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Otages : Uribe accepte les conditions de Chavez

  • Le gouvernement colombien accepte les modalités proposées par le président vénézuélien pour la libération de trois otages détenus par les FARC.
  • Hugo Chavez avait estimé que seul le feu vert du gouvernement colombien manquait pour la libération de trois détenus, dont Clara Rojas.
On annonçait une libération "imminente". Un pas de plus vient d'être fait avec l'annonce du gouvernement colombien qui a accepté mercredi les modalités proposées par le président vénézuélien Hugo Chavez pour la libération de trois otages détenus par la guerilla colombienne des FARC. Le ministre colombien des Affaires étrangères, Fernando Araujo, a précisé que le gouvernement d'Alvaro Uribe avait "autorisé la mission humanitaire" de libération des trois otages "dans les termes proposés" par Hugo Chavez dans une lettre. Luis Carlos Restrepo, Haut commissaire colombien pour la paix, a même été mandaté comme son représentant dans cette opération de libération.

Hugo Chavez, qui doit récupérer les otages, avait fait savoir un peu plus tôt mercredi qu'il ne manquait, selon lui, que le feu vert du gouvernement colombien pour que la libération soit effective. Les modalités de la libération "ont été mises au point jusque dans les moindres détails avec les commandants des Farc", a affirmé le président vénézuélien lors d'une conférence de presse. La guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie avait en effet promis le 18 décembre dernier de libérer trois de ses otages, à savoir Clara Rojas, la principale collaboratrice d'Ingrid Betancourt, son fils de trois ans, Emmanuel, et la parlementaire colombienne Consuelo Gonzalez. Hugo Chavez a expliqué mercredi qu'il avait opté pour une "opération dans la transparence", qui a reçu l'accord des Farc, car une "opération clandestine" aurait été trop risquée.

Un cortège d'avions

Pour récupérer les otages en territoire colombien, le président vénézuélien et les FARC ont mis au point un plan impliquant un cortège d'avions à bord desquels se trouveraient des représentants des gouvernements de plusieurs pays, dont l'Argentine, le Brésil, Cuba, l'Equateur et la France, ainsi que du Comité international de la Croix-Rouge. Des avions et deux hélicoptères partiraient d'un aéroport du sud-ouest du Venezuela vers la ville colombienne de Villavicencio, à quelque 100 km au sud-est de Bogota. De là, les deux hélicoptères équipés de réservoirs supplémentaires rejoindraient le point de remise en liberté des otages, qui sera décidé par les FARC et tenu secret, puis repartiront vers le Venezuela. Hugo Chavez a expliqué que l'hypothèse selon laquelle les otages seraient acheminés directement à Bogota, sans passer par le Venezuela, n'était pas envisageable, et a renvoyé au communiqué des Farc qui exigent que les otages soient remis au gouvernement vénézuélien.

Hugo Chavez a également souligné lors de son intervention qu'il espérait pouvoir obtenir la libération d'Ingrid Betancourt. "Nous voulons libérer tous ces otages. Plaise à Dieu qu'un autre groupe soit libéré et j'ai l'espoir que dans ce groupe se trouvera notre amie Ingrid Betancourt, je l'ai dit au président français, Nicolas Sarkozy", a-t-il déclaré.

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