- Les actionnaires de Suez et GDF ont approuvé mercredi la fusion des deux groupes, qui va donner naissance à l'un des leaders mondiaux de l'énergie.
- La fusion effective et la première cotation du nouveau groupe GDF Suez, ainsi que l'entrée en Bourse de Suez Environnement, doivent avoir lieu le 22 juillet, après deux ans et demi de fiançailles.
Cette fusion est "l'aboutissement d'un rêve" et "l'une des plus grandes fusions menées en France depuis vingt ans", a souligné Gérard Mestrallet, qui s'est félicité d'avoir "franchi toutes les étapes" d'un mariage annoncé en février 2006, qui a connu moult rebondissements. Le patron de Gaz de France, Jean-François Cirelli, futur numéro deux du groupe d'énergie, a souligné, lui, mercredi le "besoin d'entreprises énergétiques fortes" en Europe, où "la sécurité énergétique (...) est un enjeu de premier ordre". Les patrons de La Poste, d'Air France, d'Areva ou du Groupe Bruxelles Lambert seront membres du conseil d'administration (CA) du futur groupe. Nicolas Sarkozy s'est félicité mercredi de cette fusion. "Avec la création de GDF Suez, la France compte un quatrième acteur de rang mondial dans le secteur stratégique de l'énergie, y prenant ainsi une place déterminante au moment où les enjeux y sont les plus forts depuis trente ans", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Ce mariage, qui est en fait une fusion-absorption de Suez par GDF, prévoit l'échange de 22 actions Suez contre 21 actions GDF, et la mise en Bourse de Suez Environnement, dont 65% du capital sera distribué aux actionnaires de Suez. La fusion aura un effet rétroactif au 1er janvier. Le nouvel ensemble sera détenu d'abord par l'Etat français (35,6% du capital), suivi par le Groupe Bruxelles Lambert (5,3%). Les administrateurs de GDF et de Suez avaient déjà approuvé début juin le projet de fusion, validé ensuite mi-juin par l'Autorité des marchés financiers. Jeudi, l'arrêté de privatisation de GDF paraîtra au Journal officiel et les deux patrons tiendront un point presse au siège du nouvel ensemble, un immeuble du VIIIe arrondissement occupé un temps par EDF, principal concurrent du nouveau groupe.
Le nouveau groupe affiche l'un des premiers chiffres d'affaires du secteur, soit, près de 75 milliards d'euros, davantage qu'EON, Gazprom ou EDF, et va employer près de 200.000 personnes.
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