- Tranchant avec la sinistrose ambiante, les chiffres de la croissance sont revus à la hausse par l'Insee, ce qui ravit la ministre de l'Economie et l'Elysée.
- Dans un communiqué, Nicolas Sarkozy s'est réjoui de ces chiffres qui "traduisent l'impact des mesures prises en application de ses engagements par le gouvernement".
Le gouvernement tablait pour 2007 sur une croissance comprise entre 2% et 2,5%. "Vous accueillez ce matin un ministre de l'Economie qui se réjouit", a dit Christine Lagarde. "On s'est beaucoup moqué de moi quand j'ai dit nous ferons au moins 2%", "on sort à 2,2% : c'est plus que la fourchette basse de nos prévisions", a constaté une Christine Lagarde revancharde. "On a eu un bon investissement des entreprises et une bonne contribution des exportations, qui prennent un peu le relais de la consommation, plutôt faible au premier trimestre 2008", a-t-elle estimé.
"Les remèdes sont confortés"
Dans un communiqué, Nicolas Sarkozy s'est réjoui de ces chiffres qui "traduisent l'impact des mesures prises en application de ses engagements par le gouvernement en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat". "Les résultats de 2007 comme les estimations pour le premier trimestre 2008 sont conformes aux prévisions du gouvernement en dépit d'un contexte international difficile", relève le chef de l'Etat. "Le diagnostic posé sur la situation de notre pays et les remèdes à y apporter sont confortés", estime-t-il.
Dans la même veine, François Fillon a saisi l'occasion pour valider la politique de son gouvernement. "C'est une très, très bonne nouvelle" et "j'invite tous ceux qui pendant six mois nous ont expliqué que la croissance française serait bien inférieure à réfléchir à deux fois avant de faire de nouvelles prévisions", a lancé le Premier ministre devant la presse sur le perron de Matignon. "Les chiffres de la croissance montrent que l'économie française, dans un climat international très difficile, résiste très bien".
L'enthousiasme a aussi gagné le ministre du Budget Eric Woerth qui estime que les chiffres annoncés sont une "bonne surprise", et affirme que la prévision de croissance du gouvernement pour 2008 est "crédibilisée". "La croissance en France tient plutôt bien. Sur la moyenne des pays européens nous avons réduit l'écart", a-t-il déclaré sur iTélé. L'économie allemande a en effet affiché de son côté une robustesse surprenante début 2008, son PIB ayant progressé de 1,5% au premier trimestre.
Cerise sur le gâteau, cette révision à la hausse de la croissance permet à la France de réduire sa dette publique (Etat, Sécurité sociale et collectivités locales) à 63,9% du PIB en 2007, contre 64,2% précédemment. A 50,3 milliards d'euros, le déficit public pour 2007 reste quant à lui à 2,7% du PIB, en-deçà du seuil de 3% prévu dans le pacte de stabilité de l'Union européenne.
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