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Echec de la mission humanitaire pour sauver Ingrid Betancourt

  • Bernard Kouchner se rendra "prochainement dans la région", suite au rejet par les Farc de la mission humanitaire française.
  • Les guérilleros réclament toujours au président colombien la démilitarisation d'une zone grande comme la ville de New-York.
C'est un aveu d'échec pour la mission française : dans la nuit de mardi à mercredi, le ministère des Affaires étrangères a fait savoir que l'équipe envoyée la semaine dernière en Colombie pour secourir Ingrid Betancourt allait quitter le pays. Sans avoir pu atteindre son objectif. Elle était, depuis jeudi dernier, immobilisée sur la base aérienne de Catam, près de Bogota. L'Elysée a ensuite annoncé que le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner se rendra "prochainement dans la région" pour discuter de la situation des otages.

Dans un communiqué, l'Elysée présice que le président Nicolas Sarkozy a accueilli "avec une profonde déception" le rejet par les Farc de la mission médicale envoyée sur place pour secourir Ingrid Betancourt. "Face à cette nouvelle épreuve, ajoute l'Elysée, il (M. Sarkozy) tient à assurer la famille de notre compatriote comme celles de tous les otages que sa détermination à obtenir leur libération reste entière". "La France demeure pleinemement mobilisée pour rendre les otages à la vie et à leurs proches", ajoute le communiqué.

Démilitarisation sinon rien

Quelques heures avant cette annonce du Quai d'Orsay, les Farc avaient qualifié "d'irrecevable" cette mission humanitaire, excluant d'agir sous "la pression médiatique". Selon la guérilla, la mort de son numéro deux, Raul Reyes, abattu lors d'un raid de l'armée colombienne le 1er mars en Equateur, a démontré que le président colombien est "l'obstacle principal et l'ennemi numéro un de l'échange". Et les Farc ont jugé que la mission française n'était "pas le résultat d'une concertation mais de la mauvaise foi d'Uribe à l'encontre du gouvernement français". Les rebelles marxistes ont réclamé à nouveau la démilitarisation par le président Alvaro Uribe d'une zone grande comme la ville de New York dans la jungle, afin de faciliter un éventuel échange d'otages contre des militants détenus dans les prisons colombiennes. Le président colombien a repoussé à plusieurs reprises cette idée, affirmant ne pas vouloir offrir aux rebelles l'occasion de regrouper leurs forces.

Un rejet "très cynique", selon Lorenzo

"Les Farc ont donné une réponse très dure et très cynique" en rejetant la faute sur le président Uribe "alors que ce sont eux les preneurs d'otages", a déclaré Lorenzo Delloye. "Que valent les otages aujourd'hui ?" s'est interrogé Lorenzo Delloye, s'en prenant également à Alvaro Uribe. "Est-ce que c'est à ce point dégradant pour le gouvernement colombien de mettre sa fierté de côté et d'accepter une démilitarisation d'une zone ou une zone neutre avec une force internationale de paix pour faire que cet accord soit possible?" a dit Lorenzo Delloye. "Ou est-ce que c'est trop dégradant et qu'on nous laisse enterrer les otages et que je doive enterrer ma mère ?" a-t-il poursuivi. "Maman va très mal. Son état s'est encore dégradé par rapport à la vidéo" reçue par la famille en décembre, a répété le fils de l'otage. "J'ai encore l'espoir. Je suis certain qu'on peut arriver à une solution", a-t-il ajouté, appelant Alvaro Uribe a en finir avec une "politique de guerre" et à ne pas oublier "les gens qui sont en train de pourrir dans la jungle".

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