Jean-Louis BORLOO

Ministre d'Etat, ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de l'Aménagement du Territoire

56 ans
Marié
Avocat

Promotion ou punition ? Pour Jean-Louis Borloo, cela ne fait aucun doute : passer d'un Bercy renforcé où il s'occupait de l'Economie, des Finances et de l'Emploi au "Super-ministère" de l'Ecologie créé sur mesure pour Juppé -titre de ministre d'Etat compris-, c'est une promotion. Selon lui, seules les mauvaises langues diront qu'il paye ainsi sa "boulette" sur la TVA sociale, qui semble avoir permis à la gauche de reprendre des couleurs entre les deux tours des législatives.

Avec son air de voyou et sa chevelure ébouriffée, Jean-Louis Borloo est un OVNI dans le paysage politique. Et c'est d'ailleurs peut-être ce qui plaît aux Français, puisque sa personnalité atypique avait fait de lui l'homme politique le plus populaire du gouvernement Villepin. Issu de la classe moyenne, "ni riche ni pauvre" comme il le dit lui-même, il n'était pas parti pour devenir, à 29 ans, l'un des cinq avocats les mieux payés au monde selon le magazine Forbes. Mondain, séducteur, avocat de Bernard Tapie, il est alors l'une des figures emblématiques des "années fric". Mais même lorsqu'il mène grand train, il n'oublie pas l'adolescent fasciné par Mao qu'il était, celui qui avait rencontré le Grand Timonier au détour d'un voyage en Chine.

Insatiable, Jean-Louis Borloo semble n'être jamais impressionné. Quand à 37 ans, il est sollicité pour racheter le club de foot de Valenciennes, c'est à peine s'il hésite. Idem, lorsqu'il décide en 1989 de se présenter aux municipales sous la pression populaire, bien que moqué par les politiques locaux. Et son culot paie : il décroche la mairie de Valenciennes haut la main. Dès lors, il entreprend de réhabiliter les quartiers déshérités de la commune. Et se taille une réputation de bon gestionnaire capable de remettre à flot sa maison.

Sa carrière politique est lancée. Après avoir été élu député, puis nommé porte-parole de l'UDF, il s'associe à l'UMP en 2002. Il devient ministre délégué à la Ville, puis ministre de l'Emploi des gouvernements Raffarin et Villepin. En cinq ans, il s'impose alors comme "joker social" indispensable, voire comme un Premier ministre potentiel Sarkozy. Il n'obtiendra pas Matignon mais son bagout et son sens de la communication sont ses meilleurs atouts pour obtenir Bercy dans le gouvernement Fillon I. Avant donc de reprendre le portefeuille de l'Ecologie dans ce gouvernement Fillon II. C'est peu dire s'il est attendu au tournant : même s'il a fait partie des fondateurs de Génération Ecologie avec Brice Lalonde au tout début des années 90, il n'a jamais vraiment géré ce dossier au niveau politique.

Secrétaires d'Etat

• Secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie : Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET
• Secrétaire d'Etat chargé des Transports : Dominique BUSSEREAU
• Secrétaire d'Etat à l'Aménagement du territoire : Hubert FALCO
• Secrétaire d'Etat chargé du Développement de la "Région Capitale" : Christian BLANC

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