- L'Insee révise en légère hausse la croissance de l'économie française au 3e trimestre, l'estimant désormais à 0,8% contre 0,7% auparavant.
L'acquis de croissance 2007, c'est-à-dire le niveau de croissance que la France est assurée de réaliser cette année sauf récession au quatrième trimestre, demeure en effet estimé par l'Insee à 1,8%. Après ce chiffre, de nombreux économistes jugent désormais atteignable l'objectif du gouvernement d'une croissance d'au moins 2% en 2007, même si cette prévision reste encore suspendue à la croissance du quatrième trimestre. Comme dans sa récente note de conjoncture, l'Insee estime toujours que le PIB devrait progresser de 0,5% au dernier trimestre. Dans cette note, elle prévoyait une croissance à 1,9% en 2007 mais "il y a toujours une marge d'incertitude et le chiffre de 2% est possible", a jugé Fabrice Lenglart.
Le moral des ménages en baisse
Pour Nicolas Bouzou, économiste du cabinet Asterès, la "bonne publication" de vendredi "permet d'anticiper une fin d'année plutôt meilleure que ce que donnaient à penser les indices récents, notamment ceux, très décevants, portant sur la consommation de produits manufacturés". Surtout, les "composantes" de la croissance "ont été remarquablement équilibrées", a noté l'économiste.
Traditionnel moteur de la croissance française, la consommation des ménages, en hausse de 0,8% après 0,6% au deuxième trimestre, a contribué à la croissance à hauteur de 0,4 point. "Mais c'est essentiellement du côté des entreprises que sont venues les bonnes nouvelles", selon M. Bouzou. L'investissement des sociétés non financières a ainsi augmenté de 1,1%.
Contrairement au trimestre précédent, le commerce extérieur a par ailleurs contribué positivement, à hauteur de 0,1 point, à la hausse de l'activité. Pour Jean-Christophe Caffet, économiste chez Natixis, le chiffre du troisième trimestre a "sauvé la croissance de l'année". Tablant sur un "petit 1,9% de croissance en 2007", il se dit moins optimiste pour 2008. "Tout va dépendre de ce que vont faire les ménages de ce qui leur sera redistribué en pouvoir d'achat", a-t-il jugé. Or "la conjoncture mondiale un peu sombre pourrait développer des comportements d'épargne de précaution", a-t-il ajouté, ce qui ne jouerait pas en faveur de la croissance. Principal facteur d'inquiétude, la consommation des ménages a déjà montré en fin d'année des signes de ralentissement. "Le moral des ménages a aussi baissé, en raison des craintes entourant la hausse des prix", a noté Nicolas Bouzou.
Côté entreprises, Jean-Christophe Caffet table sur des conditions d'octroi du crédit de plus en plus difficiles après la crise des "supbrime" de l'été. Début décembre, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avait dressé un tableau peu encourageant de l'économie française, jugeant que la croissance devrait rester inférieure à 2% en 2008, alors que le gouvernement table toujours sur une progression de 2,25%.
2% QUEL OPTIMISME !!!
RépondreSupprimerPourtant avec les 15 milliards du paquet fiscal on aurait pu s'attendre à mieux. Mais les riches ne consomment pas plus. Et Nicolas Sarkozy le sait. Il a menti.
Bonnes fêtes
Philippe
Certes 2% ne suffit pas mais on pouvait s'attendre à pire. De plus je peux vous annoncer clairement que la croissance 2008 ne sera pas bien meilleur en raison du contexte économique mondiale qui rentre en récession avec l'hirstoire des subprimes !
RépondreSupprimerMais Nicolas Sarkozy n'a jamais menti, le paquet fiscal il l'avait promis et il l'a fait. Reprendre l'argument socialiste consistant à dire que le paquet fiscal n'est fait que pour les riches est vraiment petit quand on sait à qui il profite véritablement : aux riches oui mais aussi aux autres.
- Crédit d'impot sur les intérets d'emprunt plafonné à 3750 euros pour une personne seul, 7500 euros pour un couple et majoré de 500 euros par personne à charge !!!
- Exonération de 3 SMIC pour les salariés de moins de 25 ans !!!
- Suppression des frais de succession !!!
Il ne faut pas oublier non plus l'expérimentation de revenu de solidarité active pour ceux qui reprennent un emploi afin de compenser l'arret des minima sociaux !!!
Alors oui, il y en a aussi pour les riches avec le plafonnement de l'impot à 50% des revenus et un ISF reduit en cas d'investisement dans les PME.
Vous verrez que sont les riches qui vont consommés ce ne sera pas les autres, et dire aujourd'hui qui ne le font pas est très prématuré je trouve !
Merci pour le commentaire en tout cas.