- Le président du Venezuela, qui s'est entretenu par téléphone mercredi avec son homologue français, se dit prêt "à aller, avec Sarkozy, chercher Ingrid".
- Depuis jeudi matin, une mission humanitaire française se trouve en Colombie mais les Farc ont affirmé jeudi qu'il n'y aurait pas de libérations d'otages sans échange avec des guérilleros emprisonnés.
"Je serais disposé à aller, avec Sarkozy, chercher Ingrid", a indiqué Hugo Chavez dans un message diffusé par les chaînes de radio et de télévision vénézuéliennes, dévoilant le contenu d'un entretien téléphonique qu'il a eu mercredi avec le président français. Hugo Chavez a par ailleurs suggéré à Nicolas Sarkozy de faire également appel au président américain George W. Bush pour faciliter l'échange humanitaire entre 39 otages des Farc, dont Ingrid Betancourt et trois Américains, et quelque 500 guérilleros emprisonnés. "J'ai recommandé à Sarkozy de parler avec le président des Etats-Unis qui peut faire beaucoup là-bas", a-t-il indiqué sans autre précision. La soeur d'Ingrid Betancourt, Astrid, a appelé vendredi Nicolas Sarkozy à saisir cette proposition et à "travailler" avec son homologue vénézuélien pour présenter des propositions à la guérilla colombienne.
Nicolas Sarkozy a lancé mardi un appel au chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie Manuel Marulanda pour qu'il libère immédiatement l'otage franco-colombienne "en danger de mort imminente". Depuis jeudi matin, une mission humanitaire française se trouve en Colombie, où elle est arrivée par un avion français Falcon 50, prêt à décoller pour se rendre à San Jose Guaviare (sud-est), située dans la région où se trouverait Betancourt. Paris attend toujours une réponse des Farc pour tenter d'accéder à Ingrid Betancourt, a déclaré vendredi le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. "Les Farc doivent répondre, nous attendons, nous sommes sur place", a-t-il dit. "Pour le moment nous sommes en train d'essayer, essayer, essayer, et il n'y a pas d'autre solution", a-t-il insisté.
Pas de libération sans échange avec des guérilleros
Pour Hugo Chavez, "la situation est extrêmement compliquée" car les Farc n'ont pas répondu à l'initiative française. "Nous sommes prêts à soutenir cette mission humanitaire comme nous l'avons fait précédemment, mais bien sûr la situation est très compliquée", a-t-il expliqué. Un haut dirigeant des Farc, Rodrigo Granda, a affirmé jeudi qu'il n'y aurait pas de libérations d'otages sans échange avec des guérilleros emprisonnés, dans un communiqué diffusé sur internet par l'Agence bolivarienne de presse (ABP).
Des dizaines de milliers de personnes, selon la police et les organisateurs, ont manifesté vendredi dans les rues des grandes villes colombiennes en faveur de la libération d'Ingrid Betancourt et de tous les otages de Colombie qui sont environ 2.800 personnes.
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