- Nicolas Sarkozy a affirmé mercredi qu'il adhérait "à l'essentiel" des 316 propositions de la commission Attali.
- Il s'est toutefois dit "en désaccord" avec la proposition de supprimer le "principe de précaution".
Après six mois de travail, Jacques Attali a remis mercredi en fin de matinée, les 316 propositions de son rapport sur "la libération de la croissance". Il a surpris en empruntant les mots d'une lettre de Turgot pour s'adresser à "Votre Majesté" Nicolas Sarkozy. "Je ne demande point à Votre Majesté d'adopter mes principes sans les avoir examinés mais, quand elle en aura reconnu la justice et la nécessité, je la supplie d'en maintenir l'exécution avec fermeté, sans se laisser effrayer par des clameurs qu'il est impossible d'éviter", a-t-il lu, en préambule de son intervention.
Il a ensuite affirmé que son rapport était "prêt" à être appliqué et que toutes ses mesures formaient "un ensemble". "Notre rapport est techniquement applicable, financièrement équilibré, sans augmenter les impôts", a-t-il dit en remettant son document à Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Il appartient "naturellement" au "gouvernement, au président de la République et au Parlement de décider ce qui sera fait", a-t-il cependant relevé.
A l'issue de la présentation des principaux points du rapport, Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il adhérait "à l'essentiel". "Dans cet ensemble (...) j'assumerai quelques désaccords", a-t-il toutefois ajouté. Nicolas Sarkozy s'est notamment dit mercredi "en désaccord" avec la proposition de supprimer le "principe de précaution". "Proposer sa suppression au motif qu'il bride l'action repose à mon sens sur une incompréhension", a-t-il déclaré. "Le principe de précaution n'est pas un principe d'inaction. C'est un principe d'action et d'expertise pour réduire l'incertitude", a-t-il poursuivi. La suppression du principe de précaution serait en "contradiction" avec la volonté de favoriser le développement durable, a-t-il expliqué. "Il faut être compris", a ajouté le chef de l'Etat, qui a dit qu'il ne prendrait pas le "risque" de suivre sur ce point les recommandations de la commission.
Contre la suppression des départements
Nicolas Sarkozy s'est aussi dit en désaccord avec la proposition de supprimer les départements, qui ont "la légitimité historique". "Dans un monde qui est devenu un village, cela coûte beaucoup plus cher de perdre son identité que d'accumuler des strates de collectivités". "On peut modifier le rapport des Français avec la dépense publique sans cela", a-t-il ajouté. Le rapport Attali propose de "renforcer les régions et les intercommunalités en faisant disparaître en 10 ans l'échelon départemental".
Nicolas Sarkozy a par ailleurs jugé nécessaire de réformer certaines professions réglementées, estimant qu'il existe des "réglementations parfaitement obsolètes", comme celle des taxis. "Ce chantier est difficile, car il touche à des situations individuelles et à des intérêts légitimes qui ne peuvent être ignorés pour des raisons d'équité. Il sera ouvert, en prenant le temps de la concertation", a annoncé le chef de l'Etat. "Paris est quand même la seule ville au monde où on a du mal à trouver un taxi", a-t-il souligné. Mais "il y a d'autres sujets beaucoup plus difficiles, je pense à la parapharmacie". "Il y a une véritable mission de service public des pharmacies. On ne peut pas réduire tout à la question des tarifs", a-t-il ajouté. Selon nos informations, la fédération des artisans de taxi appelle à un mouvement de grève mercredi prochain pour protester contre la réforme de leur profession recommandée dans le rapport Attali.
Tout ou partie des propositions de la commission Attali doivent être reprises dans le projet de loi de modernisation de l'économie présenté cette année par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.
Il a ensuite affirmé que son rapport était "prêt" à être appliqué et que toutes ses mesures formaient "un ensemble". "Notre rapport est techniquement applicable, financièrement équilibré, sans augmenter les impôts", a-t-il dit en remettant son document à Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Il appartient "naturellement" au "gouvernement, au président de la République et au Parlement de décider ce qui sera fait", a-t-il cependant relevé.
A l'issue de la présentation des principaux points du rapport, Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il adhérait "à l'essentiel". "Dans cet ensemble (...) j'assumerai quelques désaccords", a-t-il toutefois ajouté. Nicolas Sarkozy s'est notamment dit mercredi "en désaccord" avec la proposition de supprimer le "principe de précaution". "Proposer sa suppression au motif qu'il bride l'action repose à mon sens sur une incompréhension", a-t-il déclaré. "Le principe de précaution n'est pas un principe d'inaction. C'est un principe d'action et d'expertise pour réduire l'incertitude", a-t-il poursuivi. La suppression du principe de précaution serait en "contradiction" avec la volonté de favoriser le développement durable, a-t-il expliqué. "Il faut être compris", a ajouté le chef de l'Etat, qui a dit qu'il ne prendrait pas le "risque" de suivre sur ce point les recommandations de la commission.
Contre la suppression des départements
Nicolas Sarkozy s'est aussi dit en désaccord avec la proposition de supprimer les départements, qui ont "la légitimité historique". "Dans un monde qui est devenu un village, cela coûte beaucoup plus cher de perdre son identité que d'accumuler des strates de collectivités". "On peut modifier le rapport des Français avec la dépense publique sans cela", a-t-il ajouté. Le rapport Attali propose de "renforcer les régions et les intercommunalités en faisant disparaître en 10 ans l'échelon départemental".
Nicolas Sarkozy a par ailleurs jugé nécessaire de réformer certaines professions réglementées, estimant qu'il existe des "réglementations parfaitement obsolètes", comme celle des taxis. "Ce chantier est difficile, car il touche à des situations individuelles et à des intérêts légitimes qui ne peuvent être ignorés pour des raisons d'équité. Il sera ouvert, en prenant le temps de la concertation", a annoncé le chef de l'Etat. "Paris est quand même la seule ville au monde où on a du mal à trouver un taxi", a-t-il souligné. Mais "il y a d'autres sujets beaucoup plus difficiles, je pense à la parapharmacie". "Il y a une véritable mission de service public des pharmacies. On ne peut pas réduire tout à la question des tarifs", a-t-il ajouté. Selon nos informations, la fédération des artisans de taxi appelle à un mouvement de grève mercredi prochain pour protester contre la réforme de leur profession recommandée dans le rapport Attali.
Tout ou partie des propositions de la commission Attali doivent être reprises dans le projet de loi de modernisation de l'économie présenté cette année par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.
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