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Europe : et maintenant ?

  • Le "non" au traité européen de Lisbonne l'a emporté dans 27 des 43 circonscriptions irlandaises, selon des résultats officiels partiels.
  • Après le rejet du Traité de Lisbonne par les Irlandais, six options s'offrent aux dirigeants européens.
CONTINUER AVEC LE TRAITE DE NICE

C'est l'option du statu quo, malgré toutes les imperfections de ce Traité : avec Nice, la plupart des décisions doivent être prises à l'unanimité, ce qui est beaucoup plus difficile à 27 pays qu'à 15, lorsqu'il a été négocié. Les votes à la majorité qualifiée se font notamment selon un système de poids attribué à chaque pays, qui avantage l'Espagne et la Pologne. L'influence du Parlement européen y est limitée, alors qu'il est l'organe le plus "démocratique" de l'UE. Le Traité de Nice rend surtout particulièrement compliqué l'entrée de nouveaux pays dans l'UE, puisqu'il oblige à recalculer le poids de vote de chaque pays à chaque fois (la Croatie doit entrer vers 2010) ou augmenter le nombre de députés européens (déjà 785 aujourd'hui).

RENEGOCIER LE TRAITE DE LISBONNE

Tous les responsables européens l'excluent, d'autant qu'il est déjà le fruit d'une difficile renégociation, a minima, de la Constitution européenne rejetée par la France et les Pays-Bas en 2005. Mais ils excluaient aussi de renégocier la Constitution...

POURSUIVRE LA RATIFICATION

Juridiquement, le Traité de Lisbonne n'existe plus. Pourtant, Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire d'Etat français chargé des Affaires européennes, estime que "le processus de ratification doit se poursuivre". José Barroso, le président de la Commission européenne, milite également pour la poursuite. Pour l'instant, 18 pays ont dit "oui". Huit doivent encore se prononcer, dont la République tchèque et le Royaume-Uni. Or dans ces deux pays, une partie de la classe politique est opposée au texte. Gordon Brown, le Premier ministre britannique, a néanmoins déjà fait savoir qu'il continuerait le processus.

"Il y aurait une allure d'acharnement thérapeutique à vouloir surmonter le non irlandais comme on a surmonté le non français et néerlandais", souligne pour sa part Jean-Louis Bourlanges, ancien député européen. Mais si les huit derniers pays disent "oui", Jean-Pierre Jouyet affirme qu'il sera alors de temps de voir "comment nous fonctionnerons et quel arrangement juridique nous pourrons trouver".

REVOIR LA PARTICIPATION DE L'IRLANDE A L'UE

Cette option consisterait à négocier avec l'Irlande son retrait des politiques européennes autres que le marché commun et l'Union économique et monétaire (l'euro). Certains soulignent que c'est un peu ce que le Danemark a fait après son "non" au traité de Maastricht en 1992, puisqu'il a obtenu des dérogations dans le domaine de la Défense, la monnaie unique, etc.

Personne n'envisage un retrait pur et simple de l'UE, qui n'est d'ailleurs pas prévu par les traités actuels, puisque c'est là l'une des nouveautés de Lisbonne, que de prévoir une clause de sortie...

POUSSER L'IRLANDE A REVOTER

C'est l'option préconisée par la France, qui prendra la présidence de l'UE au 1er juillet. Comme pour le traité de Nice, que les Irlandais avaient d'abord rejeté par référendum en 2001 avant de voter "oui" en 2002 après avoir ajouté dans le texte des garanties sur le respect de la neutralité de l'Irlande, les Irlandais pourraient être théoriquement appelés à revoter sur un texte légèrement "aménagé". Toute la question est de savoir quelle modification pourrait être apportée, tant les arguments du camp du "non" sont divers (peur d'une légalisation de l'avortement, d'une modification du système fiscal, de suppression des subventions agricoles, etc.).

Mais le gouvernement irlandais s'est prononcé cette fois, par avance, contre un nouveau vote. "Si le Royaume-Uni poursuit sa ratification, on trouvera néanmoins vraisemblablement le mélange de promesses et de pressions nécessaires pour faire plier les Irlandais", estime Jean-Louis Bourlanges.

Quoi qu'il en soit, un nouveau vote donnerait une mauvaise image de l'Union européenne, qui ne prendrait pas en compte l'avis des peuples que lorsque cela l'arrange. Si le texte était revoté positivement dans un délai assez court, le Traité de Lisbonne pourrait entrer en vigueur presque dans les temps sinon au 1er janvier comme prévu, du moins après les élections européennes de juin 2009.

UN "NOYAU" DE PAYS VA DE L'AVANT

Certains estiment que l'idée d'un "noyau dur" de pays membres décidés à aller de l'avant pourrait se concrétiser, qui créeraient leur propre Union d'avant-garde à côté de la "vieille" Union européenne et approfondiraient leur coopération... Mais quels pays constitueraient ce "noyau" ? Quelles seraient les relations entre cette nouvelle entité et l'ancienne? Les questions sont infiniment plus nombreuses que les réponses.

OPINION

Je ne sais pas quoi dire à part que je suis dégouté par ce "non" parce que je crois que cette union, cette diversité se doit d'exister. Mais je suis également écœuré par les politiques qui ne font rien pour expliquer à quoi sert l'Europe aux citoyens. On ne parle que de quotas, de sanctions, d'obligations de résultats mais on ne parle jamais des apports et des droits qu'offre l'Europe dans notre quotidien.

Pourquoi donner une si grande responsabilité aux peuples quand il s'agit d'une question de constitutionnalité compréhensible par les seuls utilisateurs ? Pourquoi 1% de la population européenne peut-il aujourd'hui installer et imposer l'immobilisme ?

A mon avis, les européens rejettent l'Europe parce qu'il ne la comprenne pas, parce qu'on ne leur explique pas ! Il ne faut pas chercher plus loin. Le référundum est alors une bonne solution pour s'exprimer sur la politique nationale comme ce fut le cas en France. On pose un question européenne, les gens répondent à côté pour déstabiliser mais n'imagine pas une seconde les conséquences sur leur vie.

Que dire de plus, à part que 8 ans de travail partent en fumée un Vendredi 13 !
Sarkozyfrance2007

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