- François Fillon a confirmé dimanche les objectifs de croissance pour 2007 et 2008 et demandé aux fonctionnaires d'"accepter la diminution des effectifs".
> Chiens dangereux : "des règlementations beaucoup plus sévères"
Après la mort d'une fillette défigurée par American staffordshire, François Fillon a estimé qu'il fallait "mettre en place des règlementations beaucoup plus sévères" pour les chiens dangereux, "parce qu'il n'y a pas de raison de laisser courir des risques à des enfants, à des personnes simplement pour faire plaisir à des gens qui veulent entretenir des chiens qui n'ont pas leur place dans la société, dans la ville".
Le Premier ministre s'est défendu de vouloir légiférer sous la pression de l'actualité. "Si on a été choisi avec le président de la République par les Français, c'est pour agir", a-t-il dit. "On entend tous les jours des gens dire savamment qu'il n'y a rien à faire, qu'il y a déjà tout l'arsenal législatif nécessaire. Nous on ne pense pas qu'il n'y a rien à faire", a-t-il poursuivi. "Quand un homme politique pense que devant un drame pareil il n'y a rien à faire, il vaut mieux qu'il arrête de faire de la politique. Il faut prendre le recul suffisant mais il faut agir, il faut répondre aux attentes des français".
> Fonctionnaires : "efforts" sur la paye contre baisse d'effectifs
Pour le Premier ministre, les fonctionnaires doivent "accepter la diminution des effectifs". Mais en contrepartie, les pouvoirs publics doivent de leur côté "faire des efforts" pour améliorer leurs salaires. "On peut pas ne pas réduire les effectifs de la fonction publique : on est le pays développé qui a le plus de fonctionnaires et on a les déficits que l'on sait, c'est-à-dire qu'aujourd'hui on emprunte pour payer les salaires", a-t-il déclaré, ajoutant que cette politique n'avait "pas d'avenir". "Mais en même temps", a-t-il poursuivi, "les fonctionnaires ressentent un mal être, ils ont des problèmes de condition de vie au travail, ils ne sont pas considérés comme ils le devraient", a reconnu le Premier ministre.
> Croissance : Fillon maintient les objectifs
Le chef du gouvernement a confirmé dimanche les objectifs de croissance de la France pour 2007 et 2008 et repoussé l'idée d'une poussée inflationniste dans un futur proche. Le gouvernement croit pouvoir porter le taux de croissance à 2,25% en 2007 et à 2,5% en 2008. "Franchement, gagner 0,25 point de croissance avec l'ensemble des efforts que le gouvernement est en train de mettre en oeuvre pour aider les entreprises à investir, je ne crois pas du tout que ce soit un obstacle insurmontable, au contraire", a souligné François Fillon.
Face à l'augmentation de certains produits liée à la hausse de matières premières comme le blé, le Premier ministre a rejeté l'idée d'une poussée inflationniste. Aux yeux du Premier ministre, "la meilleure garantie contre la vie chère, c'est la concurrence". Le président Nicolas Sarkozy proposera des initiatives en ce sens "à l'automne", a-t-il précisé. Elles viseront notamment à lutter "contre un certain nombre d'abus, je pense notamment aux opérateurs téléphoniques", a ajouté François Fillon.
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