La reprise est désormais un fait. A la mi-journée, la direction de la RATP notait une "très nette tendance à la reprise du trafic", après le vote de plusieurs assemblées générales en faveur de la reprise du travail. Même chose à la SNCF, où, Grégory Roux, secrétaire fédéral de la CGT-cheminots, "la suspension du mouvement est quasi unanime avec 99% de votes des assemblées générales en faveur de la reprise dans l'idée de peser sur les négociations qui se sont ouvertes à la SNCF".
Résultat, le trafic devrait peu à peu revenir à la normale. Pour vendredi, la RATP annonce 70% des métros, un trafic quasi normal sur la ligne A du RER et 75% des bus. A la SNCF, le trafic reviendra progressivement à la normale vendredi, et sera quasi normal ce week-end, avec notamment le retour du trafic TGV habituel sur les destinations Paris-Province, un Corail sur trois et 2 TER sur 3 (voir toutes nos prévisions).
"Accélérer la dynamique de reprise du trafic"
Mercredi soir, la présidente de la SNCF, Anne-Marie Idrac, avait estimé, dans un climat d'abord alourdi par des actes de vandalisme sur le réseau TGV, que les négociations allaient permettre d'"accélérer la dynamique de reprise du trafic". La CFTC et la CGC cheminots - minoritaires à la SNCF - avaient dans la foulée appelé à la reprise du travail. Sud-Rail, 2e syndicat, avait en revanche réaffirmé son opposition à la reprise, maintenant son exigence d'un retrait pur et simple de la réforme des régimes spéciaux de retraite. A la RATP, signe de ce déblocage, le vote de la reprise du travail, jeudi, en assemblées générales par les agents des lignes A et B du RER, cette dernière étant bloquée entièrement depuis le 14 novembre.
Sud-RATP a toutefois prévenu jeudi qu'elle déposerait dès vendredi des nouveaux préavis pour pouvoir reprendre la grève "aux alentours des 18 ou 20 décembre", à la fin des négociations, si elle le jugeait nécessaire. "C'est une suspension de la grève", a mis en garde le syndicat. De son côté, la CGT Cheminots a affirmé jeudi qu'elle placera les négociations sur la réforme du régime spécial de retraite qui se sont ouvertes mercredi à la SNCF "sous le contrôle des cheminots" et qu'elle "sollicitera leur intervention" si nécessaire.
Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, s'est en tout cas réjoui que la reprise du travail "s'affirme sur le terrain" et que "la logique de négociation l'emporte". "Tout est discutable dans ces tables rondes, mais on ne revient pas sur le principe de la réforme", c'est-à-dire l'allongement de la durée de cotisation à 40 ans, la décote et l'indexation des pensions sur les prix, a prévenu le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau. A la SNCF, les négociations doivent reprendre le 29 novembre et durer jusqu'au 18 décembre ; à la RATP, elles reprennent lundi et dureront jusqu'au 13 décembre.
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