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OGM : la Haute autorité émet des "doutes sérieux"

  • Dans un avis, elle relève "un certain nombre de faits scientifiques nouveaux négatifs" pour la faune et la flore.
  • Selon José Bové, il n'y a désormais "qu'une seule possibilité" : la clause de sauvegarde.
La Haute autorité provisoire sur les OGM a "relevé un certain nombre de faits scientifiques nouveaux négatifs" dans son avis sur le maïs OGM MON 810, à propos duquel elle exprime des "doutes sérieux", a indiqué mercredi son président, Jean-François Le Grand. Selon lui, les éléments scientifiques nouveaux sont "la dissémination à longue distance, sur plusieurs dizaines, voire centaines de km" de l'OGM en question, "la résistance chez des insectes" et "les effets constatés sur la flore et la faune", notamment sur le lombric et les micro-organismes.

"Cet avis est conforme à l'état d'esprit du Grenelle" de l'environnement, a de son côté souligné Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Environnement. "Des scientifiques pointus nous ont répondu qu'il y avait des éléments scientifiques nouveaux par rapport à ceux qui avaient permis l'autorisation du MON 810 en 1998 et ils ont fait état de doutes sérieux".

"Une seule possibilité"

Pour le leader altermondialiste José Bové, il n'y a désormais "qu'une seule possibilité" : la clause de sauvegarde. "On attend la décision du ministre de l'Ecologie (...). A mon avis il n'y a qu'une seule possibilité", a-t-il déclaré sur LCI, faisant allusion à l'activation par la France de la clause de sauvegarde qui lui pemettrait d'interdire la culture du MON 810. Même réaction au sein des associations écologistes. "Je vois mal comment avec un avis pareil on pourrait ne pas appliquer la clause de sauvegarde", a déclaré Arnaud Apoteker, de Greenpeace. "Il est évident pour nous ce soir que la clause de sauvegarde sera activée par le président de la République", a déclaré de son côté Arnaud Gossement, porte-parole de France nature environnement.

Du côté de la FNSEA par contre, "rien ne devrait pousser le gouvernement à accélérer un processus de décision sur cette clause de sauvegarde, à moins d'agir d'une facon politicienne", explique le vice-président du syndicat agricole, Pascal Férey. Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, a indiqué que le gouvernement prendrait une position officielle sur l'activation, ou non, de la clause de sauvegarde dans les quarante-huit heures. Mardi, Nicolas Sarkozy s'était déclaré prêt à faire jouer cette clause en cas de "doute sérieux" sur ces cultures "jusqu'à ce que la Commission européenne tranche le problème". Cette clause permet à un pays européen d'interdire un organisme génétiquement modifié autorisé par l'Union européenne à condition de le justifier par des éléments scientifiques nouveaux.

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