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A Buenos Aires, Fillon plaide pour Betancourt

  • La France souhaite impliquer tous les Etats d'Amérique du Sud dans les négociations pour la libération des otages des Farc, dont la franco-colombienne.
  • Le Premier ministre va rencontrer plusieurs de ces dirigeants, et faire monter la pression pour accélérer la résolution de l'affaire.
"Une question de vie ou de mort". L'appel de François Fillon à Buenos Aires s'adresse à tous les dirigeants d'Amérique du Sud, que la France compte bien impliquer dans les négociations pour la libération des otages des Farc, dont Ingrid Betancourt. Le Premier ministre et sa délégation, arrivés samedi dans la capitale argentine, placent leurs espoirs dans la réunion des dirigeants venus de toute l'Amérique du Sud. En quelques jours, le Premier ministre doit rencontrer le président vénézuélien Hugo Chavez, la Chilienne Michelle Bachelet, le Bolivien Evo Morales, le Brésilien Lula, et bien sûr le Colombien Alvaro Uribe. Enfin lundi soir, François Fillon sera le premier dignitaire étranger reçu en tête-à-tête par Cristina Kirchner, après son accession formelle à la tête de l'Argentine.

Dans l'entourage du chef du gouvernement français, on se réjouit déjà de la réponse "très positive" aux démarches de la France du président péruvien Alan Garcia et du Nicaraguayen Daniel Ortega. A tous ceux qu'il pourra voir, François Fillon répétera le message double adopté ces derniers jours par le président Nicolas Sarkozy : d'une part, demander à chaque chef d'Etat de travailler personnellement à la libération d'Ingrid Betancourt, et d'autre part, mettre la guérilla des Farc en face de sa responsabilité quant à la vie de l'otage franco-colombienne.

Monsieur Kirchner dans la forêt pour négocier ?

Les preuves de vie d'Ingrid Betancourt ont créé un climat très différent, explique-t-on en substance côté français, un nouvel espoir qui justifie de faire monter la pression pour accélérer la résolution de l'affaire. Paris souhaite, en mêlant le plus de nouvelles voix possible à la sienne, rendre cette pression maximale, tant pour les Farc que pour le président Uribe. La dernière initiative de ce dernier -créer une "zone de rencontre" avec les Farc pour négocier la libération des otages- a été mal reçue par la guérilla. Elle n'en est pas moins saluée comme "un pas positif" par la délégation française à Buenos Aires.

Mais pour la France, l'aide la plus précieuse pourrait venir de Nestor Kirchner, le président argentin sortant, à qui Nicolas Sarkozy avait demandé son "soutien" dans une lettre jeudi. Le mari de Cristina Kirchner "m'a dit que dès qu'il quittera ses fonctions lundi, il sera disposé à se rendre dans la forêt pour négocier avec les Farc", a affirmé Juan Carlos Lecompte, l'époux d'Ingrid Betancourt, dans une déclaration samedi à une radio argentine. Cet élément n'a pas été confirmé du côté français, où l'on se prépare à un entretien dimanche soir entre Nestor Kirchner et François Fillon. La dernière médiation, offerte en novembre par Hugo Chavez, avait avorté en raison de la mésentente Chavez-Uribe. Yolanda Pulecio Betancourt, la mère d'Ingrid Betancourt, rencontrera elle aussi François Fillon dès son arrivée à Buenos Aires dimanche.

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