52%).
D'autre part, une majorité de Français considèrent que Ségolène Royal ne serait pas capable de réformer la France (56% contre 33% qui estiment le contraire) et n'a pas de vrai projet pour le pays (51% contre 36%).

Les sceptiques sont également majoritaires pour Bertrand Delanoë, mais l'écart avec les enthousisates est plus faible: 45% des Français pensent qu'il ne serait pas capable de réformer la France (contre 34% qui pensent le contraire) et 37% ne lui prêtent pas de vrai projet pour le pays (contre 35%).

Le numéro 1 des Farc serait mort

  • Le chef de la guérilla colombienne serait mort fin mars d'une crise cardiaque, selon le ministre colombien de la Défense.
  • Le gouvernement colombien l'accuse d'avoir introduit les prises d'otage dans la guérilla.
Le chef de la guérilla colombienne des Farc, Manuel Marulanda, serait mort. C'est ce qu'affirme le ministre colombien de la Défense Juan Manuel Santos à l'hebdomadaire Semana qui le cite samedi sur son site internet. "Selon les informations dont nous disposons, il est déjà mort", a déclaré Juan Manuel Santos, faisant état d'informations des services du renseignement selon lesquelles le chef des Farc est décédé le 26 mars d'une crise cardiaque. La présidence colombienne et le ministère de la Défense ont indiqué ne pas pouvoir confirmer les affirmations du ministre et ont ajouté que dans l'immédiat aucune annonce officielle n'était prévue.

Déjà été donné pour mort au moins à 17 reprises, Manuel Marulanda, alias "Tirofijo", de son vrai nom Pedro Antonio Marin, né le 12 mai 1928, est rarement sorti de la clandestinité. Sa dernière apparition publique remonte à 1982. Selon les éléments biographiques dont disposent les médias, le fondateur des Forces armées révolutionnaires de Colombie serait marié et aurait "plusieurs enfants", dont une fille, la compagne du numéro deux des Farc Raul Reyes, tué le 1e mars au cours d'un raid de l'armée colombien en territoire équatorien.

Le gouvernement colombien accuse Manuel Marulanda, le plus vieux guérillero communiste au monde, d'avoir introduit le trafic de drogue et les prises d'otage dans la guérilla.

Incertitude sur la réforme des institutions

  • Au terme de la première semaine de débat, la modeste réforme proposée par Nicolas Sarkozy risque de passer à la trappe, malgré l'ouverture d'une partie des socialistes.
  • Pourquoi un tel gâchis ?
A peine élu, Nicolas Sarkozy prend la classe politique par surprise et décide en juin dernier un big-bang institutionnel : interdiction du cumul des mandats, sanctions financières contre l'absentéisme, revalorisation réelle du parlement, démocratisation du Sénat, suppression des départements... Porté par l'état de grâce, le chef de l'Etat impose une rupture des pratiques, en haut comme en bas de l'échelle. La France jouit enfin de la respiration démocratique dont elle avait tant besoin.

Mais au lieu de cela, Nicolas Sarkozy a voulu prendre le temps, mettre en place une commission pluraliste (qui a bien travaillé) et faire passer une réforme modeste mais utile de la Constitution. Résultat : comme sur ce dossier aussi technique qu'explosif, il est aussi difficile d'abattre une cloison en plâtre qu'un mur en pierres, le changement piétine, le toilettage institutionnel est gravement menacé.

Absence insupportable sur les bancs de l'Assemblée

Depuis des semaines en coulisses et depuis mardi en séance, les députés ergotent donc, plus qu'ils ne débattent, entre petits intérêts et calculs peu glorieux. Mais ne blâmons pas trop ceux qui s'intéressent à cette réforme. Pour l'ouverture du débat par François Fillon, ils n'étaient qu'une trentaine sur les bancs de l'Assemblée, sur 577... Trop de projets de loi, de commissions parlementaires, de missions en tous genres, diront-ils pour justifier leur absence. Pas faux. Mais comment l'opinion peut-elle accepter ce genre d'argument lors d'un débat qui concerne justement l'amélioration de leur travail au quotidien et plus important encore, le renforcement de leurs pouvoirs ?

Cette réforme comporte en effet des avancées qui rééquilibrent incontestablement les pouvoirs du parlement : évaluation des politiques publiques par les députés, droit de veto du Parlement sur les nominations présidentielles, restriction de l'usage du 49.3, partage de l'ordre du jour de l'Assemblée... Il est trop rare de voir un gouvernement proposer un texte qui rogne ses propres pouvoirs pour faire la fine bouche. C'est le sens de l'appel de 17 députés socialistes qui veulent prendre "leurs responsabilités au moment où des progrès importants peuvent être obtenus" pour la vie démocratique.

En pointe dans ce combat, Manuel Valls qui dialogue beaucoup en coulisses avec Jean-François Copé pour faire aboutir un compromis. "C'est le combat des modernes contre les anciens et ceux qui poussent pour la réforme sont dans une solidarité générationnelle", fait remarquer un député socialiste. Les partisans d'un vote positif au Congrès le 7 juillet comptent établir un rapport de forces ouvert avec le gouvernement pour faire progresser le texte sur plusieurs points : un geste sur le mode de scrutin des sénatoriales, une avancée sur le décompte du temps de parole du président dans les médias ou une dose de proportionnelle à l'Assemblée.

La gauche responsable en cas d'échec

En cas de refus de la direction du PS d'adopter la réforme constitutionnelle, la gauche sera considérée comme totalement responsable d'un échec institutionnel. Ces 17 députés espèrent convaincre leurs collègues de voter une réforme amendée, malgré les pressions de François Hollande ou Ségolène Royal qui refusent le consensus avec Nicolas Sarkozy. "Dans cette affaire, il faut bien séparer le parti et le groupe PS. Les parlementaires ne sont pas dans la même logique que les éléphants", analyse un socialiste.

Si à droite, le groupe UMP doit faire début juillet avec la défection d'une quarantaine de députés "gaullistes", il cherche à engranger une quarantaine de voix socialistes pour faire adopter la réforme aux 3/5e. Mais pour l'instant, calculette à la main, le compte n'y est pas. Le pointage des pour et des contre évolue chaque jour, au gré des manœuvres et des menaces plus ou moins surjouées. Il reste 45 jours au président de la République et aux socialistes qui souhaitent un compromis pour s'entendre.

Mauvais chiffres pour la consommation

  • Les dépenses de consommation des ménages ont reculé de 0,8% au mois d'avril, après avoir baissé de 1,0% en mars. Une alerte sérieuse pour la croissance.
  • Les économistes évoquent "un retour à la triste réalité".
Si la croissance a tenu mieux que prévu en ce début d'année, elle est en train de perdre son principal moteur. Les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés ont reculé de 0,8% au mois d'avril, après avoir baissé de 1,0% en mars, a annoncé l'Insee vendredi.

Sur un an, la consommation des produits manufacturés, qui représente environ un quart de la consommation des ménages mais représente un bon indicateur de la tendance générale, progresse de 0,4%, selon l'Institut national de la statistique. Par rapport à mars, la consommation des ménages a cédé du terrain dans la plupart des secteurs, à l'exception des équipements du logement, qui ont progressé de 1,6% après être restés stables le mois dernier.

"L'heure du retour à la triste réalité"

Les économistes s'en inquiètent. Pour Nicolas Bouzou (Asterès), "ce n'est plus une alerte, c'est un changement d'orientation : la consommation des ménages lâche". "Ce sont bien les tensions inflationnistes qui expliquent le recul de la consommation. Les prix augmentent en effet désormais plus rapidement que les salaires de base, ce qui signifie que le pouvoir d'achat des salariés n'augmente plus", poursuit-il.

Marc Touati (Global Equities) est sur la même ligne : "Déjà, il y a tout juste une semaine, la faible augmentation de l'emploi au premier trimestre a refroidi les ardeurs. Mais aujourd'hui, avec l'annonce d'un deuxième mois consécutif de baisse de la consommation des ménages en produits manufacturés, c'est vraiment l'heure du retour à la triste réalité".

Alexander Law (Xerfi), pointe "une nouvelle alerte très sérieuse pour la croissance française". "Comme par ailleurs le moral des ménages a poursuivi sa spirale infernale ces derniers mois, il est plus que probable que l'économie française doive se passer pour quelques temps encore du soutien des ménages. C'est un handicap très lourd, car l'industrie n'a pas les reins assez solides pour porter la croissance à bouts de bras".

L'appel de députés PS en faveur de la réforme des institutions

  • Parmi les signataires de cet appel qui sera publié dans Le Monde daté de vendredi, Manuel Valls Christophe Caresche, Jean-Marie Le Guen, Didier Migaud.
  • Le président du groupe PS, Jean-Marc Ayrault, s'est dit "serein" sur l'unité du groupe au moment du vote.
Un appel surprenant. Une poignée de députés PS vont lancer un appel, en direction de leurs collègues socialistes, en faveur de la réforme des institutions, dans une tribune qui doit être publiée dans Le Monde daté de vendredi. "Le parti socialiste ne saurait se soustraire à ses responsabilités au moment où des progrès importants peuvent être obtenus" pour la vie démocratique, écrivent ces députés. "Pour notre part, nous sommes prêts à les prendre", soulignent les signataires, parmi lesquels figurent Christophe Caresche, Jean-Marie Le Guen, Didier Migaud, René Dosière et Manuel Valls, selon une source au PS.

Joint mercredi soir par l'AFP, le président du groupe PS, Jean-Marc Ayrault, s'est dit "serein" sur l'unité du groupe au moment du vote. "Cet appel exprime l'une des sensibilités qui existent au sein du groupe sur le projet de réforme. Il y a ceux qui pensent que c'est une opportunité et d'autres qui n'en veulent pas", a déclaré Jean-Marc Ayrault. "La ligne de conduite sera définie mardi, à l'issue de l'examen du texte. On fera le bilan et on tranchera par un vote", a-t-il insisté. L'esprit de cette initiative est de favoriser l'accouchement d'"un texte équilibré" entre les positions de la majorité et les exigences de la gauche, a déclaré un signataire.

"Nous sommes inquiets qu'une négociation n'arrive pas à se nouer. On a le sentiment qu'il y a deux approches qui ne se rencontrent pas. Il faut passer un vrai compromis, mais pour cela, il faut le vouloir et en définir les contours", a-t-il ajouté en déplorant en substance la frilosité du PS dans ce dossier. "Je comprends le souci tactique" qui consiste à mettre en avant les exigences des socialistes sur le texte. Mais "à force de tendre la corde, elle va finir par casser".

"Le vote arrêtera une position commune"

Interrogé sur cette initiative, Arnaud Montebourg, chef de file des députés PS sur ce dossier, l'a jugée "prématurée". "Je souhaite qu'on aille au bout du processus avant de se prononcer, c'est à la fin de la discussion qu'on pourra construire une position", a-t-il dit. "C'est un texte parmi d'autres contributions qui viendront alimenter le débat général"? a-t-il ajouté. Pour Jean-Marc Ayrault "la parole est libre au PS et le vote arrêtera une position commune". Par ailleurs, "quel que soit le vote" du groupe PS en première lecture, cela ne préjuge en rien de notre position finale au Congrès de Versailles, a-t-il répété.

La Loi OGM adoptée au Parlement

  • Les sénateurs on voté jeudi en faveur du projet de loi sur les OGM.
  • Fin d'une bataille parlementaire mais pas d'un débat de société.
183 voix pour, 42 contre. Dans un ultime vote, le Sénat permet jeudi au Parlement d'adopter la loi sur les OGM. Et à la France d'être en règle avec la directive européenne de 2001 qui reconnaît "la liberté de consommer et de produire avec ou sans OGM".

Déjà entériné mardi par les députés, le texte issu de la Commission mixte paritaire (Sénat/Assemblée) a été adopté par 183 sénateurs : le groupe UMP rejoint par une partie des élus centristes et des radicaux du RDSE. PCF et Verts ont voté contre, les socialistes ont quant à eux décidé de ne pas prendre part au scrutin. La bataille acharnée entre les élus s'achève donc.

Coexistence

Issu du Grenelle de l'environnement, le texte vise à clarifier les conditions de mise en culture de plantes transgéniques et de leur coexistence avec les productions conventionnelles, dans le respect de la directive de 2001, que la France aura longtemps tardé à transcrire en droit national. Il compte parmi ses dispositions les règles en matière de "coexistence" des cultures, la création d'un Haut conseil des biotechnologies et l'institution d'un "délit de fauchage". Autant de sujets qui sont loin d'avoir fait l'unanimité au sein de la représentation nationale, des ONG, du monde paysan et des semenciers. Le débat risque donc fort de continuer à agiter la société civile.

Prochaine étape : la présidence française de l'Union européenne, en juillet prochain. Le gouvernement français pourrait tenter de mettre à plat les questions posées par la présence de plantes transgéniques sur le sol européen. Questions qui divisent également les membres de l'UE.

"Faut-il rappeller que la directive a été signé par le gouvernement Jospin
et que c'est le gouvernement Fillon qui va l'appliquer !"
Sarkozyfrance2007

Barnier à l'Elysée pour sortir de la crise des pêcheurs

  • Le ministre de l'Agriculture s'est entretenu avec le chef de l'Etat puis le Premier ministre pour les informer de l'avancée des négociations qui doivent reprendre à 15 heures.
  • Ce matin, quatre CRS ont été blessés, dont trois sérieusement, dans des heurts qui ont opposés pêcheurs et forces de l'ordre devant le ministère de la pêche.
Un gazole à 0,40 euros le litre contre 0,70 euros. Voilà ce que les marins pêcheurs ont exigé lors de leur réunion mercredi avec le ministre de la Pêche Michel Barnier. En attendant la réponse du gouvernement, ils ont décidé de suspendre les négociations, a annoncé à la sortie un de leurs porte-paroles. "On restera au ministère tant qu'on n'aura pas obtenu satisfaction", a affirmé Mourad Kahoul, vice-président du Comité national des pêches. "Au besoin on est prêt à amener des matelas", a-t-il ajouté. Les marins pêcheurs sont "mécontents des propositions qui leur ont été faites", a déclaré Mourad Kahoul. Ils ont donc demandé de renconter directement le président Nicolas Sarkozy et le premier ministre François Fillon "pour obtenir une baisse du gazole". Un "contact" a été établi avec la présidence de la République, a indiqué une porte-parole du ministère.

Le Comité national des pêches a aussi demandé à la ministre de l'Economie, Christine Lagarde de convoquer les pétroliers "pour réduire les prix du gazole comme l'avait promis le président de la République au Guilvinec en janvier dernier".

Alors que la délégation était reçue par Michel Barnier, une manifestation de 300 à 400 marins pêcheurs a dégénéré devant le ministère de l'Agriculture et de la pêche. Quatre policiers ont été blessés par des projectiles dont trois sérieusement, a annoncé la préfecture de police. Un tir tendu de fusée de détresse a atteint l'un deux à la jambe, selon plusieurs témoins.

"Vous n'êtes pas les seuls, chers amis et
je condamne fermement vos méthodes"
Sarkozyfrance2007

Discours sur le thème de la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement - 20/05/08

Sarkozy "ne trahira pas" le Grenelle de l'environnement

  • En déplacement à Orléans, Nicolas Sarkozy a prononcé un discours pour faire le point sur le Grenelle de l'environnement.
  • Et de défendre une politique industrielle volontariste en matière environnementale.
"Donner à la France quelques décennies d'avance en matière de développement durable". Tel est l'objectif du Grenelle de l'environnement, a précisé Nicolas Sarkozy dans un discours prononcé mardi à Orléans.

Evoquant un "exercice réussi de régénération des choix publics" qui a fait des émules dans d'autres domaines, le chef de l'Etat a réaffirmé qu'il "ne trahirait pas" pas cette démarche collective. Il a rappelé s'être engagé à arbitrer les grands projets en fonction de leur coût en carbone et de leur impact sur la biodiversité ainsi qu'à inverser la charge de la preuve en matière d'environnement, les industriels devant désormais prouver que leur activité n'a aucun impact écologique négatif.

Fiscalité écologique

Le président a souligné la volonté du gouvernement d'utiliser la fiscalité écologique pour modifier le comportement des Français. Objectif : "ne pas interdire mais convaincre et inciter". Et de rappeler les principes de la fiscalité verte : pas d'augmentation des prélèvements obligatoires ; compenser pour les ménages tout prélèvement nouveau ; pouvoir pour chacun adopter des comportements vertueux, sur le principe des bonus-malus. Justement, le système des bonus-malus mis en place sur les véhicules neufs s'est traduit par un changement d'habitudes "prodigieux" : en avril, les cinq modèles de voitures les plus vendus étaient soumis au bonus tandis que, sur les trois derniers mois, la vente des véhicules soumis au malus ont baissé de 40%.

OGM

Dénonçant le "tour irrationnel, déplacé et ridicule" pris par l'adoption du projet de loi sur les OGM au Parlement, Nicolas Sarkozy a défendu la "position forte d'équilibre" qui avait été prise à l'occasion du Grenelle. La clause de sauvegarde a été mise en œuvre pour interdire l'utilisation du maïs transgénique MON810, a-t-il pointé. "Il fallait transposer la directive européenne de 2001", a-t-il encore justifié, rappelant que le gouvernement Jospin aurait pu refuser cette directive mais qu'il ne l'avait pas fait. Pique contre l'opposition qui bataille contre l'adoption de la loi OGM.

Emploi

D'ici à 2020, si la politique industrielle est adaptée à cette démarche de développement durable, ce sont 500.000 emplois supplémentaires qui seront possibles, a promis le président. Avant la fin de l'année, un "événement national" sera d'ailleurs organisé pour présenter les nouveaux métiers liés au développement durable. En s'adaptant à cette nouvelle donne écologique, Etat et collectivités publiques permettront de faire travailler les nouvelles filières vertes, ce qui favorisera l'essor du secteur tout en faisant baisser les prix de ces nouvelles technologies. L'Elysée donnera l'exemple en faisant le bilan de son impact écologique.

Transports et Energie

Nicolas Sarkozy a évoqué le report massif des transports sur routes vers le rail, le fleuve et la mer. "La modernisation du fret est incontournable", a-t-il insisté. Idem pour la réforme des ports : "sur trois containers qui entrent en France, deux entrent par l'étranger", a-t-il regretté. Dénonçant la situation des transports en commun en région parisienne, le président a pointé que "l'Etat reprendra la main (...) s'il le faut". Par ailleurs, le gouvernement s'attèlera à tripler le parc actuel d'éoliennes (6000 actuellement).

Ouverture

Le chef de l'Etat souhaite que la Constitution soit modifiée afin que le Conseil économique et social devienne aussi environnemental. Il sera alors saisi pour tout texte lié à l'environnement. Il devra par ailleurs être plus représentatif de la société française, en accueillant en son sein des représentants des ONG mais aussi de la jeunesse, de l'armée et des différentes religions.

Lois

Le projet de loi Grenelle 1 sera adopté début juin en Conseil des ministres, a indiqué le président, pour une adoption définitive à l'automne 2008. L'objectif étant que les premières décisions prises au Grenelle puissent être adoptées dès début 2009.

Europe

La France se mobilisera pour faire passer ses idées au niveau européen, notamment lorsqu'elle assurera la présidence de l'Union européenne. Mais, a fait remarquer Nicolas Sarkozy, l'UE ne sera pas "éternellement seule" à faire des efforts sur des problèmes qui concernent la planète entière. S'il n'y avait pas d'accord mondial sur les émissions de CO2, l'Europe pourrait taxer les produits extra-communautaires. Le chef de l'Etat a invoqué la "réciprocité et pas la naïveté". Et d'affirmer : "Il n'y aura pas de dumping écologique".

Massacre des phoques au Canada

- DOSSIER -
  • La chasse aux phoques au Canada est le plus important et cruel massacre de mammifères marins dans le monde.
  • Près d’un million de phoques ont été tués ces 3 dernières années, dont 224 000 l’an passé (98.5% avaient moins de 3 mois !).
  • En 2008, le quota est fixé à 275 000. Les phoques sont principalement tués pour leur peau, qui sera utilisée par l’industrie de la mode.
Des méthodes particulièrement barbares

La chasse vise les très jeunes phoques. Les phoques sont tués à coups de gourdin ainsi qu’au fusil. Quelle que soit la méthode utilisée pour chasser les phoques, rien n’assure qu’ils soient tués sur le coup. Beaucoup d’entre eux se font retirer leur peau alors qu’ils sont encore vivants. En 2001, une équipe de vétérinaires a observé la chasse et a examiné les cadavres dépecés. La conclusion de leur rapport est accablante : 42% des phoques se font dépouiller de leur peau alors qu’ils sont probablement conscients. Les vidéos prouvent de nombreuses infractions au règlement canadien sur les mammifères marins. L’on peut y voir des bébés phoques saignés ou écorchés vifs et traînés sur la glace à l’aide de crochets affûtés...

Les boucs émissaires

Alors que le gouvernement canadien prétendait que la chasse aux phoques se justifiait par la raréfaction des poissons dans l’Atlantique et notamment des morues, dont les phoques se nourrissent, voici que cet argument est classé sur le site officiel du gouvernement canadien comme un "Mythe" ! La "Réalité" est enfin donnée : "Plusieurs facteurs ont contribué à entraver le rétablissement des stocks de morue, dont la pêche, la mauvaise condition physique des poissons, leur faible taux de croissance et des changements environnementaux." La raison de l’effondrement de la population de poissons n’a jamais fait de doutes : des années de pêche intensive. Aucune justification ou fondement scientifique ne permet d’établir un lien entre le nombre de phoques et la raréfaction des poissons. De nombreux scientifiques pensent même que la diminution de la population de phoques pourrait aller à l’inverse du but recherché, car les phoques consomment des calmars, qui font partie des prédateurs des morues. Tout le monde est désormais d’accord sur un point : les massacres de phoques ne font pas revenir la population de morues. Le gouvernement canadien utilise aujourd’hui un nouvel argument basé sur la pauvreté de la région et le fort taux de chômage : la création d’emplois. Un argument qui a pour but de monter le reste de la population contre les défenseurs des animaux.

Un impact économique minime

La chasse aux phoques ne fera pas sortir les régions concernées de la pauvreté économique, d’autant plus que le commerce de la fourrure est un marché très instable et ne peut fournir des revenus réguliers. Très peu d’emplois sont créés par la chasse aux phoques. Cette activité saisonnière ne représente que 5% des salaires des pêcheurs, et une très faible partie de l’économie de la côte Est du Canada.Devant l’obstination du gouvernement canadien, plusieurs organisations internationales ont alors lancé un boycott sur les poissons canadiens, afin que le Canada abandonne la chasse aux phoques. Aux côtés d’autres associations de défense des animaux, Fourrure Torture propose au gouvernement canadien de remplacer cette cruelle chasse aux phoques par de l’écotourisme, source de revenu plus fiable que la vente de peaux de phoques, soumise aux tendances du marché.

La survie du phoque du Groenland est aujourd’hui menacée

Le gouvernement canadien a bien du mal à justifier ses quotas, sachant qu’un grand nombre de bébés phoques mourront cette année à cause du mauvais état de la glace. Selon des scientifiques, la survie du phoque du Groenland est aujourd’hui compromise au Canada.

Une opposition grandissante...

Les sondages révèlent qu’une majorité de Canadiens, d’Américains et d’Européens sont opposés à cette chasse aussi cruelle qu’injustifiable. En effet, les citoyens, aux quatre coins du globe, n’accordent pas de crédibilité au gouvernement canadien, quand il justifie ce massacre pour des raisons économiques ou écologiques. C’est pourquoi une très large partie de l’opinion publique souhaite que le gouvernement canadien cesse de promouvoir la chasse. De nombreuses personnalités à travers le monde, dont Paul McCartney qui s’est déplacé au Canada en 2006 , ont permis d’attirer l’attention du grand public sur la cruauté de cette chasse. Au final, le Canada risque de pâtir de la barbarie de la chasse aux phoques, qui ne peut être que néfaste pour son image internationale et donc nuire à son tourisme et aux exportations de ses produits.

Que faire ?

L'ours polaire, une espèce menacée

  • Les glaces de mer et la banquise constituent le principal habitat des 25 000 ours polaires de la zone arctique.
  • En 2050, en Alaska, deux tiers des plantigrades auront disparu à cause de la fonte des glaces. La protection de l'espèce n'entravera pas l'exploitation pétrolière dans la région.
Mercredi, le secrétaire américain aux Affaires intérieures (DOI) a classé l'ours polaire d'Alaska sur la liste nationale des espèces menacées d'extinction (ESA). Une pétition dans ce sens avait été lancée en janvier 2007 par des associations écologistes qui avaient intenté un procès contre l'Administration. Cette dernière avait été sommée en début d'année par un tribunal d'arrêter une décision.

L'inscription sur la liste rouge s'appuie sur plusieurs études de l'US Geological Survey indiquant qu'en 2050, si le réchauffement continue au rythme actuel, 97 % de la glace arctique aura fondu et deux tiers des ours polaires auront disparu d'Alaska. Ce classement n'entraîne toutefois aucune modification en matière de politique climatique de la part des États-Unis, a tenu à préciser le secrétaire du DOI. Pour lui, la science n'a pas démontré que l'augmentation actuelle des températures est due aux activités humaines, comme l'affirment les derniers rapports du Giec (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat). La protection de l'ours polaire n'entraînera donc aucune limitation de l'exploration pétrolière et gazière en Alaska.

Saluée comme une victoire

L'inscription sur la liste ESA a été saluée comme une victoire par des associations comme le WWF, qui ont affirmé leur intention de s'en servir comme d'un outil efficace de protection de l'habitat des animaux.

Les glaces de mer et la banquise constituent le principal habitat des 25 000 ours polaires sur l'ensemble de la zone arctique, répartis en dix-neuf populations distinctes. En hiver, ces grands prédateurs y chassent principalement les phoques.

Durant l'été, la réduction accélérée de la banquise observée depuis plusieurs années limite dangereusement leurs ressources alimentaires. Des plantigrades affamés ont déjà été observés dans ces immenses territoires à cette époque de l'année. Situés tout en haut de la chaîne alimentaire, les ours polaires concentrent dans leur organisme des substances chimiques toxiques. Les spécialistes estiment qu'ils vont devoir migrer dans les régions du Canada et du Groenland où les glaces restent en place au cours de l'été.

Discours sur le thème de l'Education Nationale - 15/05/08

Les premiers résultats sur la croissance

  • Tranchant avec la sinistrose ambiante, les chiffres de la croissance sont revus à la hausse par l'Insee, ce qui ravit la ministre de l'Economie et l'Elysée.
  • Dans un communiqué, Nicolas Sarkozy s'est réjoui de ces chiffres qui "traduisent l'impact des mesures prises en application de ses engagements par le gouvernement".
La sinistrose n'est que dans les têtes ! Les bons chiffres de la croissance française révélés jeudi par l'Insee abondent en tout cas dans ce sens. Le produit intérieur brut (PIB) de la France a nettement accéléré au premier trimestre 2008, progressant de 0,6% après 0,3% au dernier trimestre 2007. L'institut national de la statistique a par ailleurs revu à la hausse la croissance pour 2007 à 2,1%, après une précédente estimation à 1,9%. L'acquis de croissance, c'est-à-dire le niveau de croissance dont on est sûr qu'il sera atteint sauf récession à venir, s'établit donc à 1,4% à la fin mars 2008.

Le gouvernement tablait pour 2007 sur une croissance comprise entre 2% et 2,5%. "Vous accueillez ce matin un ministre de l'Economie qui se réjouit", a dit Christine Lagarde. "On s'est beaucoup moqué de moi quand j'ai dit nous ferons au moins 2%", "on sort à 2,2% : c'est plus que la fourchette basse de nos prévisions", a constaté une Christine Lagarde revancharde. "On a eu un bon investissement des entreprises et une bonne contribution des exportations, qui prennent un peu le relais de la consommation, plutôt faible au premier trimestre 2008", a-t-elle estimé.

"Les remèdes sont confortés"

Dans un communiqué, Nicolas Sarkozy s'est réjoui de ces chiffres qui "traduisent l'impact des mesures prises en application de ses engagements par le gouvernement en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat". "Les résultats de 2007 comme les estimations pour le premier trimestre 2008 sont conformes aux prévisions du gouvernement en dépit d'un contexte international difficile", relève le chef de l'Etat. "Le diagnostic posé sur la situation de notre pays et les remèdes à y apporter sont confortés", estime-t-il.

Dans la même veine, François Fillon a saisi l'occasion pour valider la politique de son gouvernement. "C'est une très, très bonne nouvelle" et "j'invite tous ceux qui pendant six mois nous ont expliqué que la croissance française serait bien inférieure à réfléchir à deux fois avant de faire de nouvelles prévisions", a lancé le Premier ministre devant la presse sur le perron de Matignon. "Les chiffres de la croissance montrent que l'économie française, dans un climat international très difficile, résiste très bien".

L'enthousiasme a aussi gagné le ministre du Budget Eric Woerth qui estime que les chiffres annoncés sont une "bonne surprise", et affirme que la prévision de croissance du gouvernement pour 2008 est "crédibilisée". "La croissance en France tient plutôt bien. Sur la moyenne des pays européens nous avons réduit l'écart", a-t-il déclaré sur iTélé. L'économie allemande a en effet affiché de son côté une robustesse surprenante début 2008, son PIB ayant progressé de 1,5% au premier trimestre.

Cerise sur le gâteau, cette révision à la hausse de la croissance permet à la France de réduire sa dette publique (Etat, Sécurité sociale et collectivités locales) à 63,9% du PIB en 2007, contre 64,2% précédemment. A 50,3 milliards d'euros, le déficit public pour 2007 reste quant à lui à 2,7% du PIB, en-deçà du seuil de 3% prévu dans le pacte de stabilité de l'Union européenne.

Rien ne va plus à l'Assemblée Nationale

  • A l'annonce du rejet du projet de loi OGM, heureusement que je n'avais pas accès à mon blog parce que j'aurai craché tout mon dégout sur les députés UMP pour leur manque de sérieux dans le travail qui leur est confié.
  • Je ne suis pas contre cette loi mais je reste opposé à la culture des OGM en plein champ, cependant je suis pour la présence de tous les députés sur les bancs de l'Assemblée. Mare de ses absences à répétition mais également de cette Assemblée aux couleurs trop "âgées".
Impossible d'imaginer les hurlements qui ont pu être proférés derrières les portes capitonnées de l'Assemblée Nationale et des ministères concernés, voire à l'Elysée, après la jolie claque essuyée par le gouvernement sur les OGM. Car ce qui s'est passé, le rejet d'un projet de loi gouvernemental, grâce à l'adoption d'une motion de procédure présentée par l'opposition, constitue un événement rarissime. Un mini-séisme parlementaire, avec ondes de choc à la clef. Cet accident de parcours est en tous cas révélateur du climat politique actuel au sein du parlement.

Bien entendu, les premiers visés sont le président du groupe UMP, Jean François Copé et le Secrétaire d'Etat en charge des relations avec le parlement. Il appartenait au premier de faire le plein de ses rangs dans l'hémicycle, mais absentéisme et réunion de commissions aidant, il n'y avait pas assez de députés favorables au texte en séance. Il revenait au second de s'assurer que les amendements adoptés par le Sénat en deuxième lecture rendent le texte acceptable aux yeux des députés de droite réticents aux OGM. Car on avait oublié un peu vite que le texte sur les OGM avait été adopté à une très faible majorité en première lecture à l'Assemblée.

Et le problème de fond est là : ce texte a été présenté au Parlement afin que la France se mette en conformité avec une directive européenne ; injonction difficile à mettre en œuvre alors qu'un moratoire sur le MON 810 était en vigueur. Et puis il y avait eu le Grenelle de l'Environnement : grands projets et grandes phrases... Bref, de quoi y perdre son latin. Certains députés de droite ont préféré adopter l'adage "dans le doute abstiens-toi". Ou vote contre...

En sa qualité de chef de la majorité, François Fillon est monté au créneau pour tenter de trouver une solution en proposant la réunion d'une commission paritaire Assemblée-Sénat. Mais sur le plan politique, le mal est fait. L'autorité du gouvernement est ébranlée, même si un nouveau texte qui ressemblerait beaucoup au précédent, sera à nouveau soumis aux députés dans les semaines à venir.
"Mare, mare et plus que mare de cette Assemblée
où règne un désordre insupportable"
Sarkozyfrance2007

La Serbie choisit l'Europe

  • Les 1res projections donnaient la coalition pro-européenne en tête des élections législatives de dimanche, mais sans obtenir la majorité absolue.
  • Le parti du président pro-occidental Boris Tadic et ses alliés recueilleraient 39% des suffrages contre 28,6% pour le Parti radical (ultranationalistes).
Ces élections sont considérées par les observateurs comme les plus importantes pour l'avenir du pays depuis la chute de Slobodan Milosevic il y a huit ans... Le Parti démocrate, pro-européen, du président serbe Boris Tadic et ses alliés sortiraient en tête des élections législatives de dimanche en Serbie, devant les ultranationalistes, selon des estimations préliminaires non-officielles communiquées dimanche à Belgrade par le CESID, un organisme indépendant qui surveille le scrutin. Boris Tadic a d'ailleurs revendiqué la victoire dès dimanche soir. Sa coalition pro-UE est en effet créditée de 39% des suffrages contre 28,6% au Parti radical du chef de l'opposition Tomislav Nikolic.

Le DS (Parti démocrate) pourrait obtenir environ 100 sièges sur les 250 que compte le Parlement, selon ces résultats préliminaires. Le Parti démocratique de Serbie (DSS) du Premier ministre sortant Vojislav Kostunica remporterait 11% des voix. Le Parti socialiste (SPS) remporterait 8% des voix et le Parti libéral (SDP) aurait franchi le seuil nécessaire pour entrer au parlement. Plus de 6,7 millions d'électeurs étaient appelés à se rendre dans les quelque 8.600 bureaux de vote.

Obama dépasse Clinton au match des superdélégués

  • Le sénateur de l'Illinois possède pour la première fois plus de soutien d'élus démocrates que son adversaire.
  • Après sa piètre victoire dans la primaire de l’Indiana et sa défaite en Caroline du Nord, la presse a déjà disqualifiée Hillary Clinton de la course à l’investiture démocrate.
Nouveau signe positif pour Barack Obama dans la course de fond qu'est devenue la primaire démocrate aux Etats-Unis : pour la première fois, il comptabilise plus de soutiens de "superdélégués" qu'Hillary Clinton. Selon le dernier décompte, le sénateur de l'Illinois est désormais soutenu par 275 des 800 élus démocrates dotés de la liberté de vote durant la convention nationale du parti, contre 271,5 pour sa rivale (le "demi"-superdélégué est le représentant des démocrates de l'étranger). Hillary Clinton avait pourtant commencé la campagne avec 169 soutiens contre 63 pour Obama.

Une douzaine de ces grands électeurs ont déjà changé de bord pour sa rallier au sénateur de l'Illinois, quand aucun ralliement en sens inverse n'a été rendu public. En quelques jours, le sénateur de l'Illinois a obtenu le soutien de 20 superdélégués supplémentaires, quand sa rivale a dû se contenter d'un gain net de deux superdélégués (quatre gagnés, deux perdus). Et le Obama pourrait en obtenir davantage dans les prochains jours. A ce stade, il reste 250 élus encore indécis, très courtisés par les deux adversaires.

Clinton favorite dans la moitié des 6 dernières primaires

Le poids des superdélégués risque d'être décisif lors de la convention, prévue fin août à Denver, car ni Clinton ni Obama ne semble en mesure de décrocher l'investiture avant cette date, qui nécessite le soutien de 2.025 délégués. Au dernier pointage, Barack Obama reste en tête avec 1.863,5 contre 1.697 pour Hillary Clinton. La sénatrice de New-York est donnée favorite de trois des six prochaines primaires, notamment en Virginie Occidentale (28 délégués attribués à la proportionnelle), à Porto-Rico (55 délégués) et dans le Kentucky (51 délégués), tandis que Barack Obama devrait remporter sans mal celle de l'Oregon (52 délégués). Il envisage d'ailleurs de se déclarer victorieux après ce scrutin.

Si les chiffres n'ont pas encore désigné de vainqueur, médias et opinion semblent en effet désormais acquis à Obama. Celui-ci se garde pourtant de tout triomphalisme, ne voulant surtout pas donner l'impression de pousser son adversaire vers la sortie.

La soeur d'Ingrid Betancourt a de l'espoir

Astrid Betancourt, la soeur de l'otage franco-colombienne, a exprimé son "espoir profond" de voir sa soeur Ingrid libérée prochainement, au cours de l'assemblée générale de la Fédération Internationale des Comités Ingrid Betancourt (FICIB) à Evry, dans la banlieue parisienne.

"L'année dernière, j'étais dans un état d'esprit totalement différent. Aujourd'hui, je nourris l'espoir profond de voir Ingrid parmi nous", a déclaré Astrid Betancourt, en saluant la mobilisation de la France et des 69 comités de soutien de la FICIB, dont une dizaine sont à l'étranger. Elle est revenue sur une année riche en événements concernant la question des otages aux mains de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) avec notamment la libération de sept d'entre eux, dont Clara Rojas.

La soeur de l'otage, ancienne candidate des Verts à la présidentielle en Colombie, a expliqué que la dernière mission du ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, en Amérique latine avait permis d'établir "quelque chose de très concret" entre la France et le président vénézuélien Hugo Chavez, sans vouloir préciser la teneur de ces discussions.

"Libération, Vite !!!"
Sarkozyfrance2007

L'esclavage au programme du primaire à la rentrée

  • Nicolas Sarkozy a annoncé samedi que l'histoire de la traite des noirs et de l'esclavage serait enseignée dans le cadre des nouveaux programmes.
  • Nicolas Sarkozy a ensuite annoncé que le 23 mai deviendrait "une journée commémorative" de l'abolition de l'esclavage.
A l'occasion de la journée commémorative de l'abolition de l'esclavage, Nicolas Sarkozy a annoncé samedi que cette histoire serait enseignée à partir de la rentrée prochaine dans le primaire, dans le cadre des nouveaux programmes. "Cette histoire doit être inscrite dans les manuels scolaires afin que nos enfants puissent comprendre ce qu'a été l'esclavage, qu'ils puissent mesurer les souffrances engendrées, les blessures qu'il a laissées dans l'âme de tous ceux que rien ne peut délier de ce passé tragique", a déclaré le président, lors de son discours dans les jardins du Luxembourg. Il a également demandé l'inscription dans les nouveaux programmes des collèges et des lycées de l'oeuvre d'Aimé Césaire, poète et député martiniquais décédé le mois dernier à l'âge de 94 ans.

Nicolas Sarkozy a ensuite annoncé que le 23 mai deviendrait "une journée commémorative" de l'abolition de l'esclavage "pour les associations qui regroupent les Français d'Outre-mer de l'hexagone et qui souhaitent célébrer le passé douloureux de leurs aïeux". Le choix du 10 mai par Jacques Chirac avait été contesté par les principales associations de Français originaires d'outre-mer. Des associations et des partis, comme le PS, militaient pour le 23 mai, date d'une marche qui avait réuni en 1998 à Paris 40.000 Français originaires des Antilles, de Guyane et de La Réunion. Bon nombre d'associations ultra-marines ont continuer à boycotter la date du 10 mai.

A l'occasion de cette journée, près d'un millier de personnes participaient par ailleurs dans les rues de Paris à la "marche des libertés", organisée par le Conseil représentatif des associations noires (Cran). Le cortège a quitté vers 15 heures la Place de la République pour rejoindre celle de la Bastille aux cris de "A bas les préjugés". "Nous sommes ici pour commémorer l'abolition de l'esclavage mais aussi pour dénoncer ce qui se passe aujourd'hui", a déclaré le président du Cran, pour qui "il ne faut pas attendre 160 ans pour s'occuper des gens qui souffrent aujourd'hui. On attend que les autorités prennent en compte les discriminations en matière de logement, d'emploi et de loisirs".

Le régime birman est "éminemment condamnable" selon Nicolas Sarkozy

  • Le chef de l'Etat a dénoncé samedi l'attitude de la junte, qui s'oppose toujours au deploiement de l'aide humanitaire destinée aux victimes du cyclone Nargis.
  • Ban Ki-moon a de nouveau exhorté les autorités birmanes à laisser entrer l'aide internationale.
La France se tient prête à apporter son aide aux victimes du cyclone Nargis, mais pas de n'importe quelle manière. Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a affirmé qu'il n'était "pas question de fournir une aide directe à la junte, même si elle l'accepte", dans un entretien au Figaro publié samedi. "Nous passerons par nos propres canaux, ce qui est sans doute mieux que d'avoir recours à des parachutages de vivres", précise-t-il.

Le ministre a annoncé vendredi l'envoi vers la Birmanie d'un bateau de la marine française, chargé de 1500 tonnes de produits et de matériels. "Les aides seront distribuées directement aux sinistrés par des petits bateaux à fond plat ou par hélicoptères par les personnels du navire ou par les ONG françaises déjà sur place", explique-t-il. Samedi, Nicolas Sarkozy a lui jugé l'immobilisme de la junte "éminemment condamnable".

"Très reconnaissants envers la communauté internationale"

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a lui de nouveau exhorté les autorités birmanes à laisser entrer les humanitaires, avertissant que l'inaction pourrait être "fatale" aux survivants. Réponse de l'ambassadeur birman à l'Onu : son pays a l'intention de "coopérer" avec la communauté internationale "pour faire face à ce grand défi". La Birmanie acceptera de l'aide "d'où qu'elle vienne" pour secourir les personnes affectées par le cyclone, a-t-il ajouté.

Reste à vérifier si ces déclarations seront suivies d'effets sur le terrain. Car pour le moment, il existe une certaine distance entre les déclarations et les décisions des autorités. L'aide humanitaire est toujours bloquée aux frontières et la junte a confisqué deux cargaisons d'aide des Nations unies arrivées par avion, a annoncé samedi le Programme alimentaire mondial de l'Onu. Seul un convoi d'aide des Nations unies par voie terrestre a atteint la Birmanie en provenance de Thaïlande, a annoncé ce matin le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés. L'ONU a par ailleurs lancé à la communauté internationale un appel de fonds de 187 millions de dollars pour venir en aide pendant six mois à plus de 1,5 million de personnes affectées par le cyclone.

Pascal Sevran est mort

  • Après la mort de l'animateur vendredi, le chef de l'Etat a exprimé son "immense tristesse". Bertrand Delanoë a salué un "amoureux sincère de la chanson française".
  • Pascal Sevran s'est éteint à l'âge de 62 ans des suites d'un cancer du poumon.
Après l'annonce de la mort de l'animateur de télévision Pascal Sevran vendredi matin, le président Nicolas Sarkozy a exprimé son "immense tristesse", saluant "un homme aux multiples talents". "Pour les Français, il restera avant tout celui qui a oeuvré avec brio pour la chanson française." Le Premier ministre François Fillon a déclaré qu'il "laissera le souvenir d'un homme qui a su divertir et émouvoir des millions de Français".

La ministre de la Culture Christine Albanel a salué un "fou de musique et de chansons", qui "durant deux décennies, a transmis sa passion de la musique à des millions de téléspectateurs". Son prédécesseur Jack Lang s'est dit "bouleversé par l'annonce de la mort de Pascal Sevran (...) un ami incomparable dont j'aimais au plus haut point la générosité, la finesse, la drôlerie, l'intelligence décapante, la passion pour l'art et la musique". De son côté, le maire de Paris Bertrand Delanoë a rendu hommage à cet "amoureux sincère de la chanson française". "Au-delà des excès de certaines de ses positions qui avaient suscité la polémique, je retiendrai la sensibilité et l'intelligence de l'homme", a-t-il souligné.

Sur France 2, le comédien Jean Piat, avec qui Pascal Sevran avait fait une émission, a lui salué "un défenseur de la chanson française". Line Renaud a estimé que "Pascal [Sevran] s'en va beaucoup trop tôt". "Il a été un protecteur de la chanson. Qui va faire cela maintenant ?", s'est-elle interrogée. Quant à Nicoletta, elle a salué "un grand seigneur de la variété". L'humoriste Laurent Gerra a salué "quelqu'un qui n'était pas dupe de son époque" et qui "avait énormément de goût et (...) cette soif d'apprendre, de connaître, de vivre l'instant présent". "Pascal était entier dans ses passions, ses enthousiasmes et ses colères. C'est ce qui faisait son charme", a enfin déclaré l'animateur Marc-Olivier Fogiel, ajoutant que c'était "le contraire d'un opportuniste. Il incarnait le politiquement incorrect".

Royal porte plainte contre Raffarin

  • Jean-Pierre Raffarin avait accusé la présidente de Poitou-Charentes de "délinquance sociale" après sa condamnation en appel dans un litige de droit du travail.
  • Ségolène Royal avait été condamnée en appel le 10 avril à verser plusieurs mois de salaires impayés à deux anciennes attachées parlementaires.
L'avocat de Ségolène Royal a annoncé jeudi le prochain dépôt d'une plainte pour diffamation contre l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui avait accusé la présidente de Poitou-Charentes de "délinquance sociale" après sa condamnation en appel dans un litige de droit du travail. Au terme d'une dizaine d'années de procédure, Ségolène Royal avait en effet été condamnée en appel le 10 avril à verser plusieurs mois de salaires impayés à deux anciennes attachées parlementaires. "Le licenciement abusif n'est pas une pratique pour qui prétend exercer de hautes fonctions (...). Pour un responsable politique, la délinquance sociale, c'est la faute majeure", avait alors déclaré l'ancien Premier ministre dans Le Parisien.

Enfin, Me Jean-Pierre Mignard a précisé que l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle va se pourvoir en cassation du jugement prononcé le 10 avril par la cour d'appel de Rennes. Le pourvoi n'étant pas suspensif, les ex-assistantes de Ségolène Royal "recevront l'intégralité de ce qui leur est dû", a précisé Me Mignard.

"Jusqu'à où va t-elle s'enfoncer cette pauvre femme !
Difficile d'assumer lorsque les faits dépassent les discours ?"
Sarkozyfrance2007

L'hommage de Sarkozy au commando Kieffer

  • Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi, à l'endroit où les hommes de Philippe Kieffer avaient débarqué le 6 juin 1944, la création d'un commando marine baptisé commando Kieffer.
  • A l'occasion des célébrations de la victoire alliée du 8 mai 1945, Nicolas Sarkozy s'est également rendu au cimetière canadien de Beny-Reviers, dans le Calvados.
Les célébrations de la victoire alliée du 8 mai 1945, décentralisées cette année, se sont tenues jeudi à Ouistreham en présence du président de la République Nicolas Sarkozy. Sur la plage même où avait débarqué le 6 juin 1944 le commando Kieffer, formé de jeunes Français résistants, le chef de l'Etat a passé les troupes en revue, suivi du Premier ministre François Fillon et des ministre et secrétaire d'Etat à la Défense Hervé Morin et Jean-Marie Bockel. Sous un soleil radieux, devant une mer étincelante et calme, le président est ensuite allé saluer les survivants du commando Kieffer.

Ils étaient 177 volontaires français, les "bérets verts" dont le commando portait le nom de leur chef, le capitaine de corvette Philippe Kieffer. Ils avaient débarqué à la brèche de Colleville, qui portait le nom de code Sword Beach. Alors que les barges approchaient de la côte, le commandement britannique avait laissé celle qui les transportait passer en tête, leur laissant l'honneur de fouler les premiers le sol national.

"Nous célébrons avant tout une victoire morale"

Pour leur rendre hommage, à l'endroit même où ils avaient débarqué, Nicolas Sarkozy a annoncé ce jeudi la création d'un 6ème commando marine, une unité des forces spéciales baptisée commando Kieffer. Le président de la République a remis symboliquement le fanion de ce nouveau commando au contre-amiral Marin Gillier, commandant des fusiliers marins et des commandos. C'est lui qui avait dirigé sur le terrain, au large des côtes somaliennes, les opérations militaires ayant permis la libération des 30 otages du Ponant, le 11 avril.

Outre cet hommage aux 177 jeunes volontaires, Nicolas Sarkozy, dans son discours, a voulu englober dans une même reconnaissance tous les grands résistants : "Nous ne célébrons pas seulement une victoire militaire, nous célébrons avant tout une victoire morale", a lancé le chef de l'Etat. "Aucune faute, aucun crime ne doit être oublié, mais la France, qui tant de fois dans son histoire s'est battue pour la liberté et la dignité des hommes, la France dont nous pouvons apprendre à nos enfants à être fiers, la vraie France, elle n'était pas à Vichy, elle n'était pas dans la collaboration", a-t-il martelé. "La vraie France, elle n'était pas dans la milice, la vraie France, la France éternelle, elle avait la voix du général de Gaulle. La vraie France, la France éternelle, elle avait le courage de Jean Moulin", "le visage lumineux de Germaine Tillion, de Lucie Aubrac, d'Honoré d'Estienne d'Orves, de Tom Morel, du commandant Kieffer".

Nicolas Sarkozy s'est ensuite rendu au cimetière canadien de Beny-Reviers, dans le Calvados, où il a rendu un hommage appuyé aux soldats canadiens morts "pour participer à la libération de la France". En début de journée à Paris, à quelques mètres de l'Elysée, le chef de l'Etat avait déposé une gerbe aux pieds de la statue du général de Gaulle.

Barack Obama file vers l'investiture

  • Large succès d'Obama en Caroline du Nord, victoire étriquée de Clinton dans l'Indiana : le sénateur de l'Illinois sort vainqueur aux points des scrutins de mardi.
  • Même si la sénatrice de New York est affaiblie, la bataille pourrait néanmoins continuer jusqu'à la fin du processus, le 3 juin.
La Caroline du Nord pour Barack Obama, l'Indiana pour Hillary Clinton : les résultats des deux primaires de mardi ressemblent à première vue à un match nul entre les deux prétendants à l'investiture démocrate. Mais, en se plongeant dans les détails des votes, même s'il permet à la sénatrice de New York d'entretenir un mince espoir de retourner la situation, ce match nul équivaut à une victoire aux points pour le sénateur de l'Illinois. Barack Obama s'est en effet imposé très largement (56% contre 42%) en Caroline du Nord, où vit une forte communauté noire. Il prouve ainsi sa capacité à gagner des Etats importants -jusqu'à présent, Hillary Clinton avait en effet remporté les principaux Etats comme la Californie, le New Jersey ou New York.

Obama mieux que prévu en Indiana

A contrario, dans l'Indiana, un Etat où elle comptait sur les ouvriers blancs pour creuser le trou, l'ancienne Première dame n'a obtenu qu'une avance minime (51% contre 49%), un score inférieur aux derniers sondages. Le débat portant sur le prix de l'essence -elle souhaitait suspendre la taxe fédérale en été, contrairement à son adversaire, qu'elle accusait "d'élitisme"- ne lui a donc pas apporté un soutien massif des classes populaires dont la principale préoccupation est l'économie.

Barack Obama montre ainsi que son déficit de popularité parmi cette partie de l'électorat, indispensable à tout candidat démocrate lors de l'élection générale, n'est pas aussi important qu'on pouvait le penser après ses défaites dans l'Ohio et en Pennsylvanie, des Etats plutôt ouvriers et touchés par la crise.

Obama : "Nous serons tous unis en novembre"

Résultat : en vue de la convention, qui désignera formellement le représentant du parti de l'âne fin août, Barack Obama conforte son avance en nombre de "délégués ordinaires" -issus des primaires, ils sont obligés de voter pour le candidat auquel ils sont affiliés. Selon CNN.com, il en compte désormais 1584, contre 1415 à sa rivale -la majorité est fixée à 2025. Les six derniers scrutins, qui vont s'échelonner du 13 mai au 3 juin, ne lui permettront pas de dépasser ce seuil fatidique de 2025 délégués. Mais ils ne permettront surtout pas non plus à Hillary Clinton de refaire son retard. Une chose est ainsi certaine aujourd'hui : Barack Obama arrivera en tête du vote populaire à l'issue du processus.

Ce sont donc bel et bien les 796 "super-délégués" -cadres du parti, ils peuvent choisir librement pour qui voter- qui feront la décision. Pour l'instant, Hillary Clinton en a rallié 266 contre 252 à Barack Obama. Mais les résultats de mardi pourraient inverser la tendance en poussant les "super-délégués" encore indécis à se prononcer pour le sénateur de l'Illinois. Dans son discours, celui-ci, après les remerciements et félicitations d'usage envers son adversaire, s'est d'ailleurs directement adressé à eux en lançant un appel à l'unité du parti. "Oui, des deux côtés, certains se sont sentis blessés, oui, chaque camp veut désespérément la victoire de son candidat. Mais cet automne, nous avancerons au sein d'un seul Parti démocrate, unis par une vision commune pour ce pays car nous sommes tous d'accord (...) qu'on ne peut pas se permettre de donner à John McCain la chance de remplir le troisième mandat de la présidence Bush", a-t-il souligné.

Clinton sans argent

De son côté, Hillary Clinton, sans surprise, affirme qu'elle n'a pas l'intention de jeter l'éponge et qu'elle ira jusqu'au bout de la bataille des primaires. "Ce soir nous sommes revenus sur le devant de la scène. Nous avons brisé les entraves. C'est en avant toute vers la Maison Blanche", a-t-elle affirmé devant ses partisans rassemblés à Indianapolis, alors que les estimations lui donnaient une avance plus confortable dans l'Indiana.

Elle va néanmoins se retrouver devant un problème financier : face à un adversaire qui dispose d'une importante réserve pour les quatre semaines à venir, ses comptes de campagne sont quasiment à sec. "Il ne lui reste réellement qu'un seul espoir : obtenir un nouveau vote en Floride et dans le Michigan", explique à LCI François Durpaire, historien et auteur de L'Amérique de Barack Obama. Ces deux primaires n'ont pas été prises en compte en raison d'un différend sur leurs dates entre les instances locales et fédérales du parti démocrate. Une réunion entre la direction du parti et les candidats est prévue le 31 mai sur la conduite à tenir. Reste à savoir si Hillary Clinton sera encore à course à cette date.

"Des primaires démocrates qui vont coûter cher en Novembre"
Sarkozyfrance2007

Manuel Valls, mon choix à gauche !

  • Cela fait maintenant presque un an que j'ai repéré ce député-maire d'Evry, Manuel Valls, de gauche certes mais aux réflexions et idées pertinentes.
  • Il appelle à une gauche franchement réformiste allant même jusqu'à vouloir une retraite "à la carte" et un changement de nom au parti socialiste.
Le chef de file des "quadras" du PS est favorable à une retraite "à la carte", il se démarque ainsi de la position commune adoptée mardi par le bureau national du parti sur le dossier des retraites. "Je préfère une retraite à la carte. Aujourd'hui on vit plus longtemps et en meilleure santé. Chez beaucoup de nos voisins européens, les salariés partent à 65 ans", explique-t-il dans l'interview publiée samedi. "Sous certaines conditions - travail des seniors, augmentation des petites retraites, pénibilité - cotiser et travailler plus longtemps est donc inévitable. Dire le contraire, c'est mentir car le financement de notre système de retraites est gravement menacé". La position commune adoptée par le PS demande notamment le maintien de la durée de cotisation à 40 ans et la préservation de l'accès à la retraite à 60 ans.

Dans l'interview, Manuel Valls se dit à nouveau favorable à un changement de nom du parti socialiste - mot "vidé de sa substance" selon lui - et qualifie la déclaration de principe récemment adoptée par le PS de "texte de rattrapage (qui) regarde encore trop vers le XXe siècle". L'élu de 45 ans juge qu'une "nouvelle génération doit s'imposer au PS" et ajoute qu'il y contribuera "totalement".

A la question de savoir s'il pourrait prendre la succession de François Hollande au poste de premier secrétaire du PS, il répond : "Sur le principe, bien sûr. Mais ce n'est pas sur mon agenda". Interrogé sur la présidentielle de 2012, il demande "au nom de quoi le duel se résumerait-il à Ségolène Royal et Bertrand Delanoë ?". "Là aussi, il n'y a aucune raison d'interdire à une personne issue de cette nouvelle génération de porter la candidature d'une gauche moderne, qui s'assume, qui regarde le monde et la France en face", conclut Manuel Valls.
"Enfin un homme de gauche qui m'intéresse"
Sarkozyfrance2007

Nicolas Sarkozy dit son "admiration" pour Angela Merkel

  • Le chef de l'Etat a prononcé jeudi un vibrant hommage, largement improvisé, à la chancelière allemande à laquelle a été décerné le Prix Charlemagne.
  • Une occasion pour Nicolas Sarkozy de souligner l'importance du couple franco-allemand après quelques frictions.
Nicolas Sarkozy a rendu jeudi à Aix-la-Chapelle un hommage très appuyé à la chancelière Angela Merkel, soulignant l'importance du couple franco-allemand. "J'ai beaucoup d'admiration pour cette femme de l'Est qui s'est trouvée à la tête de 27 pays d'Europe et d'une Allemagne réunifiée, j'imagine que venant d'où tu viens, chère Angela, tu mesures avec la modestie qui est la tienne le chemin que tu as parcouru", a déclaré le chef de l'Etat français à l'occasion de la remise du prix Charlemagne 2008 à la chancelière allemande. "Ce chemin qui est le tien, c'est un chemin d'espoir pour tous les Européens. Qu'une jeune femme de derrière le Rideau de fer ait pu devenir une femme d'Etat à la tête d'une Europe réunifiée, en moins de trente ans, quel parcours ! Le mérite t'en revient", a-t-il ajouté.

"Ce destin qui est le tien, nous devons le proposer à l'ensemble des Européens (...) en disant ce que cette jeune femme de l'Est a connu, a vécu, a construit, tous les Européens pourraient le construire, le vivre et le bâtir", a poursuivi le président français. "L'Europe est une idée trop forte, trop belle et trop juste pour n'être que celle des élites, de ceux qui savent, de ceux qui réussissent. Cette idée juste, elle doit être partagée par les peuples européens", a-t-il insisté sous les applaudissements.

"La presse parle beaucoup de notre couple"

Lors de cet hommage largement improvisé, Nicolas Sarkozy est revenu sur les récentes frictions qui ont opposé le couple franco-allemand, notamment autour du projet français d'Union pour la Méditerranée. "Entre tous les pays, on peut avoir des désaccords, mais entre la France et l'Allemagne, quand on se dispute, on ne peut pas se disputer comme les autres. Quand on se dispute, c'est pour trouver une solution parce qu'on n'a pas le droit de laisser des malentendus ou des contradictions d'intérêts creuser un fossé qui est interdit entre l'Allemagne et la France", a-t-il dit.

"La presse parle beaucoup de notre couple", a poursuivi Nicolas Sarkozy. "Je félicite Mme Merkel qui est là et je voudrais lui dire de ne pas croire tout ce qui est écrit dans la presse : j'aime Angela Merkel beaucoup plus que ce qu'ils disent", a-t-il assuré sous les rires de l'assistance.

Borloo présente la loi d'orientation du Grenelle de l'environnement

  • Le ministre de l'Ecologie a détaillé mercredi matin le texte de loi d'orientation du Grenelle de l'environnement. Il sera soumis au Parlement avant l'été.
"Nous avons tenu le pari de mettre dans une loi les engagements et les conclusions du Grenelle. Le texte du projet de loi d'orientation reprend fidèlement les conclusions du Grenelle". Visiblement satisfait, le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a présenté mercredi matin en détails le texte de loi d'orientation du Grenelle de l'environnement. "On avait dit que le texte serait prêt avant l'été. Il sera soumis au Parlement avant l'été comme le président de la République s'y était engagé". Le texte du projet de loi (appelé Grenelle I) est envoyé ce mercredi au Conseil économique et social.

La loi d'orientation sera présentée ensuite au Conseil d'Etat puis examinée en Conseil des ministres fin mai pour une première lecture à l'Assemblée nationale avant l'été. Cette loi sera suivie par un paquet Grenelle II, consacré à la mise en forme réglementaire et législative des dispositions dans le bâtiment et les transports, avant l'été également. Un Grenelle III, consacré notamment aux pratiques agricoles, arrivera au Parlement à l'automne.

Le détail de quelques points importants :
  • Les 30 pesticides les plus dangereux retirés d'ici fin 2008
Les trente produits phytopharmaceutiques "les plus préoccupants" seront retirés du marché d'ici fin 2008. Il s'agit de "généraliser les pratiques agricoles soutenables et productives. Il est ainsi prévu de retirer du marché les substances phytopharmaceutiques les plus préoccupantes en fonction de leur substitualité : 30 d'ici fin 2008, 10 d'ici fin 2010", précise le texte. Il s'agit également de diminuer de 50% d'ici 2012 celles pour lesquelles il n'existe pas de produits ni de pratiques de substitution. L'objectif est de réduire de moitié les usages des pesticides en dix ans "en accélérant la mise au point de méthodes alternatives et sous réserve de leur mise au point". Le projet de loi indique par ailleurs que l'objectif pour la surface agricole utile en agriculture biologique est d'atteindre 6% du total en 2013 et 20% en 2020. Le crédit d'impôt en faveur de l'agriculture bio sera doublé dès 2009 afin de favoriser la conversion des exploitations agricoles vers le bio. Enfin, la part des produits bio dans la restauration collective publique devra atteindre 15% en 2010 et 20% d'ici 2012.
  • Multiplication par 6 des transports urbains en site propre en 15 ans
Les transports urbains en site propre hors Ile-de-France seront multipliés par six en quinze ans, de 329 à 1.800 km, afin de permettre notamment "le désenclavement de quartiers sensibles", selon le texte. Sur une première tranche de travaux de 12 milliards d'euros d'ici 2020, l'Etat contribuera aux projets nouveaux à hauteur de 2,5 milliards, précise le texte.
  • 2000 km de lignes TGV supplémentaires d'ici 2020
L'Etat entend créer 2.000 km de lignes supplémentaires pour les trains à grande vitesse d'ici 2020 pour relier les capitales régionales, selon le texte de loi d'orientation du Grenelle de l'environnement présenté mercredi à la presse par le ministère de l'Ecologie. "La réalisation de 2.000 km de lignes ferroviaires nouvelles à grande vitesse sera lancée d'ici 2020", indique le texte. Sont concernées : la ligne Tours-Bordeaux, le contournement de Nîmes et Montpellier, la ligne Montpellier-Perpignan, la ligne Bretagne-Pays de la Loire, les deuxièmes phases de la ligne Est et de la branche Est de la ligne Rhin-Rhône, l'interconnexion sud des lignes à grande vitesse en Ile-de-France, les lignes Provence-Alpes Côte d'Azur, Bordeaux-Toulouse, Bordeaux-Hendaye, et les branches sud et ouest de Rhin-Rhône. "Un programme supplémentaire de 2.500 km sera défini dans une perspective de long terme incluant notamment la mise à l'étude d'un barreau est-ouest", indique également le texte de loi, sans autre précision.
  • Réduire de 38% la consommation énergétique dans le bâtiment d'ici 2020
L'Etat veut réduire "d'au moins 38%" d'ici 2020 les consommations énergétiques du parc existant de bâtiments, selon le texte de loi d'orientation du Grenelle de l'environnement présenté mercredi à la presse par le ministère de l'Ecologie. Dans le neuf, le gouvernement veut imposer la norme "basse consommation" (consommant moins de 50 kWh par an et par m2) à toutes les constructions neuves dès la fin 2012 et par anticipation dès la fin 2010 à tous les bâtiments publics et tertiaires. La norme "énergie positive" (des bâtiments qui consomment moins d'énergie qu'ils n'en produisent à partir d'énergies renouvelables) sera imposée à partir de la fin 2020 pour toutes les constructions neuves. Dans l'ancien, l'Etat mettra en place des "incitations financières destinées à encourager et accélérer la réalisation de travaux" en favorisant la conclusion d'accords avec les banques et les assurances. Il s'agira notamment de développer des prêts aux particuliers dont le remboursement des annuités d'emprunt ne devra pas dépasser le montant des économies d'énergie réalisées grâce aux travaux de rénovation. Le secteur du bâtiment contribue pour près du quart aux émissions nationales de gaz à effet de serre et consomme plus de 40% de l'énergie finale consommée en France. De son côté, l'Etat entend se montrer exemplaire : audit énergétique généralisé de ses bâtiments d'ici 2010 et lancement de la rénovation pour la totalité d'entre eux avant 2012 afin de réduire de 40% au moins la consommation d'énergie et de moitié les émissions de gaz à effet de serre dans un délai de dix ans.

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