- Le président français peut jouer un rôle "très important" de médiateur dans la libération des otages, estime un commandant des FARC.
- Nicolas Sarkozy a en tout cas demandé samedi à son homologue colombien de parvenir rapidement à un accord humanitaire.
Samedi, le président Nicolas Sarkozy s'est pour sa part entretenu avec son homologue colombien, Alvaro Uribe, pour lui demander de parvenir rapidement à un accord humanitaire en faveur des otages détenus en Colombie. Nicolas Sarkozy "lui a dit son soulagement, mais aussi son inquiétude, celle de la famille et du peuple français dans son ensemble devant la précarité évidente de l'état de santé de notre compatriote Ingrid Betancourt et de son désespoir", déclare l'Elysée dans un communiqué. "Il a souligné auprès de son homologue colombien qu'il y avait urgence à agir, qu'il entendait lui-même redoubler d'efforts pour que soit mis fin au calvaire des otages, et qu'il comptait sur l'aide du gouvernement colombien pour parvenir rapidement à un échange humanitaire", poursuit le communiqué.
De nouvelles voies
Le président colombien a lui assuré que la Colombie et la France sont à la recherche de "nouvelles voies" pour parvenir à la libération de 45 otages appelés "politiques". "J'ai fait part ce matin au président Sarkozy de toute notre volonté pour que notre gouvernement explore avec le gouvernement français de nouvelles voies. Nous travaillons déjà dans cette direction", a-t-il déclaré. De son côté, le président vénézuélien Hugo Chavez a affirmé samedi qu'il n'avait pas renoncé à son rôle de médiateur en faveur des otages de la guérilla colombienne des FARC.
Ces déclarations interviennent au lendemain de la diffusion par le gouvernement colombien d'images prouvant pour la première fois depuis 2003 que la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt et 15 autres otages des Force armées révolutionnaires de Colombie sont en vie. Par ailleurs, dans une lettre à sa famille, dont des extraits ont été diffusés samedi par des proches, Ingrid Betancourt explique qu'elle et les autres otages détenus dans la jungle vivent "comme des morts". "Je vais mal physiquement. Je ne me suis pas réalimentée, j'ai l'appétit bloqué, les cheveux me tombent en grandes quantités", explique l'ancienne candidate à l'élection présidentielle colombienne. Selon Ingrid Betancourt, "la vie ici n'est pas la vie, c'est un gaspillage lugubre de temps".
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