- Carla Bruni-Sarkozy, Cristina Kirchner, Bernard Kouchner : de nombreuses personnalité ont rejoint à Paris la "marche blanche" en faveur de l'otage de Farc.
- Près d'une vingtaine de villes se mobilisent ce dimanche pour tenter de hâter sa libération, alors que la mission humanitaire envoyée par la France peine à obtenir des résultats.
"Ça me touche énormément. Et le désarroi de sa famille me touche aussi. Il faut simplement qu'Ingrid sorte le plus vite possible. Et je voulais vous dire que mon mari ne renoncera pas", a déclaré l'épouse du chef de l'Etat Carla Bruni-Sarkozy, présente à ce défilé. Pour Rama Yade, également sur place, "c'est une course pour la vie et tant qu'elle est en vie, tant que ses enfants sont là à se battre, nous serons toujours à côté". "Nous manifestons par principe pour la libération d'Ingrid Betancourt. C'est cette cause humanitaire qui doit désormais prévaloir sur toutes les autres", a déclaré pour sa part la présidente argentine Cristina Kirchner.
La mission humanitaire "n'est en rien bloquée"
Egalement présent à cette manifestation à laquelle participaient diverses personnalités comme le maire de Paris Bertrand Delanoë et des personnalités du monde culturel comme l'écrivain Marek Halter, Bernard Kouchner a assuré que la France poursuivrait ses efforts pour libérer Ingrid Betancourt. "Aujourd'hui, les gens nous posent des questions sur cette mission humanitaire, pour nous demander si nous allons l'arrêter", a déclaré le chef de la diplomatie française devant l'Opéra de Paris. "Nous n'allons pas l'arrêter, nous n'arrêterons jamais" nos démarches pour la libération d'Ingrid Betancourt, a-t-il alors lancé.
La France a dépêché mercredi, pour l'heure sans avancée apparente, une mission humanitaire, avec la Suisse et l'Espagne, afin de tenter d'entrer en contact avec la guérilla des Farc, qui détient l'ex-candidate à la présidentielle colombienne depuis plus de six ans. Mais cette absence de résultats visibles n'a pas davantage découragé le porte-parole du comité de soutien à Ingrid Betancourt, Hervé Marro, qu'elle n'a convaincu Bernard Kouchner "d'arrêter". "A l'heure où certains s'interrogent sur la mission humanitaire, nous tenons à dire qu'elle n'est en rien bloquée : elle n'en est qu'à son début et nous avons la conviction qu'à force de persuasion et d'audace, elle sera couronnée de succès", a assuré Hervé Marro.
Pendant que le cortège traversait Paris, d'autres défilés plus ou moins fournis s'étiraient dans les rues de villes comme Marseille, Avignon, Bordeaux, Montpellier, Toulouse, Clermont-Ferrand ou encore Strasbourg. A Nice par exemple, six cents personnes ont manifesté entre deux banderoles proclamant l'une "Maintenant...tout de suite" et l'autre "Nice avec Ingrid" sur la Promenade des Anglais, le front de mer de la ville. A Toulouse, deux banderoles avec les portraits de l'otage avaient été installées dès mercredi sur la façade du Conseil général de Haute-Garonne appelant à la marche.
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