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Traité de Lisbonne : "ne pas dramatiser, ne pas minimiser"

  • Le chef de l'Etat, en visite en République tchèque pour préparer la présidence française, a admis que le "non" irlandais n'était pas "une affaire facile".
  • Selon lui, "il ne faut ni dramatiser ni minimiser" le résultat du référendum.
Au départ, il s'agissait d'une visite destinée à préparer la présidence française de l'UE. Mais, dans le contexte du "non" irlandais au Traité de Lisbonne, le voyage-express de Nicolas Sarkozy en République tchèque, où le président et une partie de la classe politique n'ont accepté le texte que contraints et forcés, était de fait devenu très délicat. Le chef de l'Etat a rencontré non seulement le Premier ministre tchèque, ainsi que les chefs de gouvernement slovaque, polonais et hongrois.

Avant la rencontre, ces Premiers ministres est-européens, réunis pour le sommet du groupe de "Visegrad", ont relativisé les effets du référendum irlandais en souhaitant notamment que le processus d'élargissement de l'UE ne pâtisse pas des aléas de la réforme institutionnelle européenne. Mirek Topolanek, le Premier ministre tchèque, qui détient l'essentiel du pouvoir au sein de l'exécutif, a ainsi refusé de commenter les déclarations de son président, Vaclav Klaus, pour lequel le processus de ratification du traité a pris fin avec le "non" irlandais, "victoire de la liberté et de la raison, sur les projets élitistes artificiels et la bureaucratie européenne".

Le très eurosceptique chef de l'Etat, qui ne participait pas aux rencontres de lundi pour cause de convalescence après une opération de la hanche, a réitéré ses attaques contre l'Europe dans un entretien avec le quotidien Lidove Noviny.

"Fait politique"

A l'issue des entretiens, Nicolas Sarkozy a estimé qu'il fallait "gérer le non irlandais avec calme, sang-froid, ne pas dramatiser et ne pas minimiser". "Ne pas dramatiser, c'est se souvenir que 18 pays ont déjà ratifié, un a refusé", a-t-il poursuivi. "Ne pas minimiser, c'est tenir compte de ce que disent les peuples. La décision irlandaise est un fait politique". Le chef de l'Etat a fait savoir qu'il se rendrait "dès que possible" en Irlande pour examiner avec le Premier ministre, Brian Cowen, "dans quelles conditions on peut surmonter cette difficulté".

Il estime qu'il faut "éviter d'accroître les conséquences de la décision irlandaise pour éviter absolument une crise européenne qui empêcherait par exemple la Croatie d'intégrer l'Europe, et en même temps que nous ne condamnions pas l'Europe à l'immobilisme. Personne ne le comprendrait". "Ne nous précipitons pas, ne dramatisons pas, et essayons de trouver dès jeudi et vendredi le meilleur des chemins pourra mener de l'unité dans la famille européenne", a-t-il ajouté à propos du Conseil européen qui se tiendra en fin de semaine à Bruxelles.

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